Calypso inspire doucement en regardant l'homme se débattre sur sa table d'auscultation d'un air blasé. Il semblait pourtant bien docile, ce matin, quand elle l'a attrapé. Soupirant longuement, la jeune femme vérifie que ses oreilles ne saignent plus avant de se redresse. Il parle fort, l'insulte et la belle blonde lève les yeux au ciel, bâillonnant sa bouche. Qu'il se la ferme bon sang. Elle ne supporte pas les hommes ainsi. Soupirant longuement, Calypso attrape son carnet et marque les résultats, se demandant s'il entendra mieux ou non après cette opération. Soufflant doucement, elle se redresse et détache ses cheveux avant de refaire les lacets de ses chaussures en cuir. Voilà. Elle peut rentrer à sa chambre pour aller se reposer un peu, elle n'a pas dormi de la nuit pour terminer son livre sur la médecine le plus vite possible. Inspirant doucement, la jeune femme sort tranquillement de la pièce dans laquelle elle travaille avant de verrouiller la porte, fourrant ensuite la clef dans la poche arrière de son pantalon. Elle se mordille la lèvre inférieure en regardant sur sa gauche. Peut-être devrait-elle rendre visite à Darwin ? Secouant la tête, la jeune femme s'éloigne doucement, se disant qu'il doit sûrement être concentré sur son travail.

Calypso soupire tristement en pensant à son frère. Il ne lui accorde que peu d'attention depuis qu'ils sont arrivés ici. C'est mieux qu'avant, mais pas assez à son goût. Fixant le sol, attristée par son sort, la jolie blonde laisse ses pas la guider jusqu'au Hall d'Entrée. Elle fronce le nez en entendant du bruit. « Y'a quelqu'un ? » Demande-t-elle, soudainement sur ses gardes alors qu'elle recule d'un pas. Une souris passe peu après cela devant elle et la trentenaire secoue vivement la tête. « Tu deviens parano ma p'tite Calypso. » Se dit-elle à elle-même avant de sursauter en sentant une main lui attraper le poignet. Poussant un petit cri, elle écarquille les yeux avant de soupirer de soulagement en plongeant son regard dans celui de Darwin. Il la lâche ensuite et le cœur de la belle blone se serre. Pourquoi ? Pourquoi ne l'a touche-t-il pas ? « Je voulais retourner à ma chambre, mais je me suis perdue dans mes pensées et … mes pieds m'ont guidés ici. J'ai cru qu'il y avait quelqu'un sur la droite … mais ce n'était qu'une souris. » Elle regarde Darwin, ne le quittant pas des yeux. « Pourquoi me cherchais-tu ? » Demande-t-elle, papillonnant des yeux.

Calypso inspire doucement en traînant dans les couloirs du manoir de Jeremiah. Elle ne sait pas vraiment où elle va, ses pieds la guident un peu partout, de pièces en pièces avant qu'elle n'entende finalement un bruit bizarre. Soudainement crispée, la jeune femme se dirige doucement vers le bruit sur sa droite avant de finalement secouer la tête en remarquant qu'il ne s'agit là que d'un simple rat d’égout. Soulagée, elle se parle à elle-même, comme pour se rassurée. Elle est peut-être un peu trop sur ses gardes ici. Se mordillant la lèvre inférieure, Calypso souffle doucement et regarde autour d'elle. Il est vrai qu'elle ne peut pas être totalement à l'aise dans cet endroit. Il y a des personnes vraiment étranges, même dangereuses parfois. Et elle ne voudrait pas tomber sur quelqu’un de mal attentionné. Elle sait très bien comment finissent certaines personnes ici. Il y a des viols, des meurtres et la jolie blonde ne veut certainement pas subir l'une de ces choses. Sursautant en sentant une main agripper son poignet, Calypso se laisse tirer et regarde son frère dans les yeux, la peur qui lui tiraillait l'estomac s'évaporant aussitôt. Elle le regarde, un instant, puis sent son cœur se serrer quand il la lâche. Elle a pourtant besoin de son contact. De sentir sa peau contre la sienne. De sentir ses lèvres l'embrasser encore et encore. Calypso souffle doucement et se gratte le bras, fronçant les sourcils en entendant sa question.

