AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Jonathan R. A. Williams
admin jaloux et aimant un peu trop Dieu
Jonathan R. A. Williams
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeDim 23 Mar - 15:07









Jonathan R. A. Williams – Kathleen Hodge


"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour."

Les jours passent et ne se recomptent plus. Je n'ai plus la force de trainer ma misérable carcasse jusqu'aux étages supérieurs. Mon dos reste droit, mais ce n'est bien que par la force de ma Foi. Que deviendrai-je sans elle? Je ne serai qu'un impur, un hérétique dans un monde qui n'aurait ni début, ni fin, ni but. Quelle tristesse. Heureusement que je suis bien plus que cela. Dieu me montre la Voie sur laquelle il me faut marcher. Je sais qu'au bout, le Paradis m'attends: toutes les souffrances que j'aurai accumulé en ce monde se transformeront en bien-être et je pourrai...je pourrai enfin me reposer. Mais il n'est pas encore temps de penser à ce genre de chose. Il me reste tellement encore à faire! Tellement de gens à convertir! Les âmes des pauvres malheureux que je croise sont souvent si noires...je n'arrive pas à croire qu'ils peuvent encore rester en vie avec un esprit aussi souillé par le démon que cela. Pauvres petites âmes en peines...mais je sais que je pourrai les remettre sur le droit chemin, le chemin de Dieu! Il est le seul à pouvoir pourvoir à l'éternité de notre coeur à travers les temps. Je traverse les couloirs inférieurs, d'une démarche toujours aussi franche et souriante. Après tout, Dieu est amour et je me dois de transporter le message de Dieu! Je le sens toujours tellement proche de moi, dans tous les instants, les joyeux comme les mauvais. Comment pourrai-je ne pas sourire quand je sais que l'on veille aussi bien sur moi?

Un petit bruit fait dresser mon oreille. Une brebis s'éteindrait-elle près de moi? Je marche calmement jusqu'au delà d'un couloir. C'est un être tremblant que je vois, il n'a pas d'identité, du moins pas pour moi. Mais qu'importe, tous les êtres vivants sont des enfants de Dieu. Alors je m'approche avec un grand sourire et lui tends ma main.

Bonjour, avez-vous la Foi?    

Misérable pervenche! L'être me saisit la main et me mord sans autre équivoque ni aide aucune! Ma surprise est de taille et je ne peux pas m'empêcher de retirer ma main dans un élan de colère. Ma main part toute seule sous l'effet de la douleur et envoie un brutal coup de poing dans la tête de l'humain qui frappe le mur et retombe sur le sol, évanoui. Je regarde mes doigts couverts de sang et me fait un rapide signe de la croix, le visage véritablement peiné. Pardonnez-moi Seigneur, je ne savais pas ce que je faisais...pauvre de lui...il semblait si perdu. C'est ma faute, je n'ai pas été assez réconfortant. J'aurai peut-être du mettre plus de lenteur ou tout simplement lui dire que j'étais pasteur. Tant pis. Je ne devais pas être assez fort pour le convertir. A moins que ce ne soit lui qui n'était plus assez humain pour l'être...toujours était-il qu'il devait voir la lumière, et que cela me déchirait le coeur de devoir dire que je n'avais pas la puissance nécessaire pour le faire. Je caresse ma Bible, lui donne un rapide baiser sur le couverture et la cache dans mon manteau noir. Je me saisis alors de la créature et la fait chevaucher mon dos. C'est parti jeune brebis, allons voir quelqu'un qui te guidera vers la lumière. Il te faut un soutien supplémentaire du mien! Mais ne t'en fais pas, Dieu est toujours présent pour nous, tu y arriveras. Je lui murmure des encouragements alors qu'il est évanoui sur mes épaules et que je marche vers l'étage inférieur des Scientifiques. Je m'approche d'une nouvelle porte. Je n'ai pas l'habitude de frapper à celle-ci mais c'est la plus proche de l'endroit où j'ai trouvé le mordeur et bon sang qu'il est lourd. Je ne pense pas avoir la force de rejoindre une autre porte et d'y frapper avec toute la véhémence d'un témoin de Jéhovah. Que Dieu me garde d'être de cet engeance. Je dépose l'être au pied de la porte et m'arrange les vêtements, ressors ma belle Bible que je garde près de mon coeur et sourit avant de frapper.

Bonjour! Je viens vous apporter une brebis qu'il faut guider vers la Lumière!  




Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif

Revenir en haut Aller en bas
http://eydamato.wix.com/novuscinema
Kathleen Hodge
Kathleen Hodge
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeMer 21 Mai - 18:14




















Des gerbes d'étincelles dorées jaillissent entre mes mains gantées. Poussières folâtres, elles viennent apposer leur brûlure sur le cuir protecteur sous la forme de délicates mouchetures noirâtres. Les doigts crispés autour d'un lourd chalumeau, j'observe, à travers les verres fumées de mes lunettes de soudure, les pourtours aigus de deux plaques métalliques fondre et se tordre sous l'assaut continu des crachats bleutés qui émanent de l'instrument d'allure cylindrique maintenu fermement entre mes deux mains. Une escarbille flamboyante vient heurter ma joue. Je tressaille – et reprend mon ouvrage. Ouvrage de taille, s'il en est. Les recherches concernant la Machine – celle destinée à mon cher Lewis – se trouvant malheureusement retardées ces derniers temps, il m'a en effet semblé bon de me pencher sur une façon différente de renforcer cet être faiblard qu'est l'humain. C'est ainsi que j'ai repris mes travaux sur les exosquelettes. Mais... Chut... C'est encore secret. Je n'ai nul besoin que des rumeurs concernant mes avancées parviennent aux oreilles de mes confrères.

