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Absurdity. [Fini.]

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Felix J. Adler
admin schizophrène et dérangé
Felix J. Adler
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MessageSujet: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeMar 1 Juil - 19:18


Absurdity.

Felix marchait tranquillement quelque part dans les sous-sols du manoir. Ou plutôt, il errait. Car oui, encore une fois, il s’était perdu. Il s’était retrouvé dans un endroit qui ne lui disait absolument rien, sombre et humide en plus de cela. De plus, il avait perdu sa lanterne et trébuchait sur chaque irrégularité du sol. Il arriva alors dans un vaste endroit dont il n’aurait jamais suspecté l’existence. De grands tonneaux d’un ou deux mètres de diamètre sur les côtés. Felix s’en approcha et les regarda avec un air curieux, se demandant bien ce qu’il pouvait y avoir dedans. Il tapota dans le premier qui résonna. Probablement vide. Le deuxième, en revanche, était plein et le dément se décida à trouver une coupe pour en goûter le contenu. Oui, c’était dangereux, il risquait un empoisonnement ou ce genre de conneries, mais il s’en moquait. En fait, il ne s’en rendait même pas compte. Il prit un verre poussiéreux qui traînait sur l’un des comptoirs et souffla sommairement dessus. Il le frotta ensuite du revers de sa manche et s’approcha de l’imposant tonneau. Il remplit sa coupe, sentit le breuvage et constata que c’était du vin qu’il tenait dans sa main. Il en but une gorgée avant de tirer la langue et de lancer le liquide par-dessus son épaule. Un goût affreux. Il ne savait même pas si on pouvait appeler cela du vin. Il frotta sa langue contre ses dents, essayant de chasser le goût qui lui était resté en bouche et se dirigea vers le troisième tonneau.

Bien évidemment, quand il versa le liquide dans la coupe, il ne put voir la couleur de la boisson. Il faisait bien trop sombre et il avait, comme écrit plus haut, perdu sa lanterne depuis un bon moment. Au moins, ça l’entraînait à avoir une bonne vision dans les endroits sombres… Felix porta le verre à ses lèvres et, comme la dernière fois, recracha le breuvage dans la coupe avant de lancer, agacé, la coupe contre le mur. Il avait soif. C’était si difficile que cela que de trouver un peu d’alcool ? Depuis qu’il était ici, il ne buvait que de l’eau à moitié croupie ou du laudanum et mangeait que du pain rassis et des pommes pourries… si on oubliait les apports en protéines qui sont plus glauques à retranscrire ici. Mais que voulez-vous… Il faut bien manger pour vivre. Et ce cher Rockwood, en plus de les priver de leur liberté, ne leur offrait même pas le couvert. Enfin bref, passons. Felix se rapprocha de la lumière d’une bougie pour chercher quelque chose par terre. Quoi exactement, il ne savait pas, mais il pouvait toujours faire une trouvaille intéressante. Il trouva une bouteille avec quelques gouttes d’un liquide transparent. Il porta le goulot à ses lèvres et récupéra les quelques millilitres sur sa langue et fut extrêmement déçu que ce ne soit pas de l’alcool. Juste de l’eau pure. Enfin, au moins, elle était propre, il n’avait pas à se plaindre de ça…

Il entendit alors un bruit et releva la tête, les sens en alerte. Il épia alors l’obscurité devant lui, cherchant la moindre silhouette dans le noir. Lui-même éclairé par la faible lueur de la bougie, il prit la bouteille par le goulot et la serra fort entre ses doigts. Il regarda rapidement autour de lui pour essayer de voir ce qu’il l’entourait. Il crut alors apercevoir une silhouette au fond et, sans hésiter, il lança sa bouteille sur là où se trouvait l’ombre quelques secondes auparavant. Contrarié, il s’empara rapidement d’un deuxième verre qui traînait et le lança sur l’un des tonneaux, le premier qu’il avait croisé en entrant dans la salle. Il prit une deuxième et dernière bouteille et, manquant de munitions, grimpa sur le comptoir avant de vociférer :

- Approche de là, saleté ! Je t’ai vu ! Qu'est-ce que tu veux ? Tout ce qui est ici est à moi désormais !

