Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt
Athénaïs Spyro
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Sujet: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Dim 30 Mar - 1:01
Tournevis & Cigarette
AVEC — DAVID P. WILLIAMS & LEWIS W. PRATT
Cric crac faisaient les pas d'Athénaïs sur le parquet du manoir. Srshhhh Srshhhh faisait le corps qu'elle traînait derrière elle. Il était vivant pour une fois, seulement inconscient. Ce corps était d'ailleurs un des seuls que la brute ne désirait pas voir mourir dans la demeure. Même si elle ne suivait pas forcément les délires des scientifiques, elle se rendait compte à quel point ce dément pouvait être important, son potentiel était immense. Ah si seulement plus de victimes étaient aussi intéressantes, Athénaïs s'ennuierait moins certains jours. Mais ce n'était pas fini, des gens continuaient d'entrer dans le manoir. Le merveilleux manoir.
Athénaïs traînait Lewis par la jambe, jetant quelques coups d'oeil furtifs pour s'assurait qu'elle ne l'amochait pas plus en le transportant. Le porter autrement aurait été trop fatiguant pour elle, la journée n'était pas terminée. Et puis elle essayait de rester à l'écart de la vermine quand elle le pouvait, elle n'aimait pas vraiment se salir. La jeune femme arrivait à sa destination. Le décor de la demeure avait changé pour faire place à des murs beaucoup plus sombres au fur et à mesure de l'avancement. La brute essayait de ne pas faire trop de bruit au cas où un amnésique ou un autre dément était dans les parages. Cela ne l'enchantait guère de devoir transporter deux corps, mais elle n'allait pas cracher dessus non plus. Scrutant l'obscurité tout en avançant, elle repensait aux circonstances de la situation dans laquelle elle s'était retrouvée.
Lewis l'avait fait rire comme à son habitude. Bien sûr, ils ne partageaient pas le même humour, et Athénaïs était la seule à être amusée. Mais tout de même. Ses yeux alertes et son expression étaient hilarantes dès qu'il se rendit compte qu'elle était dans les parages. La brute aimait bien les journées où elle croisait ce dément. Elle était sûre de se payer une bonne tranche de rire, c'était d'ailleurs plus pour ça qu'elle le maintenait en vie plutôt que l'avancée scientifique qu'il représentait. Cependant, les choses n'avaient pas tourné comme prévu aujourd'hui. Lewis commençait à connaître les tours d'Athénaïs à force d'en être le spectateur et il avait réussi à se jeter sur elle. Surprise, la brute l'avait repoussé en le cognant contre une armoire. Sur le choc, Lewis avait perdu connaissance, et surtout, son appareil avait sauté. Il était resté accroché mais une partie s'était quand même détachée. Tenant encore le dément par le col, la jeune femme avait contemplé son oeuvre avec des yeux ronds pendant un moment. Et merde ... Plusieurs scientifiques lui auraient fait la peau s'ils avaient vu ça de leurs propres yeux. Enfin, ils auraient bien voulu. Athénaïs s'en fichait un peu, mais si Lewis perdait son appareil, il perdait aussi de sa spécialité. Elle devait l'emmener se faire réparer pendant qu'il était encore inconscient. Et, par ailleurs, elle devait songer à changer de technique avec lui. Ce jeune homme était un puits de challenges sans fond.
Voilà pourquoi elle était là, aux portes du laboratoire, traînant le corps inanimé de Lewis. Elle avait bien vérifié qu'il respirait avant de l'emmener, même si sa première pensée avait été pour son appareil. Athénaïs ne croisant malheureusement personne et arriva à la porte principale. L'ouvrant sans grande retenue, elle traîna le corps de Lewis devant elle, le balançant presque sur le carrelage sale, manquant de le cogner contre une table. Elle n'en avait cure, tant qu'il était ici, le reste n'était plus important. Il y avait déjà quelqu'un dans la salle. La jeune femme n'y prêta pas attention en premier lieu, cherchant une cigarette dans une des poches de sa veste. Que Dieu garde cette invention bénie. Elle avait repéré la boîte d'allumette non loin de la porte et alla en chercher une pour allumer son tube. Lorsque cela fut fait, la brute inspira une bouffée de fumée en levant ses yeux constamment agacés vers le scientifique à son poste. Athénaïs le connaissait vaguement. Elle avait déjà vu son visage, en tout cas, mais ne lui avait jamais vraiment parlé plus longtemps que trois minutes.