Des coups répétés contre le bois de ma porte d'entrée viennent finalement me tirer de mes réflexions – et de mon travail. Avec un soupir, je dépose le chalumeau sur mon plan de travail, essuie d'un revers de poignet la sueur que la proximité de la fournaise a fait perler à mon front et retire mes lunettes protectrices, peu utiles dans l'obscurité laissée par l'extinction des flammes bleues. Quelques pas, et me voici à la porte. Je l'ouvre sans délicatesse.

« Bonjour! Je viens vous apporter une brebis qu'il faut guider vers la Lumière ! »

Ah. D'accord. Bonjour.

Devant moi se tient probablement l'un des individus les plus étranges que j'aie croisés dans ce manoir – c'est dire. J'ai l'habitude des amnésiques terrifiés, des déments agressifs, des scientifiques déviants... Mais là, rien de tout cela. Le sourire jusqu'au oreilles, les mains ensanglantées, vêtu d'une soutane sombre et caressant un drôle de livre abîmé, mon vis-à-vis me donne immédiatement l'impression d'un de ces doux-dingues aux paroles sibyllines et plus ou moins poétiques. En plus dangereux, si j'en crois le corps effondré à mes pieds. Je le fixe un instant, perplexe, avant de lever en direction de mon interlocuteur un regard bleu clair où plane une légère confusion.

« Je ne crois pas avoir demandé quoi que ce soit. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de lumière ? Et qui êtes-vous, d'ailleurs ? »

Je m'agenouille ensuite près du corps inerte reposant contre le sol et cherche son pouls au niveau de son cou. Il paraît tout à fait vivant, mais son cuir chevelu – si ce n'est son crâne – semblent plutôt amochés. Je m'en écarte délicatement, me relève, et attend les explications de mon vis-à-vis d'un air vaguement désapprobateur – j'ai tout l'impression d'être tombée sur l'illuminé du manoir. Guider les brebis ou je ne sais quoi ?... Cet homme est-il seulement sérieux ?




Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif

Revenir en haut Aller en bas
Jonathan R. A. Williams
admin jaloux et aimant un peu trop Dieu
Jonathan R. A. Williams
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeJeu 22 Mai - 21:46









"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour."


J'attends sur le bord de ce gouffre que se trouve être l'univers des scientifiques. Je n'avais jamais réellement compris ce qui se tramait de l'autre côté de ces portes. Juste que ce sont de charmantes personnes qui savent faire comprendre aux pauvres brebis que la Voie du Seigneur est la voie la plus lumineuse et la plus belle que la vie peut nous faire traverser. Elle est l'unique et la seule qui mérite d'être vécue. Je n'ose imaginer ma vie si j'avais du m'écarter de ce chemin que je me trace depuis ma toute jeune enfance. J'ai tellement de merci à dire à mon père, lui-même pasteur. J'étais destiné à reprendre son flambeau, c'est merveilleux! Encore une fois et toujours, un sourire des plus grands se forme sur mon visage. Après tout, chaque jour est plus beau que la veille! Chaque aube que Dieu nous permet de voir est une nouvelle journée d'espoir et de prédications qui commence! La porte s'ouvre alors, c'est une poignée franche et directe qui la tire. Aucune hésitation dans ce geste, voilà quelqu'un qui sait ce qu'il...ah, ce qu'elle veut. C'est une femme qui s'approche.

Et par la plus grande pitié du Seigneur, quel femme! Une grande classe s'émane d'elle, je n'avais vu tant de prestance et de tenue dans un spécimen de la gente féminine depuis la dernière fois que j'ai pu admiré une statue de la Sainte Vierge. Elle ne s'avance pas plus qu'il ne le faut pour me tenir ses premières paroles. Mais encore là je suis perdu dans cette nouvelle contemplation. Est-ce seulement réellement possible? Le Seigneur, dans sa magnanime conception, a-t-il fomenté cette magnifique rencontre pour me guider vers un chemin que je ne pensais plus possible de prendre? Mon coeur bat soit trop vite, soit trop lentement pour mon sang qui afflue dans mes joues, rougissant donc de toutes leurs plus belles chromatiques.