Felix se foutait de savoir si cela pouvait alerter un Gardien. Il se moquait même de savoir si ce n’était pas une Brute qu’il avait essayé de frapper de son projectile. En fait, il ne s’en moquait, il n’en avait juste pas conscience. Et Dieu sait que cette insouciance lui attirait des ennuis en ce moment. Tinky se posa sur son épaule. « Espérons qu’elle ne t’en cause pas plus, là, maintenant, et que tu as juste visé un pauvre Amnésique ou juste du vent. Et descends de là, tu es ridicule. »




©BOOGYLOU.



Dernière édition par Felix J. Adler le Dim 7 Sep - 8:41, édité 1 fois
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Rose E. A. Lefèbvre
Rose E. A. Lefèbvre
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeMar 1 Juil - 22:57





Absurdity.



Rose détestait ce silence pesant à tel point que l'envie de fredonner un air était terriblement tentant mais elle abandonna l'idée. Déjà il aurait fallu qu'elle se se souvienne d'une chanson et puis, l'idée d'attirer qui que se soit ou quoi que se soit avec sa voix n'était pas pour la réjouir. Les personnes qu'elle avait croisé lui avait conté tellement d'horreur qu'elle préférait ne pas prendre le risque de vivre ce qu'ils lui avaient raconté juste pour combler un vide aussi angoissant soit-il. Et puis il y avait aussi l'humidité et l'obscurité qu'elle détestait. Elle frissonna rien qu'à l'idée de ce qui pouvait se cacher dans un recoin sombre. Petit à petit, la jeune femme commençait à comprendre l'état mental des occupants de ce sinistre lieu. Le manoir commençait doucement mais surement à zapper ses forces et sa volonté. Il semblait sans fin ! Dès qu'elle semblait avoir fait le tour des lieux, une nouvelle porte, un nouveau couloir, une nouvelle pièce apparaissait comme si un malin génie s'amusait à changer sans cesse les lieux. Pourtant, elle continuait ses recherches méthodiquement. Sa carte ressemblait de plus en plus à quelque chose et régulièrement, elle laissait une marque distincte pour prouver son passage. Elle espérait seulement que personne de mal intentionné s'en servirait pour la suivre à la trace.

Cette pensée soudaine la fit se retourner et vérifier que personne ne se trouvait derrière elle. Le coeur battant et l'oreille aux abois, elle guetta tout mouvement ou bruit suspect. Seul la plainte lugubre du vent s'engouffrant dans quelques fissures lui répondit.

« - Tu deviens paranoïaque, ma fille. Ca te ressemble pas. Allez, un peu de courage bon sang ! »
se dit-elle tout haut pour se redonner du courage avant de se rappeler qu'elle ferait mieux de se faire discrète. Un soupir traversa ses lèvres gercées par la déshydratation.

L'ex-infirmière se remit à marcher, ignorant la douleur de ses pieds qui suppliaient de faire une pause tout comme elle ignora la faim. Ha , La faim! Sa plus grande et fidèle amie ! Même après avoir découvert un relief de repas, elle ne la quittait jamais réellement. Un bon repas chaud, une boisson bien chaude, un feu de cheminée, un lit douillet, voilà ce qu'était le paradis terrestre ! Ô combien cela lui semblait désirable à présent !

Une nouvelle porte la tira de ses pensées. Voilà un nouvel élément qu'elle pouvait ajouter dans ce qu'elle détestait … Les portes. Ou plutôt, ce qui pouvait éventuellement se cacher derrière. Maudit soit ce manoir ! Elle inspira un bon coup et posa doucement sa main moite sur la poignée glacée de la porte. Trois. Deux. Un. Elle abaissa le loquet dans un déclic sec et la porte s'ouvrit dans un horrible grincement. Génial … Y avait pas plus discret comme entrer. Une pièce sombre … En fait, non, une pièce totalement ténébreuse lui faisait face. Son cœur battait la chamade et son esprit envoyait des vagues successives d'ordre de fuite. Rose avala difficilement sa salive et fit un pas hésitant dans la pièce avant de figer en voyant une lumière tremblotante au fond de celle ci. Elle fit alors un bond de côté, mue par son instinct et la peur. Quelque chose se brisa violemment là où la jeune femme se tenait encore quelques instants auparavant. Le sang rugissait à ses oreilles alors que son taux d'adrénaline se remit à baisser doucement et qu'elle imaginait ce qu'elle serait à l'heure actuelle si elle n'avait pas eu le réflexe de bouger. Autre chose tomba un peu plus loin. Mon dieu, quelqu'un cherchait à la tuer ou quoi ?! On balance pas des trucs comme ça sur les gens sans raison, mince !