« Il a eu un accident. Il faudrait réparer son appareil, et vite si possible. Je ne sais pas dans combien de temps il se réveillera. »
Athénaïs avait prononcé ses mots sans une once de panique, à vrai dire, elle déléguait toutes les responsabilités sur ce David sans qu'il n'ait rien dit, ni fait. Mais c'était lui le scientifique, à lui de faire le travail. La brute imaginait déjà le dément en train de se réveiller sur la table d'opération, gigotant dans tous les sens et mettant le labo sens dessus dessous. Cela l'aurait bien fait rire, mais pour une fois, elle aurait bien voulu que les choses se passent bien. La jeune femme était un peu fatiguée et le moindre pas de travers l'énerverait vite. Déjà qu'elle avait cassé son appareil, elle aimerait bien ne pas aller plus loin que ça pour la journée.
Ancien métier : Chirurgien. Localisation : Sur la Lune. Célébrité : James McAvoy Mementos : 1260 Date d'inscription : 17/11/2013 Age : 27
Sujet: Re: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Dim 30 Mar - 10:02
Tournevis & Cigarette.
David était seul dans le laboratoire et Dieu sait que ce genre de situation était rare. D'habitude, il y avait toujours Harry qui traînait, toujours à faire des expériences sur des Amnésiques, mais là, il ne savait pas où son supérieur était parti. Pourtant, il l'avait prévenu mais l'information était sortie de la tête du chirurgien. Harry lui avait probablement dite tard le soir ou tôt le matin... En tout cas, cela ne changeait rien à sa solitude. Pour une fois, elle n'était pas désagréable. Il n'y avait pas de prisonniers qui s'agitaient dans tous les sens, qui criaient et pleuraient parfois de peur, les entrailles à moitié à l'air... Non, il appréciait le calme qui régnait dans le le laboratoire. C'était... reposant. Mais pour combien de temps ? Car il avait désagréable sensation qu'un élément déplaisant allait perturber l'agréable silence du lieu. Malgré ce pressentiment, il ne restait pas inactif. Il se savait quelque fois désordonné et s'était rendu compte qu'avec le temps, le laboratoire l'était devenu aussi. Il passait devant donc chaque étagère, rangeait les fioles par ordre alphabétique, classait des papiers administratifs bien qu'il se demandait à quoi cette paperasse pouvait bien servir, voyant mal l'intérêt que Rockwood y porterait. Il posa sur le bureau en haussant les épaules. Une fois que tout fut terminé, il eut un petit sourire satisfait et se laissa tomber dans un fauteuil un peu poussiéreux, laissé à l'abandon dans un coin de la salle. Il soupira doucement, posa sa tête sur son poing fermé, le bras appuyé sur l'accoudoir, et ferma les yeux.
Cela ne faisait même pas cinq secondes qu'il avait clôt ses paupières que la porte du laboratoire s'ouvrit violemment, le faisant sursauter. Il se leva d'un bond de son fauteuil pour voir arriver à ses pieds un amnésique inconscient qu'il reconnut comme étant Lewis. Il releva doucement les yeux et reconnut Athénaïs, une Brute. Génial... Il était loin de connaître toutes les personnes de ce Manoir mais il savait au moins reconnaître les Brutes au premier regard et ne niait pas qu'il devenait extrêmement nerveux en leur présence. Il rebaissa la tête et tenta de redresser le corps inanimé de Lewis, écoutant les instructions données par Athénaïs. Il inspecta ladite machine, constatant qu'il y avait bel et bien un problème avec. Les ampoules bleutées clignotaient faiblement avec un léger grésillement. Cela était préoccupant. Mais le plus préoccupant, c'était qu'il n'y connaissait rien. Ce n'était pas lui qui avait installé cette machine sur le visage de Lewis. C'était Kathleen... Et comme il y avait de fortes chances qu'elle ait donné à son cobaye une notice pour réparer l'engin, le chirurgien n'avait aucune idée de comment procéder... Sa spécialité, c'était le corps humain et non pas les étranges installations mécaniques. Mais il ne pouvait pas le dire à Athénaïs... Dieu sait ce qu'elle serait capable de lui faire si elle ne le trouvait pas assez efficace...