Oh, voilà que je perds mes mots. Que devais-je dire? Que voulais-je dire? Je ne sais plus, je tente de chercher mais mon regard se perd dans ces yeux tout nouveaux dont je veux capté toutes les étincelles. Malheureusement, on les aurait dit comme enfermé dans un voile inconnu, fait d'une toile sacrée que les plus impies ne pouvaient traversé. Jamais encore je n'avais senti pareilles émotions. C'était comme une bonne prière au petit matin devant le soleil levant...ou celle que l'on fait au soleil qui se couche, alors que les subtiles reflets rougeâtres du crépuscule caressaient la couverture de votre Bible. Pour en revenir à cette merveilleux créature de Dieu, je réussis à percer dans son regard une pure incompréhension quant à mes paroles. Mais voyons! Je suis d'une impolitesse absolument monstrueuse! Je ne me suis pas même présenté! Mais...est-ce qu'une femme aussi inqualifiable de beauté pouvait seulement vouloir connaître mon nom..? Je ne suis qu'un insignifiant serviteur de Dieu qui tente de faire passer le message de sa bonté et de son amour.

Elle se relève du corps encore vivant et je me réveille tout juste des limbes dans lesquelle sa contemplation m'avait porté. Ses yeux ne comprennent visiblement pas, je ne suis qu'un idiot. Mais je continue de sourire, le Seigneur m'a porté jusqu'à elle, je dois me montrer digne de Lui.

Jonathan Raphaël Amen Williams! Vous pouvez...pouvez m'appeller Jonathan!

Un instant de silence me transperce, je rougis plus que je ne devrais. Avais-je été trop familier du premier coup? Devais-je lui demander son nom? J'ai l'impression de devoir calculer chaque mots comme s'ils devaient être écrit dans le futur Testament. Lui tendre la main pour la saluer? Oser toucher la perfection? Je ne pouvais pas! Souriant encore de toutes mes forces, je poursuis en regardant le pauvre impie d'un air désolé:

Cet être ne suit pas la Voie du Seigneur...j'ai essayé de le convertir mais il s'est débattu et a osé pécher contre moi. -cache sa main ensanglanté dans son dos- Je ne puis le ramener à la raison seul, alors j'ai su que je devais faire appel à un scientifique.

Cacher la preuve de sa faiblesse, ne pas montrer le sang. Il devait faire preuve de dignité, bon sang! La lumière du Seigneur ne pouvait que le guider vers la vérité, il se devait donc d'avoir confiance, autant en sa foi qu'en lui-même. Plus difficile à faire. Mes yeux pétillent en croisant son regard.



Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif

Revenir en haut Aller en bas
http://eydamato.wix.com/novuscinema
Kathleen Hodge
Kathleen Hodge
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeMar 1 Juil - 20:27




















Splendide. Je pensais avoir tout vu – des cannibales, des claustrophobes, des drogués, des hommes terrifiants, des hommes terrifiés – mais là... Je ne même pas à quoi j'ai affaire. Une sorte de fanatique religieux ? La Voie du Seigneur ? Pécher ? Jonathan Alfred Quelque Chose ? C'est cela, planque donc tes mains derrière ta soutane. Tu crois que je n'ai pas vu qu'elles sont couvertes de sang ? Mon esprit, trop occupé par ces réflexions, ne songe même pas à me prévenir qu'il serait d'usage de formuler une réponse. Je soupire, croise mes bras contre ma poitrine et plante mon regard glacé dans le sien. Ses yeux pétillent d'une émotion que je ne saurais décrire. Le domaine des sentiments n'a jamais été mon fort, et tout ce que j'éprouve face à ce curieux personnage se résume à une sorte de confusion teintée de méfiance. J'observe un instant la noirceur de sa soutane, la crois chrétienne gravée sur le livre qu'il maintient serré contre lui, et mon incompréhension s'accroît. Il y aurait donc un prêtre dans ce manoir ? Première nouvelle. Au service de Rockwood ? Dont l'existence se résumerait à traîner des individus égarés aux portes des scientifiques ? Possible. Ou alors, un amnésique n'ayant pas trouver d'autre sens à donner à sa vie entre ces murs ? Probable. Au fond, peu m'importe. Je me rapproche de l'homme étendu sur le sol froid du corridor, pose un genou à terre près de lui, puis entoure son torse de mes bras et ramène avec précaution sa tête blessée contre ma poitrine. A défaut d'être compréhensible, mon illuminé d'interlocuteur va sans doute pouvoir mettre à mon service sa force physique. Bien que son corps soit camouflé derrière l'ample vêtement noir qu'il porte, je ne doute pas que sa musculature soit largement supérieure à la mienne. Je l'interpelle.

« Puisque vous êtes là, ayez l'obligeance de m'aider un instant. Attrapez-le. Là. Au niveau des jambes. Bien. Suivez-moi. »

Je me relève doucement et, les avant-bras crispés contre le corps du parfait inconnu assommé par ce fameux Jonathan, recule à pas mesurés en direction de mon laboratoire. La porte ayant eu le temps de se rabattre durant notre brève conversation, le l'ouvre d'un léger coup de pied avant de pénétrer dans l'obscurité de la pièce chargée de la senteur lourde du métal en fusion. Je connais cet endroit par cœur et guide sans problème mon assistant provisoire en direction de la table d'opération – encore marquée par quelques traces de sang que je ne suis pas parvenue à faire disparaître. Je dépose là le corps de mon futur patient – bien obligée, et invite le pseudo-prêtre à m'imiter. Après cela, je me mets en quête de ma réserve d'amadou, lançant au passage quelques mots à l'illuminé.