« Approche de là, saleté ! Je t’ai vu ! Qu'est-ce que tu veux ? Tout ce qui est ici est à moi désormais ! »

La jeune femme grimaça. Saleté ? Voilà qui était charmant … Elle hésita à se redresser et quitter son abris précaire mais ce n'était pas son genre de rester ainsi. Elle se redressa donc lentement et leva les bras en l'air en signe de paix :

« - Je ne veux rien et je suis désolée si je vous ai effrayé. Ce n'était pas mon but. Je cherche plus ou moins mon chemin et à explorer les lieux … Je vous laisse volontiers ce qu'il y a ici mais par contre, ce n'est pas très élégant de traiter une jeune femme de … de saleté. Puis-je au moins connaître l'identité de mon agresseur à défaut de pouvoir voir son visage ? »

Son audace la perdrait, elle le savait.

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Oskar «Oz» Madsen
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeSam 5 Juil - 0:21


Absurdity

Tonneau. Tonneau. Où es-tu, tonneau ? Oz tâtonne le sol, les murs, marchant à quatre pattes dans cette pièce sombre. Il s'y trouve depuis un petit moment, ayant soufflé presque toutes les bougies de la pièce pour reposer ses yeux trop habitués à l'obscurité. Soudainement, un bruit sourd se fait retentir, celui de la tête d'Oz cognant violemment contre le premier tonneau qu'elle rencontre. Il remarque que celui-ci est ouvert, et vide. Alors le dément s'y engouffre et se replie en position fœtale dans le fond du tonneau, fermant les yeux, ramenant ses jambes douloureuses contre son torse nu. Tremblant de froid, de faim, il déglutit et regarde un rat se faufiler hors du tonneau, n'ayant pas le courage de l'attraper pour le manger. Tant pis, ce sera pour une autre fois. Il déglutit et ferme les yeux, se laissant bercer par la fatigue qui l'envahi lentement, et tombe de sommeil.

Des pas, des voix. Tout résonne dans la tête du bouclé qui ouvre brusquement les yeux lorsque quelques coups se font entendre dans le tonneau. Quelqu'un à frapper dessus ? Il déglutit et se resserre, fixant l'ouverture du tonneau avec ses yeux fatigués, cherchant à voir, mais rien n’apparaît. Rien du tout. Il entends tout, comme si de l'eau coulait, comme si on versait cette eau dans un récipient avant de le boire, puis de le recracher. Il ne comprends pas et fait craquer ses doigts en déglutissant, se redressant légèrement pour mieux se recoucher, refermant les yeux. Ce n'est probablement que son imagination qui débloque, encore. Tout va bien. Il soupire et déglutit, enfonçant ses doigts dans ses mollets, et gémit faiblement quand il sent une petite pointe, sûrement un clou, s'enfoncer dans sa cheville. Zut. Il recule un peu, pour mieux se remettre et fixe toujours l'ouverture, comme si un monstre allait y surgir.

Cependant, tout sembla se calmer, même si il entendait, moins fort mais tout de même, quelques bruits. Sûrement son imagination. Il ferma les yeux et tenta de retrouver le sommeil dont il avait besoin, mais c'était sans compter cet autre dément dans la pièce. Commençant tout juste à se rendormir, Oz ne pu s'empêcher de pousser un léger cri quand un objet se brisa sur le tonneau qui lui servait de lit. Il se redressa en plaquant ses mains sur ses oreilles, forçant sur sa cheville brisée pour s'asseoir, et déglutit. C'est là qu'il entendit la voix s'élever, demandant à quelque chose de se montrer. Oz renifla et regarda autour de lui, tentant de s'extirper doucement de son tonneau, restant à quatre pattes et se glissa en dessous, cherchant malgré la noirceur à voir quelque chose, ou quelqu'un. Il entendit alors une autre voix, plus douce, derrière lui et gémit en baissant la tête, se mordant la lève à sang, anxieux. Et si c'était -encore- les brutes qui venaient le chercher ? Ou ce dément qui ne faisait que de vouloir le manger ? Il gémit plus fort, sortant à moitié de sa cachette car il était bien trop grand pour se trouver là, et sentit quelque chose, pour ne pas dire quelqu'un, marcher sur sa cheville déjà bien abîmée. Sous le coup de la douleur, il se mit à hurler en ramenant ses jambes près de lui, les larmes lui montant aux yeux.