Il retint un soupir fatigué et tenta de redresser Lewis pour le mettre sur la table d'opération. Cependant, rien n'y fit, le Dément était aussi lourd qu'un âne mort et David n'était pas assez fort de toute façon pour le soulever à lui tout seul. Et il savait qu'il pourrait toujours se brosser pour avoir l'aide d'Athénaïs qui fumait tranquillement dans le laboratoire sans se demander si cela gênait ou non. Car oui, le chirurgien avait horreur de cette odeur de cigarette et ce, depuis tout petit. De plus, son cœur la supportait mal aussi. Si elle devait fumer pendant tout le temps où il essayerait de réparer la machine, il espérait fortement qu'il ne fasse pas de malaise à cause de son cœur parfois défaillant. Mais il devait demeurer impassible avec ses émotions, ses craintes et ses inquiétudes. Athénaïs dans son dos l'épiait et il ne voulait pas paraître faible ou quoique ce soit d'autre. Il ne voulait pas qu'elle se mette à douter de ses compétences (bien qu'elle aurait eu raison dans un tel cas). Il se releva alors, ne détachant pas son regard de Lewis qu'il n'avait toujours pas déplacé. Il inspira un bon coup et retenta de le mettre sur la table d'opération. Il y parvint, non sans difficultés. Soit le Dément était plus lourd que ce qu'il n'y paraissait, soit c'était lui qui n'avait vraiment aucune force. Peut-être un petit peu des deux. Enfin bon, le regard d'Athénaïs l'avait forcé à se surpasser et cela avait porté ses fruits. Cependant, dans sa satisfaction d'avoir réussi à soulever Lewis, il s'était retourné pour faire face à la Brute avec un menton levé de fierté et avait oublié d'attacher le Dément. Puis, se rendant compte qu'il allait prendre la parole devant elle, il rebaissa la tête, l'air docile, perdant absolument toute crédibilité. Cependant, il parvint à murmurer :
Dernière édition par David P. Williams le Ven 12 Sep - 10:00, édité 1 fois
Lewis W. Pratt
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Ancien métier : Que pasa ? Ça se mange ? Localisation : Moi je ne fais que de me balader... Ou de traquer une p'tite proie pour pouvoir me nourrir. Célébrité : Matt Smith Mementos : 1801 Date d'inscription : 02/09/2013 Age : 28
Sujet: Re: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Ven 11 Avr - 23:45
Athénaïs Spyro
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Sujet: Re: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Jeu 1 Mai - 22:47
Tournevis & Cigarette
AVEC — DAVID P. WILLIAMS & LEWIS W. PRATT
Les yeux d'Athénaïs détaillaient chaque faits et gestes du scientifique. Il lui avait l'air bien mou et peu engagé. Elle était prête à lui mettre un coup de fouet s'il n'était pas plus réactif que ça. Le fait que la brute regarde son travail le gênait peut-être. Mais ce n'était pas une excuse, au contraire. Bien sûr, au bout d'un moment, Lewis finit par se réveiller ... David n'avait pas su déceler le conseil dans la phrase de la jeune femme et le voilà sur ses deux pieds ... Athénaïs leva les yeux au ciel. Ce n'était pas vrai, elle était tombée sur un véritable incapable!
La brute regarda le dément en train de s'agiter, prendre un scalpel et les menacer. Athénaïs, les bras croisés et le regard incrédule, voire dénué de toute émotion, l'observait, attendant qu'il se calme un peu. C'était bien joli de pointer une arme, encore fallait-il qu'il sache s'en servir. Dans son état pitoyable, il y avait peu de chances qu'il fasse mouche. Mais bon, mieux valait ne pas le sous-estimer, surtout Lewis. Athénaïs avait suffisamment observé le jeune homme pour se rendre contre qu’imprévisibilité était probablement son deuxième prénom. Il pouvait être aussi sans défense qu'un agneau et devenir féroce comme jamais la seconde d'après. Voilà pourquoi ils se retrouvaient tous les deux dans le laboratoire. Et Dieu sait qu'Athénaïs ne voulait pas s'y retrouver. Tout comme Lewis. Et tout comme David voulait qu'elle parte. Elle aimerait beaucoup exaucer tout le monde pour une fois, mais les trois compères étaient bel et bien coincés dans cette pièce déprimante et inintéressante. Si quelqu'un se faisait torturer, encore, cela aurait pu être assez distrayant. Mais là, il ne s'agissait que de réparation. Pas le passe temps favori de la brute, vous pouvez l'avoir deviné.