« Merci... Jonathan. Vous pouvez disposer, si vous n'avez plus rien à faire là. »

Je finis par mettre la main sur mes précieux champignons séchés, et allume rapidement ma lampe de travail, posée sur un bureau croulant sous la paperasse plus ou moins utile – plutôt plus que moins. Sa chaleur m'assaille aussitôt, et sa lueur d'un orange sombre creuse profondément mes pommettes tandis que je me retourne vers l'homme étendu sur la table d'expérimentation qu'il est déjà occupé à teinter de son propre sang. Je soupire. Ces derniers temps, je me sens plus médecin qu'ingénieur. Et pourquoi ce sinistre fanatique visiblement adepte de la chrétienté occupe-t-il encore mon champ de vision ?




Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif

Revenir en haut Aller en bas
Jonathan R. A. Williams
admin jaloux et aimant un peu trop Dieu
Jonathan R. A. Williams
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeMer 2 Juil - 17:33


"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour."



Jusqu'ici, je n'avais jamais été transporté que par la fraîcheur des pavés de mon église. L'impression de pureté qu'il s'échappait d'un tableau de la renaissance représentant le Christ. Les bougies flamboyantes comme milles étoiles dans la Maison de Dieu, chacune représentant une âme, un cœur brisé. Je me rappelle de mes longues marches à travers ces murs. Mais la plus belle chose qu'il m'ait été donné à regarder, c'était bien la statue de la Vierge que mon père avait fait construire alors que je n'étais qu'un jeune poupon. Son expression était d'une douceur qui m'avait toujours rassuré, même dans mes cauchemars les plus forts et les plus sombres. Je savais que jamais je ne devais abandonné mes soupirs aux démons tant que je sentais son regard sur moi. Elle m'aidait dans les instants les plus sombres. Ici, elle m'avait conduite à une femme. Une personne à l'allure bien que froide mais qui me faisait penser aux statuettes des anges, sans expression aucune. Retenir son souffle, ne pas trop l'accélérer. Essuyer délicatement le sang derrière son dos, afin de ne pas lui montrer ma faiblesse. Je grimace un petit peu, la plaie s'ouvre davantage mais je la regarde encore avec le plus grand des sourires. Sa bouche est une véritable rose qui s’entrouvre, certes d'incompréhension, peut-être même de mépris, mais elle m'hypnotise.

Elle me donne un ordre soudain. Je m'exécute sans poser trop de questions, aucune même. C'était comme si incroyable: elle avait besoin de moi! Si je pouvais lancer des paillettes dans les airs, je l'aurai très probablement fais. Bon, du calme. Je me devais de ne pas l'effrayer. L'aider. Juste l'aider, porter secours à cet être angélique qui m'offrait la douceur de son attention. Je me saisis des jambes de cet homme qui m'avait mordu, se détournant ainsi de la Voie du Seigneur. Je l'apporte en suivant les moindres pas de cette charmante femme. Ce qui m'entoure alors m'est parfaitement inconnu. Jamais je n'avais été en présence d'autant de choses insolites. De la ferraille, partout. Des instruments qui me semblaient impossible à concevoir, des...des tâches de sang? Seigneur! Que c'était-il donc passé en ces lieux? Quelqu'un aura essayé de la blesser? Elle aura été obligé de se défendre, c'est évident. Lâchant les membres de cet homme qui allait bientôt voir la lumière du Seigneur, je m'éloigne de quelques pas en la regardant avec espoir. Espoir de quoi? Il aurait été incapable lui-même de dire de quoi. Il sentait au fond de lui qu'il ne servait à rien d'attendre, mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de sentir fleurir au fond de son corps une étoile pétillante.

Ravi d'avoir pu vous aider...mad...madame....

J'ignorais son nom. Cela venait de m'effleurer l'esprit d'une précision si excellente que cette idée alla jusqu'à me poignarder la cervelle. J'ignorais au final tout d'elle. Pourquoi me suis-je ainsi laissé envoûté comme cela..? La déception se mit à ronger mes sens, et je sentis mes pas me mener doucement vers la porte. Quel était cette émotion plus forte qu'aucune autre qui m'avait frappé à cette seconde? Était-ce l'Amour? Cet amour véritable dont Dieu est le garant, le porteur de lumière? Cela expliquerait tellement de choses. Cette propension quasi-soudaine que j'ai eu à la porter en mon cœur à sa vue. Oui, Dieu est la solution. Son Amour est l'explication. Je redresse la tête, mes pieds refusant au final à poursuivre leur marche. Disparaître m'était inenvisageable. J'avais l'impression de louper une exceptionnelle occasion...une offre unique que le Sainte Vierge m'aurait mis devant moi.

Je savais que jamais je ne devais abandonné mes soupirs aux démons tant que je sentais son regard sur moi. Elle m'aidait dans les instants les plus sombres. Ici, elle m'avait conduite à une femme.