©BOOGYLOU.

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Felix J. Adler
admin schizophrène et dérangé
Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeDim 7 Sep - 9:41


Absurdity.

Une femme. C’était sur une femme qu’il venait de lancer sa bouteille et son verre. Un vrai gentleman se serait excusé de sa faute mais quand il se fit sermonner par la dame, il se contenta de hausser les épaules d’un air dédaigneux. Il descendit néanmoins de son comptoir et s’approcha en grommelant de la jeune femme. Qu’il ait au moins la décence de se présenter de façon courtoise. Ce serait la moindre des choses. Il venait déjà de lui lancer des projectiles au visage et il ne comptait pas s’excuser, il pouvait au moins la saluer. Il s’approcha donc avant d’entendre un bruit sur sa droite et de voir un homme sortir du tonneau. Le problème, c’est que l’inconnu n’a pas choisi le bon moment pour abandonner sa cachette. Car Felix n’eut pas le temps de s’arrêter et lui marcha sur la cheville. L’autre cria de douleur, comme si on lui avait arraché le pied et le dément eut un air contrarié et agacé. Le gosse s’époumonait à leur en briser les tympans que Felix eut presque envie de lui frapper une deuxième fois la cheville ou de le frapper afin de l’assommer. Comme il ne semblait pas vouloir s’arrêter de gémir et surtout, de faire du bruit (oui, il pouvait parler… Qui c’est qui venait de lancer des bouteilles se briser au travers de la salle toute en vociférant des provocations inutiles ?), Felix grogna de mécontentement. Il saisit le gosse par le col avant de le plaquer contre son tonneau et lui siffla au visage :

- Ferme-la, maintenant, ou je te jure que je t’en colle une. Et si malgré cela, tu gueules toujours, je te livre au Gardien ou la Brute qui va ramener son cul à cause de toi.

Tinky, le moineau imaginaire, voletait toujours derrière Felix et ne put s’empêcher de soupirer. Le dément était en train de faire et dire n’importe quoi. Les trois humains se trouvaient dans le sellier donc dans le sous-sol du Manoir. Et qui disait sous-sol disait une plus forte concentration de Gardiens, de Brutes, etc. Enfin, pour résumer, faire du bruit était la plus mauvaise idée qui soit et c’était sûrement Felix le plus bruyant. Les cris de douleur, il y en avait à chaque coin de couloirs, le gamin passe donc inaperçu en essayant de soulager sa souffrance par la voix. Étant plus sensé que son propriétaire, Tinky devait faire quelque chose. Il n’aimait prendre ainsi la possession du corps mais s’ils voulaient tous survivre, il n’avait plus le choix. Il se posa donc sur l’épaule de Felix avant de disparaître. Ce dernier grogna de douleur en baissant la tête avant de s’effacer et de laisser la place à son autre personnalité. Tinky releva la tête et fit un sourire forcé à l’inconnu qu’il tenait toujours dans ses mains. Il le reposa doucement au sol avant de prendre la parole à mi-voix :

- Je suis navré pour le comportement de mon prédécesseur. Il manque parfois cruellement de logique. Je vous en prie, criez.

En y repensant, les gémissements de douleur du gamin pouvaient couvrir leurs pas et leurs chuchotements. Donc, qu’il crie est une nécessité. Tinky sourit à l’inconnu avant de lui écraser une deuxième fois la cheville, plus violemment cette fois-ci. Un sourire satisfait au visage, il se tourna vers la jeune fille qui devait avoir le même âge que le blessé.