Mais que croit-il ? Qu'elle était avec quelqu'un ? Avec qui pourrait-elle avoir une discussion de toute façon ? Se mordillant doucement la lèvre inférieure, la jeune femme se redresse et regarde son frère croiser les bras contre sa poitrine. Sa réponse lui fait comprendre qu'il ne la croit pas et elle se retrouve plus que blessée de sa réaction. Non mais, quel idiot ce Darwin. La jeune femme soupire tristement et regarde l'homme qu'ele aime se déporter pour regarder sur sa droite. Elle ne lui ment pas, bordel de Zeus ! Il avait envie de la voir ? Tiens, c'est nouveau, ça. Inspirant doucement, Calypso opine en entendant sa question. Bien-sûr qu'il peut la raccompagner. Il ne la touchera donc plus ? Baissant les yeux, la belle blonde souffle et croise les bras contre sa poitrine en marchant aux côtés du beau brun. « Je n'étais avec personne, Darwin. Je ne sais pas ce que tu crois, mais tu te trompes. Et j'avais besoin de sortir de mon laboratoire. Je ne fais que ça, ces derniers mois, travailler sur mes expériences et je sature un peu en ce moment. » Lui avoue-t-elle avant de hausser des épaules. « Comment pouvais-je deviner que tu voulais me voir aujourd'hui alors que tu ne m'apportes aucunes attentions depuis que nous sommes arrivés ici ? Est-ce qu'au moins, as-tu toujours des sentiments à mon égard, Darwin ? » Sourcils froncés, Calypso s'arrête devant sa chambre, en face de celle de son grand-frère tant aimé et le regarde dans les yeux, sans ciller. S'il lui dit qu'il ne l'aime plus, sûrement ne voudra-t-elle plus le voir.

Calypso ne sait plus comment agir en présence de son frère aîné et ancien amant. Elle aimerait qu'il la prenne dans ses bras, qu'il lui murmure des mots doux et qu'il l'embrasse comme il le faisait autrefois. Pourtant, il ne se passe malheureusement plus rien entre eux et la jolie blonde n'ose pas faire le premier pas. Il lui a dit qu'il avait besoin de temps pour digérer le fait qu'elle s'était mariée à quelqu'un d'autre et elle l'a acceptée, mais cela fait plusieurs années qu'ils sont arrivés ici et il ne lui a toujours pas pardonné. Ce n'était pourtant là qu'une vengeance. Il l'a trompée. Alors qu'elle l'attendait bien sagement chez eux, il ne s'est pas gêné pour avoir des rapports avec d'autres personnes. Pendant qu'elle rêvait de son retour, de ses caresses et de ses sourires, Darwin prenait du plaisir avec d'autres personnes. Qu'aurait-elle pu faire d'autre en apprenant que l'homme qu'elle a toujours aimé ne l'a prenait pas au sérieux ? Elle n'avait plus envie d'avoir d'explications. Elle voulait simplement se venger. Pourtant, elle a espéré un long moment qu'il vienne le jour de son mariage pour l'empêcher de faire cette terrible erreur, mais le plus âgé n'est jamais venu. Non, au contraire. Il la fuyait, ne désirait plus la voir et ne répondait même plus à ses lettres. Serrant les dents en y repensant, Calypso secoue doucement la tête. C'est du passé. Ils étaient jeunes et stupides. Il observe ? Qu'observe-t-il alors ? Une femme qui pense à aller voir ailleurs ? Alors il se trompe sur toute la ligne. Elle l'attend depuis qu'il lui a proposé de venir dans ce fichu manoir. Elle attend le moindre signe d'amour, mais il n'en fait rien et ses expériences ne l'enchantent pas autant que le fait de pouvoir retrouver son frère comme avant.

Calypso s'arrête de marcher une fois devant sa chambre avant de se décider à prendre la parole, questionnant Darwin sur ses sentiments pour elle. Elle l'écoute, mais n'en croit pas un mot. Il vient la voir de temps en temps ? Certes. Il s'inquiète de ses résultats ? Génial. Mais s'inquiète-t-il de sa santé mentale ? Et de comment va son cœur ? Calypso se pose contre la porte de sa chambre sans le quitter des yeux. Elle fronce les sourcils en entendant sa question. « Penses-tu vraiment que je sois capable d'aller voir ailleurs ? Tu sais très bien pourquoi je me suis mariée, Darwin. Je voulais me venger de tes tromperies. J'étais jeune et insolente et toi, tu n'es jamais venu pour m'empêcher de faire pareille sottise. » Elle secoue la tête et frappe son torse. « Pourquoi penses-tu toujours que je veuille te faire du mal, hein ?! Je me fiche bien que tu t'inquiètes de mes expériences ! Je t'ai laissé du temps, beaucoup de temps Darwin, pour te remettre de mon mariage sans sentiments, mais je n'en peux plus ! Quand vas-tu enfin me regarder comme avant ? Tu ne me touches pas, ne m'embrasses pas, ni même ne me prends dans tes bras ! Suis-je vraiment censée croire que tu m'aimes toujours alors que tu me fais penser tout le contraire dans tes agissements ?! » Elle sent les larmes monter et lui tourne le dos, posant une main sur la poignée de la porte de sa chambre.