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Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.]

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David P. A. Williams
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David P. A. Williams
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MessageSujet: Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.] Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.] Icon_minitimeMar 3 Mai - 21:51



Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry.

« Doesn't matter all night long I stay. »

David avait réussi à échapper à la surveillance d'Harry. Ou du moins c'est ce qu'il pensait avoir réussi. Il ignorait tout des agissements actuels du Scientifique. Il s'en foutait après tout. Il devait l'oublier. Il n'était plus que son gentil petit assistant qui répondait au doigt et à l'œil, trop con pour dire non. Mais c'était fini, David lui avait fait comprendre et Harry avait compris. Et puis il y avait Esther... Ah Esther... Comment lui annoncer qu'au final, il n'avait pas tant d'attirance pour lui ? Ce qu'il s'était passé entre eux était un coup de sang, un geste déraisonné et irraisonnable mais irréparable. David s'en voulait. Et pour Riven aussi. Le chirurgien soupira. Pourquoi diable pensait-il à toutes les merdes qui lui tombaient sur le dos ? Pourquoi n'avait-il pas un moment de repos ? Il avait l'impression de revenir à la folie qu'il avait connu en 1888. Aux disparitions de Jonathan puis d'Amy. Ce Manoir le rendait fou. Les gens qui s'y trouvaient le fou. Il était agité, nerveux et fatigué. Ne savait plus ce qu'il faisait. Devait faire. Quoi penser. Non... Non il avait besoin d'une pause avant que tout n'éclate. Comme en 1888. Mais peut-être était-ce ce qu'ils méritaient tous ? Qu'il endosse à nouveau si rôle de salvateur, de sauveur. Non. De punisseur. Il n'était pas Dieu, Dieu n'existait pas. Il était un bourreau, un exécuteur. Et il n'avait cessé pas de l'être en entrant dans cette bâtisse infâme. Cependant, il s'y sentait emprisonné et pourtant tellement libre. D'être enchaîné mais relâché. En captivité mais dans son habitat naturel. Si humain mais animal. Après tout, c'est ce qu'ils étaient tous ici. Ce n'était qu'un jeu du chat et de la souris dans des couloirs obscurs. Les loups chassaient les porcs. Resté à savoir dans quel camp il fallait se trouver. Mais d'où d'abord, où se trouvait-il lui ?

David regarda les quelques résidus de poudre blanche qui gisaient sur la petite planche posée sur une table basse. Il renifla nerveusement, se demandant si l'altération de ses facultés cérébrales serait une pause suffisante pour se vider la tête. Il avait déjà essayé durant cette fameuse année maudite. Mais il ne se souvenait plus de son efficacité. Trop solitaire à l'époque. Mais là, il y avait foule. Ça grouillait de vie, d'âmes en détresse sur lesquelles se venger injustement de tout ce qu'avait pu lui faire la vie. Si le destin avait décidé de lui pourrir l'existence, alors cette même existence pouvait lui faire confiance pour pourrir celle des autres. Il n'en avait absolument rien à faire de savoir s'il était égoïste ou pas. Il devait leur faire payer. Tous. Il se décida enfin à relever la tête. Il était dans une chambre au premier étage. Se demandant bien comment il avait atterri là. Ah. Ça lui revenait. Son cher et agréable supérieur qui lui avait demandé d'aller chercher quelque chose dans les cuisines. Puis ce Gardien qui lui avait apporté sa commande. Et lui qui n'avait pu se retenir de la consommer. Il sourit. Regarda la porte. Hésita quelques secondes avant d'aller l'ouvrir et de s'engouffrer dans les couloirs, redescendant rapidement dans le sous-sol. Il n'avait pas ce qu'Harry avait demandé. Tant pis. Il pouvait aller se faire mettre. Il était chirurgien après tout, pas servant ni infirmier. Il avait l'habitude de s'occuper de choses bien plus périlleuses que de savoir si Médor le labrador avait une tique.