- Comme cet imbécile ne le fera pas, je le vais le faire à sa place : je vous demande de lui pardonner de vous avoir lancé une bouteille. Ce pauvre Felix est complètement fou et ne réfléchit plus tellement à ce qu’il fait. Par exemple, les cris de ce garçon sont très utiles pour nous couvrir.

Il sourit une nouvelle fois et posa une main sur l’épaule du souffrant. Il tendit alors une main vers la jeune fille.

- Appelez-moi Tinky.



©BOOGYLOU.



Dernière édition par Felix J. Adler le Ven 28 Nov - 18:10, édité 1 fois
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Rose E. A. Lefèbvre
Rose E. A. Lefèbvre
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeDim 2 Nov - 21:43





Absurdity.



Un hurlement déchirant retentit, figeant la jeune femme. Cela ne venait pas d’elle. Cela ne venait pas de son interlocuteur. Il ne restait qu’une autre possibilité : une autre personne était dans la pièce. Rose fouilla du regard les ténèbres d’où avait surgit les bruits en espérant que rien de dangereux n’en surgisse. Déjà qu’elle avait esquivé à une attaque d’objet volant, elle ne voulait pas avoir à faire à autre chose. Mais son instinct maternel s’éveilla. Le hurlement était un hurlement de douleur. Si quelqu’un était blessé, il fallait qu’elle intervienne !

Alors qu’elle esquivait un pas en direction du tonneau, elle suspendit son geste alors que l’homme venait de chopper par le col la personne qu’il venait, à priori d’écraser. Par maladresse sans doute. Mais au lieu de se montrer désoler et de s’excuser, il le menaça ce qui fit bouillonner le sang de l’infirmière. Il venait de réveiller la fibre de justicière en elle. Elle allait se foutre dans la merde et elle en avait conscience. Cela ne l’empêcha pas pour autant de se rapprocher mais avant même qu’elle ne s’interpose. Le plus violent des deux sembla se calmer et reposa sa victime :


- Je suis navré pour le comportement de mon prédécesseur. Il manque parfois cruellement de logique. Je vous en prie, criez.

Alors qu’elle pensait que tout allait s’arranger, il lui écrasa le pied, et cette fois-ci volontairement. Rose en resta bouche-bée, littéralement choquée, figée sur place.

Comme cet imbécile ne le fera pas, je le vais le faire à sa place : je vous demande de lui pardonner de vous avoir lancé une bouteille. Ce pauvre Felix est complètement fou et ne réfléchit plus tellement à ce qu’il fait. Par exemple, les cris de ce garçon sont très utiles pour nous couvrir. Appelez-moi Tinky.

Felix. Tinky. Cet homme était fou, ma parole. Non, pas fou, schizophrène. Il devait se faire soigner lui aussi mais la jeune femme ne put en supporter plus et elle donna un coup dans la main tendue pour la repousser avant de lui cracher presque au visage :

« Non mais ça va ! Je ne me présenterai pas à une personne n’ayant aucune considération pour ses semblables. Et encore moins vous pardonnez pour avoir eu ce geste après avoir fait cela. Et nous couvrir de quoi ? Il souffre et je ne laisserai clairement pas ici. »

Elle repoussa la main de l’homme avant de venir passer un bras autour de la taille du blessée pour le soutenir :

« Il faut vous calmer. Nous allons trouver un endroit plus sur où je pourrais soigner votre cheville. Ne craignez rien, je ne laisserai pas cet INDIVIDU vous faire plus de mal mais il va falloir prendre sur vous pour faire le moins de bruit possible. »

Rose essayait d’être la plus rassurante possible pour ne pas effrayer plus le jeune homme qu’elle maintenait toujours. Posant un regard dur sur celui qui se faisait appeler Tinky, elle continua :

« Si vous voulez vous faire pardonner, aidez nous à trouver un abri plus sur qu’ici ainsi qu’à porter … ce jeune homme ou alors nous servir d’éclaireur. Et si vous vous avisez ne serait que d’essayer de lui faire du mal, je ne répondrai pas de mes actes. »

Autant dire que ses paroles ne pouvaient faire que rire Tinky. Qui aurait peur de ce petit bout de femme qu’était Rose même avec l’aplomb qu’elle dégageait. Sans attendre de réponse, elle resserra sa prise sur la taille de l’inconnu et l’aida à se diriger vers la sortie. Finalement, presque à contrecoeur, elle se présenta :

"Je m'appelle Rose."