Je me retourne alors vers elle, bien qu'elle soit déjà bien occupée à autre chose. M'approchant d'elle, j'ose passer dans son dos et pose une main sur la table où elle travaille. Mes joues rougissent, de cause naturel, puis par les reflets multiples d'une flamme de lampe. Je n'en doute pas une seule seconde: je la gêne, la dérange. Elle préférerait tellement être seule qu'être approcher par quelqu'un comme moi. Je suis tellement peu impressionnable. Mais je donnerai...peut-être une page de ma Bible pour parler encore un peu plus avec elle. Je l'observe avec attention, un doux sourire sur mes lèvres, presque rêveur face à sa froide beauté. Que le Seigneur me donne le courage d'affronter sa réponse, ses réactions. Qu'il me donne le courage de ne pas fuir comme un pleutre. Mais mes genoux commencent à claquer subtilement. Mon cœur s'accélère bien trop vite à mon goût.

Puis-je...connaître votre... nom?



©BOOGYLOU.

Revenir en haut Aller en bas
http://eydamato.wix.com/novuscinema
Kathleen Hodge
Kathleen Hodge
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 23:19




















« Ravi d'avoir pu vous aider...mad...madame.... »

Blah, blah, blah. Allez traîner vos guêtres ailleurs, si vous le voulez bien. J'ai à faire, ne le voyez-vous pas ? Je me permets d'exprimer ma frustration par un soupir, en espérant que le message, quoique subtil, soit perçu par mon interlocuteur. Je n'ai pas reçu l'éducation qui sied à une femme de ma naissance, certes, on me l'a assez répété, mais je suis parvenue à intégrer certaines notions telles que la politesse, le tact et la finesse. Non pas que ces qualités soient de prime importance dans ce manoir. Simplement, j'aime à penser que leur application me maintient loin de la déchéance – ou de la folie dont on m'a à moult reprises accusées. Ce que je veux vous signifier, jeune homme, c'est que vous feriez mieux de prendre la porte. Tout simplement.

Loin de comprendre ma pensée – ou n'en faisant tout simplement aucun cas, l'illuminé ne semble par près de s'éloigner. Alors que j'examine avec délicatesse l'homme qu'il a littéralement assommé – sérieusement, quel intérêt de cogner ainsi ? Cet individu n'est-il pas au courant qu'il existe des méthodes plus pratiques, plus propres, moins douloureuses, et surtout moins propices à de quelconques séquelles ? Mais non. Il a fallu qu'il lui cogne directement sur le crâne. J'exprime intérieurement mon désagrément tout en palpant doucement la plaie de celui qui n'a plus d'autre choix que d'être mon patient. Ça n'a pas l'air d'une fracture, il n'empêche qu'un traumatisme crânien reste un traumatisme crânien. S'il me l'avait amoché au point que ce spécimen soit inutilisable... Je ferme brièvement les yeux et respire l'odeur âcre et métallique du sang. Quel gâchis.

Une main se pose brusquement sur le plateau de la table, près de moi, manquant de me faire sursauter – bien que je n'aie pas oublié la présence de cet homme dans la pièce. Allons, quoi encore ? Je relève la tête en faisant mon possible pour ne pas le fusiller du regard.

« Puis-je...connaître votre... nom ? »

Il n'a pas l'air à l'aise. J'aurais presque pitié de lui. Bon. Inspirer, expirer, rester calme. S'il ne vous faut que cela, humble fanatique, que mon identité, je vous l'accorde volontiers.

« Je suis mademoiselle Hodge. Kathleen Hodge. »

Je sais pertinemment qu'il est inconvenant de donner son prénom à un inconnu lors d'une première rencontre, et, je le suppose, en particulier lorsqu'il appartient au sexe opposé – le sexe fort, comme on le dit à tort, mais qu'importe. Que valent les convenances dans les entrailles du manoir de Sir Rockwood ? Je pourrais jurer comme un charretier que cela n'impressionnerait personne. Enfin. Je me fends d'un léger sourire avant de reprendre la parole, et d'énoncer plus précisément à mon interlocuteur mes directives concernant sa conduite.

« Écoutez... Jonathan, je suis enchantée d'avoir fait votre connaissance, mais si vous ne pouvez pas vous rendre utile, je vous serais gré de ne pas m'importuner. Il me semble que cet homme a besoin de soins – et, de ce que je peux en juger, vous savez parfaitement pourquoi. Veuillez prendre vos dispositions, monsieur. »

Voilà. Concis. D'une courtoisie acceptable. Efficace – du moins je l'espère. Je me fends d'un léger hochement de tête en guise de salut – qui a pour effet collatéral de faire briller mes mèches rousses la lueur de la lampe tandis qu'ils se rabattent devant mes yeux. Je les ramène derrière mes oreilles avec agacement et me penche à nouveau sur le crâne de mon patient. Un jour, je sacrifierai le peu de féminité qu'il me reste et réglerai ce problème d'un bon coup de ciseaux.

« Merci... Jonathan. Vous pouvez disposer, si vous n'avez plus rien à faire là. »






Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif



Dernière édition par Kathleen Hodge le Ven 18 Juil - 3:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Jonathan R. A. Williams
admin jaloux et aimant un peu trop Dieu
Jonathan R. A. Williams
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeVen 18 Juil - 0:43


"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour."