Malheureusement, il le fallait bien. Athénaïs resta quelques minutes plantée à quelques mètres du dément en furie, ne ratant aucun de ses spasmes. Son appareil était vraiment dans un sale état, elle avait presque du mal à croire qu'elle avait fait ça. Mieux valait ne pas le lui dire directement, cependant. La jeune femme n'était pas stupide. Surtout lorsqu'elle voyait ces quelques diodes clignoter faiblement ainsi que des câbles en ferraille ressortir de part en part, faisant éclater de petites étincelles crépitantes. Athénaïs attendait qu'il se débarrasse du scalpel. Maintenir un dément sans arme était plus convenable. Une arme comme celle là n'allait pas la blesser gravement, mais elle aimait garder sa peau fermée et sans trace. Bien heureusement, Lewis finit par faire tomber le petit couteau qui atterrit contre le carrelage autrefois blanc du laboratoire dans un petit bruit cristallin. Athénaïs esquissa un sourire en coin. Pour une fois, elle avait réussi à prédire un acte de Lewis en personne. Ou tout du moins, il avait fait ce qu'elle espérait qu'il fasse.
La jeune femme s'approcha de lui dès qu'il lâcha sa petite arme, petite arme aussitôt éjectée contre le bas du mur par le pied d'Athénaïs. Elle n'allait pas le laisser le rattraper dans un moment de détresse. La brute lui maintint avec force son grand front, l'obligeant à la regarder dans les yeux. Toujours la cigarette à la bouche, elle la prit avec sa main libre avant de bloquer le dément en tenant son épaule avec.
« Écoute moi, Lewis. Tu es ici pour qu'on te répare, justement. Alors je te prie de rester tranquille et je te promet que tout se passera bien. »
Malgré ces mots rassurants, rien n'était doux dans la voix de la brute. Mais une chose était sûre: elle allait s'assurer de tenir sa promesse. Athénaïs avait été assez fatiguée de jouer avec son jeu préféré pour la journée, et Lewis allait repartir sain et sauf si David réussissait à le réparer. En gros, tout se jouait sur le dos de ce scientifique à l'ouest. La jeune femme tourna sa tête vers lui, le regard dur.
« S'il te plaît, assure-toi qu'il soit attaché cette fois-ci. »
Dissimuler son reproche ne l'intéressait nullement. Il avait été incompétent, elle voulait qu'il s'en rende bien compte pour éviter de faire une bavure à l'avenir. Et franchement, ce n'était pas le moment. Si David ne faisait pas ce dont pourquoi il était là, et ce dont Athénaïs attendait de lui, ce n'était pas sur du dément qu'elle allait se défouler aujourd'hui.
Ancien métier : Chirurgien. Localisation : Sur la Lune. Célébrité : James McAvoy Mementos : 1260 Date d'inscription : 17/11/2013 Age : 27
Sujet: Re: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Ven 12 Sep - 12:04
Tournevis & Cigarette.
Avant que David n’ait pu lui faire quoique ce soit, Lewis se réveilla et s’emporta dès qu’il reconnut l’endroit dans lequel il se trouvait. Le chirurgien le comprenait parfaitement, après tout. Il se trouvait dans un lieu où les pires atrocités étaient faites sur des prisonniers comme lui. Il avait toutes les raisons d’avoir peur. Et mal, si on regardait plus attentivement sa machine qui était sacrément amochée. Athénaïs, comme à son habitude, avait dû s’en donner à cœur joie. Mais Lewis l’arracha brusquement à ses pensées. Le Dément avait en effet pris un scalpel pour se défendre et le brandissait dans leur direction. Mais étrangement, ce n’était pas l’amnésique qui lui faisait plus peur. Non, c’était bien Athénaïs qui était en train d’enfumer tout le laboratoire avec sa cigarette. Bien évidemment, il n’allait pas lui dire que la fumée de sa cigarette le gênait ou ce serait fini de lui. Il se contenta juste de lancer un regard agacé avant de reporter son attention sur Lewis qui lâcha le scalpel pour se tenir la tête entre les mains. Sa tête devait le faire souffrir atrocement. Le regardant avec un air désolé et remplit de pitié, il ne vit pas tout de suite Athénaïs s’approcher du souffrant. David ignora si elle essayait de le calmer ou pas. Car ses mots avaient pour but de l’apaiser et de le rassurer