Il passa alors devant la porte d'un laboratoire et s'arrêta quelques secondes. Kathleen. Elle aussi s'était montrée ingrate en sauvant Felix. Pourquoi sauver un homme dont la seule volonté était de mourir pour retrouver sa chère et tendre ? La façon dont il est mort prouvait qu'il avait agi en connaissance de causes, que les efforts de la rouquine pour la maintenir en vie avaient été vains. Que l'amour et l'attention que lui avait porté Harry avaient été tout aussi vains. David éclata alors de rire dans le couloir, seul. Un rire dément, aigu. Ses yeux rougis et exorbités témoignaient sans problème de l'état dans lequel il se trouvait. Après tout, à quoi voulait-il s'attendre en consommant cette poudre blanche qui lui chatouillait encore l'intérieur des narines. Il calma doucement son fou rire et frappa lourdement à la porte. Pourquoi ? Peut-être pour parler à Kathleen. Ou pas. Qu'avait-il à lui dire ? Rien. Ah si. Il venait de trouver. Lui montrer à quel point elle avait été égoïste. Qu'Harry aussi. Sans oublier Felix. Même Jonathan. Même Amy. Même lui, bien entendu. Il rit encore tout en faisant les cent pas devant la porte du laboratoire. Mais elle n'ouvrait pas la porte assez vite selon lui. Hamish était-il à l'intérieur ? Il tambourina encore. Lourdement toujours. Il ignorait combien de temps il s'était écoulé depuis le moment où il avait frappé la première fois. Mais sa notion du temps était complètement modifiée. Tout allait si vite et pourtant si lentement. Il continua de faire ses cents pas impatients, s'agitant comme un hyperactif nerveux. Il secoua la tête. Renifla. Ricana. Soupira. Frappa une troisième fois. Cria :

- Kathleen, ouvre !
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Kathleen Hodge
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MessageSujet: Re: Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.] Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.] Icon_minitimeDim 15 Mai - 10:24



Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry.

« Doesn't matter all night long I stay. »



Dans un coin du laboratoire, couverte d'une très légère pellicule de poussière, une horloge cliquetait avec régularité. En temps normal, Kathleen tenait cette sonorité pour quelque chose d'apaisant, voire même de réconfortant. Il y avait dans son rythme immuable, et dans l'idée que cette mesure du temps maintenait comme un lien avec le reste de l'humanité quelque chose de rassurant, la scientifique et son caractère misanthropique l'eussent-ils niés. Mais cette fois-ci, Kathleen n'en tirait que de l'agacement.

Elle était assise sur le plateau métallique de sa table d'opération, poings fermés, serrés contre le rebord froid de l'outil, les jambes pendant dans le vide, oscillant faiblement au rythme des secondes qu'égrenait l'horloge. Le regard dans le vide. Elle réfléchissait. Depuis la disparition de Felix, elle n'avait guère mené d'expériences. Ce n'était pas comme si elle en attendait des résultats extraordinaires. Ni des résultats tout court, à ce stade. Elle commençait en fait à se demander sincèrement comment elle avait pu autant persévérer dans des méthodes aussi visiblement vouées à l'échec. Même si l'on oubliait l'aspect peu éthique du fonctionnement du manoir, le versant pratique des expériences menées en ces lieux était lui aussi discutable. Les mesures d'hygiènes les plus simples étaient d'un maintien pour le moins délicats, les sujets en bonne santé étaient suffisamment rares pour les considérer comme de véritables trésors. Et l'état mental des habitants du manoir en général, quant à lui, aurait presque fait regretter à la jeune femme de ne pas avoir fini à l'asile plutôt qu'ici – cela ne devait pas être bien différent, se disait-elle parfois avec amertume.