©BOOGYLOU.

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Oskar «Oz» Madsen
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeJeu 22 Jan - 12:49

Je suis horriblement désolée du retard, j'espère que ça vous convient ♥


Absurdity

Apeuré par ce qu'il se passait autour de lui, Oz n'osait pas sortir de sa cachette. Cependant, des bruits étranges l'interpellèrent et il sortit doucement sans prendre appuie sur son pied, se laissant glisser au sol pour ne pas avoir a marcher debout. En effet, c'était bien trop douloureux pour sa cheville. Cheville qui se fit écraser brutalement par l'homme étrange qui était à l'origine de sa sortie du tonneau. Oz ne pu retenir un hurlement de douleur tandis que ses yeux s'embuèrent et il repoussa l'homme pour se rouler en boule presque sous le tonneau, mais l'homme l'attrapa par le col et le plaqua contre le tonneau. Il geint et le regarda en tremblant, ne tenant que sur un pied. Tiens, il semblait le dépasser en taille. Il se crispa et secoue la tête en tremblant. « N-Non.. Reposez moi.. Reposez moi.. » Le jeune russe, bien qu'il parla fort bien anglais, gardait toujours cet accent prononcé fidèle à son pays d'origine. Cependant, l'homme qui le tenait sembla tituber et Oz fronça les sourcils en posant sa main sur celle de l'homme pour qu'il le lâche, avant de sursauter aux paroles de ce dernier. Quoi ? Mais c'était un fou ! Il lança un regard effrayé autour de lui en se débattant, puis retrouva enfin le sol. Oz se tint en tonneau en ne tenant que un pied avant de se remettre doucement par terre, mais à peine avait-il commencé à fuir qu'on lui écrasa de nouveau la cheville, celle-ci émetant un craquement sec. Oz gémit sans pour autant crier et laissa les larmes rouler sur ses joues en tentant de se cacher sous le tonneau, haletant sous la douleur.

Autour de lui, une jeune femme semblait être là elle aussi. Il l'entendit parler au fou et Oz déglutit, tenant contre lui sa jambe blessée et horriblement douloureuse. Cependant, la-dite jeune femme vint passer un bras autour de la taille du Russe qui, décidant d'apporter un peu de confiance à une jeune femme à la voix si douce, au visage si beau, se laissa aller contre elle pour se relever en grimaçant. Il hocha de la tête en haletant et tenta de reprendre un souffle normal. « O-Oui.. Oui d'accord.. N'allumez pas la lumière.. Pas la lumière.. » Il déglutit et regarda autour d'eux. A vrai dire, il aimerait retourner dans son tonneau, cependant la jeune femme semblait vouloir le soigner. Alors, il acceptait. Il inspira doucement et boitilla contre elle en soufflant doucement pour gérer la douleur. Rose ? C'était un joli prénom qui allait bien avec son visage. « M-Moi c'est O-Oz.. Je crois.. » Il souffla et lui lança un regard perdu avant de regarder devant eux, effrayé à l'idée de se retrouver face à une lanterne, ou pire au soleil, qui lui brûlerait encore les rétines.



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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeMer 4 Mar - 23:22


Absurdity.

Tinky regarda ses interlocuteurs avec le même sourire hautain et arrogant que précédemment. Il laissa la fille parler, ayant au moins la politesse de l'écouter. Bon, il devait avouer que la voir s'énerver comme elle le faisait actuellement sous ses yeux sombres était plus que grandement amusant. Pourtant, il eut la décence de ne pas pouffer de rire bien que le sourire qui lui barrait le visage laissait sous-entendre que l'envie était plus que forte. Quoiqu'il en soit, il ne dit tout de même rien mais ne put cette fois-ci pas retenir un petit ricanement dédaigneux et ironique quand la jeune femme lui ordonna des conseils pour se rendre utile. Tinky haussa les épaules, prêt à se plier à la volonté de la dénommée Rose. Enfin, s'il allait peut-être faire ce qu'elle lui disait, c'était juste que pour lui, tout ceci n'était qu'un jeu et qu'il n'hésiterait pas à les abandonner si l'occasion se présentait. Enfin, attention, Rose l'avait menaçait de le frapper ! S'il la contrariait, il allait sûrement regretter d'être né et se faire refaire le portrait, etc ! Il ne put retenir un second ricanement et la regarda s'occuper du petit blessé. Il croisa les bras, relevant le menton.