mais son ton était plus dur que de la pierre et avait même une pointe agressive. Soit elle avait dit cela juste pour la forme ou alors elle ne savait vraiment pas parler aux gens. Et c’est quand elle se retourna vers lui qu’il se demanda s’il n’avait pas merdé quelque part. Il connaissait l’aptitude surnaturelle de la Brute qui était de parler dans les esprits des gens mais est-ce qu’elle pouvait lire dans leurs pensées ? Il espérait fortement que non, car sinon, il était un homme mort. Son regard, bien qu’il le connaisse bien avec Harry, avait encore le don pour l’impressionner. Elle lui fit un reproche et il répondit d’une voix faible, brisée par le stress :
- Oui, j’y veillerai…
David s’approcha alors de Lewis et l’aida à se relever doucement. Il le guida jusqu’à la table d’opération et le fit s’allonger dessus. Il n’aimait pas attacher ses patients mais il y était malheureusement bien obligé. De plus, il sentait la présence qui n’avait rien de rassurante d’Athénaïs dans son dos. Une fois que les poignets et les chevilles du Dément furent attachés, il partit chercher du laudanum qu’il fit boire à Lewis afin d’apaiser sa douleur et ses migraines. Il prit alors un peu plus de temps pour regarder la machine en détails et soupira. Il n’y connaissait pas grand-chose en mécanique. Il avait bien vu Kathleen faire quelques réparations primaires mais dans ce cas-là… Le métal était enfoncé, les petites ampoules clignotaient de façon inquiétante et des fils dénudés étaient à l’air libre. La machine endommagée représentait aussi bien un danger pour Lewis que pour lui. Enfin, il n’avait pas à se plaindre, il n’avait pas de fortes migraines. L’odeur de la cigarette d’Athénaïs vint lui rappeler qu’il allait avoir bien plus qu’une simple migraine s’il n’arrivait pas à réparer le jouet de la Brute. Il soupira et partit chercher un tournevis. S’il en avait un… Car Harry était avant un vétérinaire. Il n’avait pas vraiment besoin de tournevis pour opérer les animaux… Il aurait peut-être pu faire quelque chose s’il s’était retrouvé dans le laboratoire de Kathleen… Mais il se doutait, qu’évidemment, la Brute ne laisserait personne partir vivant tant que Lewis ne serait pas hors de danger. Pourquoi se souciait-elle autant d’un Dément, d’ailleurs ? Enfin bref, ce n’était sûrement pas ses oignons.
Il n’aimait pas avoir la pression ainsi. Son cœur commençait à s’emballer et à lui faire mal, ce qui n’était pas la meilleure chose qui pouvait lui arriver à cet instant. Il se massa la poitrine, cherchant à calmer son palpitant et se dit qu’un scalpel pouvait toujours servir comme tournevis. Il allait entreprendre de retirer doucement la partie la plus endommagée de l’appareil afin de voir ce qu’il pouvait faire. Il défit donc quelques petites vis de la machine et retira une partie métallique défoncée. Il fit alors toute une accumulation de fils de toutes les couleurs, reliés les uns aux autres, ainsi que divers mécanismes insolites dont il ne connaissait même pas le nom. Si le tout était relié au cerveau de Lewis, la moindre gaffe de la part du chirurgien et s’en était fini du Dément. Il devait dire à Athénaïs qu’il ne pouvait pas. Que son patient allait mourir s’il tentait quoique ce soit. L’idée de s’adresser à la Brute lui fit un peu plus mal au cœur et il ne put retenir une grimace. Il espérait juste qu’il ne fasse pas de malaise. Il allait y passer aussi, sinon… Il se tourna néanmoins vers la jeune femme et inspira profondément avant de dire d’une voix qu’il voulait suffisamment convaincante :
- Je suis désolé, mais je ne peux rien faire pour Lewis dans le cas présent. Je n’ai pas les compétences pour réparer sa machine. Je suis chirurgien et assistant qui plus est. Je ne peux rien faire.
Il se mordit la lèvre inférieure, nerveux. Son regard tomba sur le lien du poignet gauche de Lewis qu’il avait mal attaché. Si le Dément voulait libérer sa main, il n’aurait aucun problème. Ne voulant rien laisser paraître à Athénaïs, il tourna son regard vers elle, le visage le plus impassible et professionnel possible.