Subitement, elle s'extirpa de sa léthargie pensive et se dirigea à grands pas vers l'horloge au mécanisme bruyant. La pièce humide et sombre qu'était le laboratoire n'était éclairé que par deux larges bougies – une goutte de cire ruisselait parfois le long du cylindre blanchâtre pendant que l'ombre e la scientifique vacillait sur le mur. La petite clé piquetée de rouille était dans sa serrure, Kathleen ouvrit le battant et décrocha purement et simplement le balancier. Le bruit s'arrêta. La jeune femme retourna s'asseoir à l'emplacement qu'elle occupait précédemment et e replongea dans ses pensées. L'idée qu'elle aurait fortement apprécié la présence d'Hamish à ce moment précis lui traversa brièvement l'esprit, mais fut rapidement chassée et remplacée par des considérations plus en lien avec le néant scientifique qu'avaient constitué ses expériences depuis le début. Peut-être était-ce là un peu exagérer la situation, mais Kathleen avait ouvert la voie à la mélancolie et cette dernière se faisait une joie de s'installer un petit nid dans l'esprit de la jeune femme. Les bougies s'éteignirent l'une après l'autre, leurs mèches noyées dans la cire translucide, sans que Kathleen ne réagisse.

Un rire aigu dans le couloir. Un léger sourire éclaira le visage de Kathleen d'un éclat de cynisme. Encore une fois, l'analogie avec l'asile d'aliénés n'était que trop frappante. Puis on frappa, ou plutôt on cogna, contre le battant de bois. Le sourire disparut du visage de la demoiselle pour laisser place à un froncement de sourcils perplexe. Allons bon. Qui pouvait bien avoir l'idée d'entrer ici ? Probablement un dément qui, complètement perdu, aurait réussi à se faufiler jusqu'aux laboratoires. Et Kathleen n'avait étrangement aucune envie d'avoir affaire à un individu hystérique et déchaîné. Elle ne bougea pas. Mais le dément frappa encore. Kathleen se leva, suspicieuse, et ralluma les bougies dont les flammes baignèrent sans conviction la pièce d'une faible lumière. Kathleen secouait son allumette pour l'éteindre quand les coups contre la porte reprirent, une troisième fois.

« Kathleen, ouvre ! »

La respiration de l'interpellée marqua un temps d'arrêt lorsqu'elle reconnut la voix, étrangement altérée, de celui qui avait été son assistant. Il y avait deux explications possibles à cette situation : soit David apportait avec lui un dément – et il y avait un sérieux problème – ou alors David était seul – et il y avait un sérieux problème. Kathleen ouvrit. Observa David. Il était seul. Sobrement, elle lui dit :

« Entre. »

Il était nerveux, agité. Il y avait dans les mouvements saccadés de ses mains, son sourire étrange et l'éclat de ses yeux quelque chose qui n'inspirait guère la confiance. Folie, drogue, il y avait quelque chose de loche là-dessous. Kathleen ne le quittait pas des yeux. Elle tâcha de le faire s'asseoir – elle traîna une chaise depuis le coin où elle prenait la poussière – et posa sur lui le regard le plus calme et neutre qu'elle avait en réserve avant de l'interroger :

« Qu'est-ce que tu viens faire là ? »

Elle aurait pu employer des questions plus directes, du type "qu'est-ce que tu me veux ?", ou encore "eh, du calme, c'est quoi ton problème ?", mais elle avait la désagréable impression que le moindre mot de travers aurait pu déclencher des réactions...peut-être regrettables, et pour le moins imprévisibles. Elle s'en tint à la sobriété.

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MessageSujet: Re: Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.] Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry. [PV Kathleen Hodge.] Icon_minitimeVen 3 Juin - 8:20



Inside My Body All The Veins Are Bleeding Dry.