Je n'ai pas à attendre très longtemps avant de percevoir son soupir. Malgré mon optimisme, je me doutais bien que ma présence prolongée lui arracherait un soupir. Pourtant ce soupir, ce souffle qui porte pourtant bien des sentiments négatifs, je le savoure. Mes jambes tremblent de tout leur long, ma main posée sur la table est couverte de petits frissons. Je retiens mon souffle, par peur de trahir ce stress qui m'envahit. Les seuls respirations que je prends sont réduites à leur stricte minimum. Mais je respire, son parfum. C'est comme si, en l'attente de cette réponse -aussi minime soit-elle, le temps s'était arrêté. J'admire les reflets de la lampe sur ses cheveux. Mais cette instant est soudainement arrêté par l'écho de sa voix qui résonne dans mon cœur. Kathleen. Voilà un adorable prénom. Je ne peux m'empêcher de sourire à l'entendre, lui sourire le plus calmement que je peux. Mais la joie transpire à mes veines. Coup de foudre ou pas, destinée ou inconscience, j'avais eu toute ma vie l'impression que la Voie du Seigneur était la seule chose auquelle on pouvait avoir confiance. Je savais que l'Amour était important...mais je n'en avais jamais compris toutes les nuances jusqu'à ce jour.

Mais elle poursuit ses paroles avant que je n'ai eu le temps de dire quoique ce soit. Pour dire quoi de toute façon? Je n'avais pas vraiment de choses à dire, je voulais juste continuer de l'observer. C'est rare d'admirer de la beauté dans ce sombre univers où la folie semblait s'être emparé de tout ce qui était sacré en ce monde. Elle...elle m'appelle par mon prénom. Mon cœur pétille de l'intérieur, c'est si doux. Contente d'avoir fait ma connaissance, que donner de plus à mon bonheur? La suite n'est pas aussi agréable, malheureusement, me demandant de sortir si je n'ai plus rien à faire. Objectivement, non, je n'ai plus rien à faire ici....je n'aurai en réalité pas même du rentrer. La plupart du temps, on me demandait juste de poser la brebis égarée sur le pan de la porte. Je partais sans faire de discussion. Mais là, c'était bien différent. Son sourire est magnifique. Oh, souriez-moi encore, je vous en prie. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais vos yeux s'adoucissent d'une manière tendre quand vous souriez. C'est très certainement involontaire, un réflexe musculaire qui donne au visage l'allure d'un masque. Les soins. Ah oui...l'accusation est justifié, mes joues conservent leur rougeur, mais cette fois à cause de la honte.

Ah...oui, pardonnez-moi...c'était...j'ai voulu le saluer...il m'a...m'a mordu. J'ai paniqué, j'ai du me défendre...

Voilà, je venais de montrer la faiblesse d'avoir agis non seulement dans la précipitation mais également que je n'avais pas été capable d'empêcher une créature égarée de me molester. Au moins, j'avais été sincère. Tu ne mentiras point. Parole divine entre toutes celles qui dirigent les belles choses. Un remerciement franchit ses lèvres. Je suis hypnotisé, le sourire revient sur mes joues, mon esprit se pâme. Mais c'était trop d'émotions pour que je veuille disparaître à cette seconde. Je ne pouvais pas, quand bien même je le voulais. Puis, il fallait que j'aide cette homme à être sur pieds, afin qu'il voit la lumière du Seigneur. Etre responsable de ma faiblesse et arranger mes fautes. Rédemption.

Je pourrai vous aider...après tout, si je suis responsable de son état, ne pensez-vous pas que je devrais m'atteler à son rétablissement? Permettez-moi de lui murmurer une prière...

Je fais le tour de la table où se trouve posé le corps. La lampe éclaire ma route et me permet de bientôt être en face de cette jeune femme. Baissant la tête durant tout le mouvement, je la lève timidement pour essayer de croiser son regard. Je souris brièvement. Un idiot, je dois avoir l'air d'un idiot. Calme, calme...tu n'es pas dans sa tête. Qui te crois-tu donc pour penser être capable de lire dans les pensées  d'une si belle créature du Seigneur? Pause. Pose tes mains sur la table et respire. Portant une main à l'intérieur de ma soutane, j'en sors ma Bible fétiche et lui redemande d'une douce voix:

Puis-je?


©BOOGYLOU.

Revenir en haut Aller en bas
http://eydamato.wix.com/novuscinema
Kathleen Hodge
Kathleen Hodge
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeVen 18 Juil - 3:10

Spoiler:




