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Sujet: Re: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Sam 23 Avr - 18:07
Athénaïs Spyro
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Sujet: Re: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Lun 30 Mai - 16:16
Tournevis & Cigarette
AVEC — DAVID P. WILLIAMS & LEWIS W. PRATT
Athénaïs s'était assise sur une des tables d'opérations, observant les moindres faits et gestes du scientifique. Ce n'était pas vraiment glorieux... La brute respira une autre bouffée de fumée, laissant la nicotine passer dans sa gorge et griller délicieusement ses poumons. Lorsqu'elle expulsa le reste, la prédatrice se sentait un peu moins irritée par l'incompétence visible de David. Cependant, il s'était décidé à enlever l'appareil, ce qui était plutôt un bon avancement. Athénaïs scrutait. Et vu les gouttes qui perlaient sur le front du jeune homme, on aurait dit qu'elle avait un laser à la place des yeux. Cela l'amusa légèrement.
« Je suis désolé, mais je ne peux rien faire pour Lewis dans le cas présent. Je n’ai pas les compétences pour réparer sa machine. Je suis chirurgien et assistant qui plus est. Je ne peux rien faire. »
La brute soupira. Elle s'en doutait, qu'il allait gémir comme un petit enfant. Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'elle allait en faire, de celui là... Athénaïs sauta de la table sur ses pieds. Alors qu'elle s'approchait de David à pas de loup, ses yeux d'une dureté implacable fixés sur le visage à l'air innocent du scientifique, elle entendait les plaintes de Lewis qui suppliait qu'on lui retire cet engin. Arrivée à hauteur de David, la jeune femme croisa les bras, adossant sa hanche contre la table où le dément reposait.
« Vous entendez David? Même lui vous supplie de continuer. Vous n'allez quand même pas le laisser comme ça... »
Athénaïs avait esquissé un petit sourire moqueur, ses yeux n'ayant pas perdu de sa sombre ardeur habituelle. Et elle avait bien des raisons d'avoir envie de rire, pour une fois. Son jouet était en train d'aller dans son sens. Même si le mieux dans tout ça est qu'ils allaient détacher l'appareil pour ensuite le remettre. Et mieux qu'avant, de préférence. Bon, ça ne plairait plus à Lewis. C'était bien ça qui était drôle. La brute prit une dernière bouffée de sa cigarette. Dans un stoïque glaçant, Athénaïs relâcha lentement la fumée au visage du scientifique. Ne perdant jamais le contact avec ses yeux d'un bleu profond. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait. Lorsqu'elle eut fini sa petite intimidation, la jeune femme écrasa la cigarette sur la table, tout près de la main de David. Elle aurait bien voulu décaler sa cible pour toucher la peau du scientifique. Malheureusement elle avait besoin de cette pauvre loque, et ses mains étaient l'instrument principal.
« Écoutez, ce n'est pas moi qui vais vous dire comment faire votre travail. » sa voix était aussi dure que le geste qu'elle venait de faire. Cependant, elle parlait à une voix plus basse, plus grave. « Je me fiche de vos compétences, ici vous n'êtes pas à l'école, et si vous voulez rester sain et sauf dans cet endroit, ne restez pas là à pleurnicher sur votre sort. Trouvez un moyen! »
Le rictus de sa bouche géométrique traduisait son impatience grandissante. Elle faisait de son mieux pour se contenir, mais il avait le don de faire ressortir sa colère, surtout s'il continuait comme ça. À quoi bon le garder en tant que scientifique dans le manoir, place protégée, s'il ne la méritait même pas? Athénaïs n'avait aucun remord à éliminer les nuisibles, au contraire, et David était de plus en plus dans sa ligne de mire. Même si cela était plus compliqué de purger le manoir d'un scientifique plutôt qu'un amnésique, elle n'allait pas s'en priver d'y arriver tôt ou tard s'il persistait à ne pas l'écouter. Maintenant, elle espérait qu'il soit assez intelligent pour se mettre à l'oeuvre, et vite. Il était connu que la patience d'Athénaïs avait des limites très étroites, et elle se trouvait déjà bien gentille avec lui. Elle aurait bien voulu sortir et laisser Lewis à la merci du scientifique junior mais vu ses prouesses, elle n'allait pas laisser son joujou aux mains du jeunot transpirant. Pire, il allait certainement écouter le dément et lui enlever l'appareil en le laissant gambader dans le manoir sans aucun intérêt. Il deviendrait de la chair à pâté comme tous les autres et Athénaïs se serait vue contrainte de l'éliminer sans aucun questionnement. Et franchement, on pouvait faire bien plus distrayant de ça...