Le jeune garçon parla de lumière ou il ne savait trop quoi. Tinky haussa les sourcils avec moquerie. Ce type avait complètement perdu la tête, sa parole. En revanche, il devait reconnaître que niveau luminosité, le sellier faisait parfaitement l'affaire. On avait du mal à voir à plus de cinq de soi quand on n'avait pas sa précieuse lanterne. Et c'était le cas de Felix et Tinky. Le regard de ce dernier se porta sur le tonneau où s'était caché Oz. Il fut songeur. Si la bonne femme voulait planquer son prince charmant, le tonneau était peut-être une assez bonne idée. Bon, le seul inconvénient et qu'ils n'avaient aucun moyen de fuir… Et Tinky n'avait pas forcément envie de mourir. Peut-être qu'il pourrait juste monter la garde devant ? Comme cela, il pourrait toujours s'enfuir en cas de problèmes et pourrait presque laisser Rose et Oz se faire attraper pour faire une diversion. Ce plan lui plaisait bien, si bien qu'il n'attendit pas plus longtemps pour proposer son idée à la jeune femme :

- On pourrait le mettre dans son tonneau. Tu le soignes, -même si je pense qu'il faudrait plutôt se servir de lui comme appât- pendant que moi, je monte à la garde à l'extérieur. Je vous ferai signe si j'entends un bruit suspect au quoi que ce soit d'autre. Vous pouvez compter sur moi.

Il se tourna vers Rose avec un grand sourire amusé au visage.

- À moins que vous ne préféreriez me frapper ?

©BOOGYLOU.



Dernière édition par Felix J. Adler le Jeu 5 Mar - 23:50, édité 1 fois
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Rose E. A. Lefèbvre
Rose E. A. Lefèbvre
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeJeu 5 Mar - 22:14





Absurdity.



Ne pas allumer la lumière ? Mais comment elle allait le soigner à l’aveuglette ? En tout cas, elle n’allait pas risquer de le contrarier, surtout qu’il souffrait bien assez comme ça et il faisait déjà de son mieux pour la suivre.

« Oz … ça me dit quelque chose. Un conte pour enfant je crois. Le connaissez-vous ? »

Au moins, lui n’avait pas de sourire hautain. Elle aurait bien aimé effacer celui-ci des lèvres de Tinky et lui faire ravaler son rire moqueur mais elle en aurait été surtout bien incapable. Qui pouvait être impressionnée par la petite Rose ? Si elle prenait le risque de le frapper, elle risquait surtout de se casser le poignet. Et si elle osait le ton, il allait simplement lui rire encore au nez. Aussi, la jeune femme choisit une autre méthode peut être même plus efficace que les deux autres, elle l’ignora et fit comme s’il n’existait pas à ses yeux. Bon, elle avait quand même obtenu qu’il suive ses ordres. Enfin jusqu’à qu’il ouvre la bouche pour lui proposer autre chose qui n’était pas bête non plus … Et la provoquer. Elle ne répliqua pas et hocha la tête simplement.

Doucement, l’infirmière aida Oz à se rasseoir dans le tonneau. S’éloigna de quelques pas, elle ramassa des lattes de bois en espérant qu’ils n’étaient pas trop pourris pour servir d’attèle avant de pénétrer à son tour dans le tonneau. Immobile, elle attendit que ses yeux s’accoutument à l’obscurité. Ils étaient un peu trop serrés à son goût, elle pouvait sentir la respiration saccadée du jeune homme et c’était limite si elle n’avait pas l’impression que ses battements de cœur résonnaient dans le tonneau. Faut dire qu’elle n’avait jamais côtoyé autant d’hommes en si peu de temps et ne s’était retrouvé dans des situations aussi délicates. Rose fouilla dans son sac et sortit une étoffe un peu sale mais elle n’avait guère mieux.