Je dois avouer que la conduite de cet individu me laisse perplexe. Réellement. J'ai à peine écouté ses excuses et ses vagues explications, pas plus que je n'ai prêté attention à sa proposition de m'apporter son aide – j'attendais simplement qu'il achève sa tirade pour que je puisse lui intimer directement de sortir, puisqu'il n'avait pas l'air de comprendre la subtilité. Et là... « Permettez-moi de lui murmurer une prière ». Vraiment ? J'ai levé deux yeux ronds sur sa silhouette tandis qu'il contournait la table d'opération, qu'il prenait appui sur le meuble susdit et extirpait un ouvrage – une Bible, apparemment – des tréfonds de sa soutane. Il a fini par relever la tête, et nos regards clairs se sont croisés. Son sourire niais lui donnait – et lui donne encore – une allure vaguement stupide. Et, je dois bien l'avouer, je ne sais quoi lui répondre. Un premier mouvement d'humeur me suggère de le renvoyer au plus vite à ses agneaux et ses âmes pécheresses – oh, j'ai goûté à la chrétienté dans ma jeunesse, et tout ce que j'en ai retiré, c'est que je ne me portais que mieux loin d'elle. L'idée d'un prêtre dans mon antre ne me satisfais donc pas réellement. Et puis... Ce serait si facile. Dehors, monsieur, je ne tolérerais pas plus longtemps votre présence dans mon laboratoire. Mais... Je ne sais pas. Au fond, je ne suis pas fâchée d'avoir quelqu'un à mes côtés lorsque je travaille. Question de force physique. Bien entendu, lorsque David était là, c'était tout autre chose, mais... Bon. S'il reste tranquille, j'imagine qu'il pourra toujours m'être utile. Du moment qu'il se tait, après tout... Je plante mon regard dans ses pupilles et m'adresse enfin à cet illuminé, assez sèchement il est vrai :

« Récitez une prière si cela vous plaît, mais faites-le en silence. Merci. »

Je me redresse alors, essuyant ma main tachée du sang de l'amnésique sur un pan de ma blouse prétendument blanche mais déjà marquée par la graisse de machine. Une fois encore, je me retire en direction d'une étagère et en retire un tissu grossier mais propre que je déchire en larges lanières – et en serrant les dents face à l'effort demandé à mes doigts ridiculement faibles. Décidément, pourquoi ne suis-je pas née homme ? J'aurais eu naturellement une stature adaptée à la manipulation de rouages plus larges que moi, n'aurait pas eu à supporter la présence d'une poitrine plus embarrassante qu'autre chose, et, de plus, cet abruti de Harry Downcry m'aurait probablement laissée tranquille. Quoique. Je repense à David, à Harry, à leur union, et mon corps de femme me semble tout de suite beaucoup plus acceptable. Je soupire à nouveau, et me replace aux côtés de l'amnésique inconscient. Je commence par reprendre son pouls – un peu faible, mais rien d'extraordinaire étant donné son cadre de vie, puis, avec beaucoup de délicatesse, j'écarte ses cheveux de la plaie. Enfin, la plaie... Difficile à voir sous la masse capillaire. Je vais tout de même désinfecter – cela vaudra mieux. Fouillant à l'aveugle sous la table d'expérimentation, à laquelle j'ai eu la présence d'esprit d'ajouter une étagère réservée aux produits d'usage courant, je finis par repérer un flacon de forme caractéristique et dont je sais qu'il contient du phénol – et par faire choir une paire de tenailles, mais passons. Bon. Désolée, jeune homme, vous risquez de souffrir un peu. Mais dans l'état où vous vous trouvez, pas sûr que cela vous fasse réagir. Alors je verse prudemment le pâle liquide désinfectant sur ce qui me semble la zone blessée – mais, comme je l'ai déjà fait remarquer, s'il avait été chauve, les choses en auraient été fortement facilitées.





Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif

Revenir en haut Aller en bas
Jonathan R. A. Williams
admin jaloux et aimant un peu trop Dieu
Jonathan R. A. Williams
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeVen 18 Juil - 14:11


"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour."



Mes paumes carressèrent les pages de ma Bible. Tellement d'incroyables histoires récitées dans les plus belles écritures anciennes. Je n'aurai pas pu moi-même écrire un tel conte. Le message qui y est tracé à l'encre de Chine n'a d'autre pareil que la splendeur d'un poème. Et quand bien même je sais que des hommes m'éprennent le sens caché de ce livre, je ne dis pas posséder la connaissance ultime. Mais je pense pouvoir l'apercevoir au loin, au moins pour que chacun puisse vivre dans une paix avec soi-même et l'autre. Dieu est Amour. Je passe les pages d'un coup rapide de la main, je sais parfaitement ce qu'il faut à cette pauvre créature. Une prière de rétablissement, cela semble tout indiqué. La paix doit pouvoir entrer dans son coeur et parsemer ses parois des fleurs de la Foi. Ce n'est pas si compliqué. Respire. Calme. Mais je dois avouer que malgré la présence rassurante de ce livre entre mes mains, je n'avais pas vraiment réfléchi à la réponse de Kathleen. Etait-il possible qu'elle finisse tout de même par me demander la porte? En dépit de toute la bonne volonté que j'avais à l'aider? Je ne savais pas, mais ma joie fut grande quand elle me lança sa voix. Son autorisation. Je hoche la tête frénétiquement, tout heureux d'avoir son accord. Le silence sera ma voix, je vous le promets ma demoiselle!