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Sujet: Re: Tournevis & Cigarette • feat. David P. Williams & Lewis W. Pratt Lun 6 Juin - 20:11
Tournevis & Cigarette.
« FUMÉE & SCALPEL. »
David entendit la voix implorante de Lewis et cela le fit doucement grimacé de gêne. Il ne pouvait pas faire grand-chose pour le dément et il était sincère. Cela le tuait réellement de l’entendre ainsi et de se sentir, pour l’une des seules fois de sa carrière, impuissant devant la souffrance de quelqu’un. Kathleen avait perforé le crâne du jeune homme, avait sûrement implanté des choses dans la cervelle de son patient. Et David n’avait pas les compétences en mécaniques pour tenter de le sauver. Il craignait plus de le tuer qu’autre chose. Il doutait même que Kathleen elle-même puisse y faire quelque chose. Il soupira profondément, jeta un coup d’œil désolé et désemparé à la table d’opération où reposait Lewis avant de baisser le regard vers ses yeux quand Athénaïs vint le provoquer. David fit une petite moue de la bouche, encaissant la raillerie sans rien dire, sachant pertinemment que la Brute pétait plus que son cul de prostituée. Il sentit alors le regard de celle-ci sur lui et releva les yeux pour le soutenir. Il y avait peut-être une ombre d’insolence dans ses iris mais il ne dit mot, ne bougea pas, quand Athénaïs tira sur sa cigarette pour relâcher sa fumée dans son nez.
David grimaça et eut un léger mouvement de recul avant d’esquisser un sourire insolent et arrogant. Il se pinça le bout de la langue entre ses incisives afin d’essayer de se contenir, de canaliser sa colère. Il avait détourné le regard, continuant de subir les provocations puériles d’Athénaïs qui usait abusivement de son autorité, bien évidemment. Son sourire ne s’était pas délogé et il revint regarder la Brute dans les yeux, restant silencieux quelques secondes. Il ressentit alors le tentant désir de la frapper de son scalpel dans le cœur, de l’égorger. Il était sûrement plus vif qu’elle. Il l’avait déjà fait, après tout. Il n’était pas du genre à trop se vanter de ceci mais il devait avouer que quelques pulsions lui restaient et qu’elles étaient en train de le chatouiller à l’instant présent. Mais il devait canaliser sa colère. Il devait se contenir et ne pas se laisser déborder par ses émotions. S’il décidait de se lancer et qu’Athénaïs voyait une faille, elle serait sans pitié. Les trois jouaient leur vie dans ce laboratoire. Lewis agonisant pendant que la Brute et le Scientifique se livraient un bras de fer d’ego. Mais David décida d’être plus malin. Ou presque.
Il baissa le regard tout en reprenant le scalpel dans sa main. Il avait déjà donné du laudanum à Lewis, il n’aurait donc pas à en lui en donner d’autre. Il se plaça derrière la table d’opération et rajusta la lumière pour mieux éclairer la partie mécanisée du visage de son patient. Il inspectant une nouvelle fois la machine avant de poser sa paume sur la figure de Lewis afin de maintenir fermement sa tête entre ses doigts. Il vint alors placer l’extrémité de son scalpel dans l’interstice entre la machine et la peau du souffrant, forçant légèrement afin de créer un passage pour son instrument. Pour l’instant, il ne s’agissait que de la taule, qu’il soulevait doucement. Il ne forçait pas encore sur les fils. Il leva alors le regard vers Lewis puis vers Athénaïs, une lueur de défi dans le regard, un sourire arrogant aux lèvres. Il s’adressa alors à la Brute.
- Je peux effectivement retirer la machine si c’est ce qui vous importe le plus, mais je ne serai pas responsable de la mort du sujet si je viens à lui arracher des morceaux de cerveau durant mon opération. Car je ne peux pas démonter la machine, et je doute que quelqu’un le puisse. Je ne peux que l’arracher.
Il força alors sur son scalpel, plaquant le plat de la lame sur la peau de Lewis, créant un mouvement de levier destiné à décoller la machine, commençant à forcer sur les fils. Malgré le laudanum, le pauvre dément devait avoir une très bonne de ce qu’il risquait si David continuait son geste.