« Doesn't matter all night long I stay. »

Kathleen mit du temps à lui ouvrir et cela déplut fortement à David qui continuait à s’agiter devant la porte du laboratoire. Il hésita pendant un instant à donner un quatrième coup, violent, brusque, où il aurait frappé la porte de ses deux avant-bras, simultanément, s’écrasant de tout son poids sur le bois de l’entrée. Mais au moment où il allait le faire, la porte s’ouvrit. La Scientifique et son ancien assistant se jugèrent pendant quelques courtes secondes. Kathleen était toujours fidèle à elle-même : elle ne laissait absolument rien paraître. Un sourire dément étira les lèvres de David qui était plutôt satisfait qu’elle ait décidé à lui ouvrir. Elle lui permit alors de rentrer, ce que le chirurgien s’empressa de faire, la bousculant presque. Arrivé dans la salle, il regarda tout autour de lui, les yeux vifs. Peut-être trop même. Il repéra ce qu’elle avait pu laisser traîner lors de sa dernière expérience par exemple. Il nota un scalpel posé sur la table d’opération, ainsi que du matériel pour désinfecter des blessures, opérations. Hormis le scalpel, rien n’avait d’intérêt à ses yeux dans le cas présent. Il reporta sur la rousse et lui fit un grand sourire relativement effrayant, si on prenait en compte les autres données de son visage dément. Il se décida à prendre la parole alors, se glissant subtilement vers le scalpel, s’appuyant avec les coudes sur la table d’opération.

- Tu sais Kathleen, il fallait que je te dise quelque chose. Tu sais que Felix est mort ? Et Harry est devenu complètement fou. Il n’est pas le seul à mon avis.

Il gloussa stupidement. Sa tête, son esprit n’étaient plus qu’un néant profond. Il s’était rarement senti comme ça mais il devait avouer que parfois, cela faisait du bien. Comme le fait de pouvoir libérer toute son insanité accumulée pendant des années. Comme si l’on expiait sa colère en frappant partout ou hurlant. Mais David n’était pas violent. Pas pour l’instant. Il se contentait de regarder Kathleen, l’œil brillant, le sourire cruel.

- Et toi, tu as réussi à rester toi-même ? Pas facile ici, pas vrai ? Mais tu dois avoir ton précieux Hamish, non ? D’ailleurs où est-il ? Pas là ? Lui aussi torture des gens, n’est-ce pas ? Mais il me semble que c’est plus psychologique. Deux fois plus sadique, du coup, tu n’es pas d’accord ? Ahlala. Ahlalalala.

Il ricana tout en glissant subtilement le scalpel dans son dos, fixant toujours le regard de Kathleen pour le garder braqué sur ses yeux. Si elle décidait de jeter un coup d’œil à son scalpel manquant, David lui ferait regarder ailleurs, il n’avait aucun doute là-dessus. Retrouver cette vivacité d’il y a quelques années. Quand il était le prédateur. Il redeviendrait, ce prédateur. Il n’avait jamais vraiment cessé de l’être après tout. Il se vengerait de ce Manoir. Il tuerait tout le monde jusqu’au dernier s’il le fallait. Mais il se vengerait. Et dans sa revanche, il savait qu’il en libèrerait certains. Son sourire disparut mais laissa place à une mine soucieuse et sérieuse. Si ses yeux ne continuaient pas d’avoir leur éclat dément.

- Dis-moi, Kath’, tu as déjà pensé à ta mort ? Si tu allais t’éteindre dans les bras d’Hamish avec une meute de petits-enfants au rez-de-chaussée ou juste seule dans cet endroit humide ? Que se passerait-il si un dément venait chercher sa vengeance ? Comment ferais-tu ? À quoi penserais-tu ?

Il continuait de la regarder droit dans les yeux, son regard n’ayant pas vacillé une seule seconde. Son sourire revint alors progressivement avant d’enchaîner sur quelque chose qui n’avait apparemment aucun rapport :

- Et dis-moi aussi… Mérites-tu ton poste de Scientifique ? Le méritez-vous tous ? Toi et ta bande de collègues immondes en blouse blanche. Vous êtes tous les mêmes. De la crasse. De la pourriture. De la vermine.

David avait un réel dégoût dans la voix et les yeux. Oui il avait une sainte horreur pour tous ceux qui s’habillaient de blouse blanche. C’était peut-être pour cela qu’il se détestait lui-même. Son regard ni son visage n’avaient plus l’ombre d’un sourire désormais. Il se contentait de fixer froidement Kathleen, fixe, serrant poings et mâchoire, le scalpel dans son dos.
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