Elle observe la créature du Seigneur, analyse sa plaie, se penche et prodigue toute son attention pour qu'il aille mieux. Ses observations se font tout en silence et je fais de même. Je regarde la courbe de ses joues, la nuance de ses cheveux, la précision de ses doigts et...sacrebleu ! J'en oublierai même la prière que j'ai promis pour le patient ! O Vierge Marie, Santé des Malades. Toi qui as accompagné Jésus sur le chemin du Calvaire et qui es restée au pied de la croix où mourait ton Fils en participant intimement à ses souffrances, accueille nos souffrances et apaise les siens. Que ta Grâce illumine son esprit, le guidant à la Voie de Ton Divin Epoux. Afin qu'il se rétablisse et puisse porter ton message d'amour à travers les ténèbres. Garde sa conscience à t...alors que je conservais un oeil sur mes pages, afin d'en lire les écrits d'une oreille distraite, je lève un peu la tête pour observer les actions de la scientifiques. Un bruit sourd et métallique me fait sursauter péniblement. Je me mords la lèvre devant ma couardise, une fois que je me sois rendu compte que ce n'était rien. Mais quand le liquide coule sur la tête de l'amnésique -bien que je sois au courant qu'il s'agit plus d'un dément- celui-ci se réveilla brusquement. La plaie brûlante sous l'effet désinfectant pouvait-elle le rendre fou plus qu'il ne l'était? Jonathan l'ignorait mais il ressentit bien qu'il n'avait pas ouvert les yeux sur la Voie du Seigneur. Le Malin risquait d'être proche. Oh non, pas ça...Jonathan poussa un petit cri de frayeur face à la réaction du dément et murmura en bégayant.

Ete...Eterrnel, prête l’oreille, exauce-moi,
car je suis m...ma...malheureux et pauvre.
Garde mon âme, car je suis fidèle!
Mon Dieu, sauve ton serviteur qui se confie en toi!
Fais-moi grâce, Seigneur,
car je crie à toi tout le jour.


Je n'ai pas osé m'éloigner mais mes mains pressent le livre sacré contre mon torse. Que va-t-il se passer? Est-ce bien normal tout cela? Une nouvelle réaction brutale du patient me refait sursauter et je m'éloigne de quelques centimètres, d'un petit bond qui s'agrémentait d'un cri. Je n'avais pas l'habitude de voir ce genre de chose.

Mad...Mademoiselle...qu'est...qu'est ce qu'il se passe?



©BOOGYLOU.

Revenir en haut Aller en bas
http://eydamato.wix.com/novuscinema
Kathleen Hodge
Kathleen Hodge
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitimeLun 27 Oct - 10:59


CELUI QUI N'AIME PAS N'A PAS CONNU DIEU, CAR DIEU EST AMOUR.



Je ne le sais pas, ce qu'il se passe. Mon patient vient d'entrer dans un état de violence assez considérable, c'est tout ce que je peux dire. Je lui chuchote des paroles apaisantes – enfin, du moins j'espère qu'elles le sont en écartant de lui la source de la douleur, à savoir le tissu imprégné de désinfectant, mais cela ne le calme guère. Dans un mouvement hasardeux pour me frapper sans doute, le voilà qui procède à un mouvement du bras de grande amplitude – mais je me recule d'un pas pour une petite seconde, et l'impact n'a lieu qu'entre son poing et la table métallique. Bam. Je jure entre mes dents – sans prendre garde à la présence du prêtre – et force l'individu déchaîné à croiser les bras sur sa poitrine que je tâche de maintenir fermement plaquée contre la table d'examen. Il me semble pourtant que le rapport de forces est inégal entre le pic d'énergie de cet homme subitement dopé à l'adrénaline et mes propres capacités qui, si elles ont toujours été fort correctes pour une personne de mon sexe et de ma carrure, ne suffiront probablement pas face à un dément en crise. Ce sont dans ces situations-là que je regrette de ne plus avoir celui qui fut mon assistant à mes côtés. Du moins, que je le regrette plus qu'à l'accoutumée. Heureusement, cette fois-ce, je ne suis pas seule.



Seigneur. On dirait bien que ce religieux n'est pas des plus réactifs. Le blessé se cambre sur la table d'opération – en proie à une jolie panique, ce qui est assez compréhensible au vu de la situation, sans compter qu'il vient apparemment de se faire agresser par l'homme en soutane qui se tient à mes côtés. Je ne sais pas s'il me sera d'une grande aide – le fait qu'il ait reculé subitement en piaillant lorsque le blessé s'est mis à s'agiter me rend assez peu optimiste, mais bon. Ce n'est pas comme si je pouvais faire la difficile dans ce genre de situation. Le dément est devenu... Eh bien, tout à fait dément. En principe, je voudrais éviter d'ajouter à sa potentielle terreur ou colère, mais je n'ai guère le choix. Ma voix s'élève dans l'air frais du laboratoire, tendue sous les effets conjugués de l'effort que je fournis pour garder mon patient – prisonnier sous ma maîtrise et de l'impatience – bon sang, il ne pourrait pas venir m'aider, celui-là?

« Dites... Je vous ai demandé le silence, certes, mais venez me donner un coup de main tant qu'il est encore sous contrôle. »






©BOOGYLOU.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
En savoir plus

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Empty
MessageSujet: Re: "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] "Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

"Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour." [J. Williams & K. Hodge]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» "Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. " [ Les Frères Williams & Strathearn] [Fini]
» "Car l'Eternel, ton Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux." [J. Williams & L. Pratt]
» ICH TU DIR WEH || Kathleen Hodge & Lewis W. Pratt
» Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.]
» Messe Basse. [ Strathearn - Hodge ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Amnesia : A Pack of Wolves :: Le Manoir :: Le Sous-Sol :: Les Laboratoires-