« Tenez, vous allez mettre sa dans votre bouche car je vais devoir remettre votre cheville en place et c’est un processus douloureux. Vous mordrez dedans si ça fait trop mal. D’accord ? Je vais essayer de faire le plus doucement possible »

Elle lui sourit pour le réconforter avant de se mettre à ses pieds et de prendre délicatelement sa jambe pour relever son pantalon jusqu’à mi-cuisse. Pour le peu qu’elle en voyait, c’était pas du joli-joli.

« Bien 1 …. 2 … »

Elle prit fermement la cheville et la remis en place d’un coup sec et ferme avant de prendre les morceaux de bois. Une fois l’attèle en place et bien solide, elle passa une paume froide contre le front du jeune homme pour écarter les mèches qui lui dissimulaient le regard :

« Ca va aller ? J’ai peut être des calmants … »


Rose farfouilla à nouveau dans son sac et en sortit des cachets :

« Voilà tenez. »

Elle ressortit à reculons du tonneau pour se planter devant Tinky en s’essuyant les mains sur sa robe :

« Bon et bien voilà. Essayer de ne plus la lui écraser maintenant ... Mais merci d’avoir monté la garde pour nous. »


©BOOGYLOU.

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Oskar «Oz» Madsen
Oskar «Oz» Madsen
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MessageSujet: Re: Absurdity. [Fini.] Absurdity. [Fini.] Icon_minitimeMar 28 Avr - 10:54


Absurdity

Avançant à cloche-pieds contre la jeune femme, retenant son souffle tant la douleur était grande, Oz hocha doucement la tête en l'entendant. Un conte pour enfant.. Non, il ne connaissait pas d'histoires pour enfant. Cela venait peut-être avec le fait de ne pas se souvenir de son enfance, mais dans tous les cas, cela ne lui disait rien. « J-Je.. Je ne vois pas.. Non.. » Dans sa bouche, les mots étaient durs, bien que sa voix fut douce. L'accent russe, témoin de ses origines, ne le quittait pas d'une semelle. Il vit son tonneau s'approcher et doucement, s'assit à l'intérieur, prenant appuie contre le fond tout en étendant les jambes devant lui pour faciliter le travail de la jeune femme. Il ne se sentait pas très bien, et la vit s'éloigner de lui, se relâchant un peu pour respirer avec difficulté. Ses yeux bleus parcouraient le tonneau qui l'entourait, se sachant à l'abri dans un tel endroit.

La jeune femme revient, et après un léger sursaut de la part d'Oscar, il prit l'étoffe doucement et regarda ce qu'elle avait ramené. Des morceaux de bois. Elle allait vraiment remettre sa cheville en place ? Persone ne l'avait jamais soigné, aussi ne comprenait-il pas ses intentions. Hochant de la tête, il mit le foulard dans sa bouche et ferma les yeux en tournant la tête sur le côté, tentant de se relâcher bien que ce soit plutôt l'inverse qui se produisit. Les muscles bandés, il sentit les mains de la jeune femme sur sa jambe et souffla doucement, ne pouvant s'empêcher de hurler lorsqu'elle remit sa cheville en place. Heureusement, le foulard atténua le bruit, et il se laissa glisser au sol tout en la laissant mettre les attelles en place, haletant, les larmes aux yeux.

La douleur avait été terrible, bien pire que celle que lui avait infligé l'homme en lui écrasant le pied. Il gémit doucement en sentant les mains fraîches de la jeune femme sur son front et déglutit, prenant les cachets qu'elle lui tendis. Elle était vraiment gentille, et douce. Retirant le foulard de sa bouche, il balbutia. « Merci.. Merci madame.. » Aucun autre mot ne lui venait, mis à part celui de la remercier pour ce qu'elle venait de faire. Jetant un regard à l'homme se trouvant face à eux, il referma les yeux et tenta de reprendre ses esprits, au bord de l'évanouissement. Il ne pourrait pas les suivre, désormais. Visiblement, son aventure s'arrêtait ici.



©BOOGYLOU.

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