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"En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet]

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MessageSujet: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 12:46


"En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion."



Je passe souvent sous le ciel étoilé. Mes yeux aiment observer leur substance magnfiique, leur perfection au delà du nommable alors que ses fragrances glacés montraient une merveilleuse lune blanche au milieu de ce bal. Mes songes n'ont alors aucun problème à se déplacer de fond en comble dans les merveilles d'un endroit si beau. Je sais que je n'ai aucun risque à courir à rester sous leur juridiction. Pourquoi avoir peur de quelque chose comme cela? La peur est un phénomène de réaction à l'inconnu. C'est un signe de faiblesse qui exprime que nous n'arrivons pas à faire face à nos frayeurs intérieurs les plus sombres. Le courage n'est pas de ne pas avoir peur, mais bien de pouvoir contrôler sa peur et aller au dessus de celle-ci. A attendre les sombres délices de la peur qui vous court sur le dos, sus à n'en plus pouvoir la frayeur de vos démons. J'ai bien d'autre chose à faire, plus intéressant. Bien plus intelligente également. M'arrêtant à cette fontaine qui a, je dois la dire, une merveilleuse architecture, je me pose à son côté. L'eau me rafraichira. Quand bien même je n'aime guère être l'esclave de mes besoins primaires, il me faut y plier si je veux pouvoir rester en vie et continuer de réfléchir. Après tout, qui dit que je devienne un fantôme comme mon cher nouvel ami l'écrivain?

Je regarde par dessus mon épaule après avoir entendu un petit crépitement. Rien. Rien ni personne pour troubler mon repos délicat alors que je souffle devant mon visage pour faire s'échapper une mèche de cheveux noirs qui me trouble la vue. Ces même cheveux gras que je n'ai pas eu l'occasion de laver depuis bien des jours maintenant, ils sont tremblants et humides autour de mon visage. Heureusement qu'il n'y a ici aucun sentiments que je ne doive assumer. Imaginez séduire avec un tel monstrueux faciès. Mais mes doigts ne réfléchissent plus à un tel but et caresse la surface glacée de l'eau. J'ignore si nous sommes en été ou en hiver, mais je soupirerai toute de même que l'on est dans le printemps.

Observant la lune, j'attends que le temps passe inexorablement. Et celui-ci court, court, plus loin encore que ne pourrait le laisser prévoir les lumières intenses des étoiles. Je soupire, bois un peu d'eau de ma main versée en coupe. Une grimace se forme sur mon visage: ce n'était pas la plus délicate des eaux. Mais on prenait ce qu'il y avait. Tout simplement.


©BOOGYLOU.

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Juliet M. Cogsworth
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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeVen 1 Aoû - 23:24

"En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] 963254tumblrinlinemgmsj0OPdI1rt2432
En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion.

AVEC — NATHAN A. EYRE




Un souffle glacé sur une nuque blanche. Des frissons surnaturels qui piquent la peau. Juliet fut plutôt surprise de se réveiller de cette façon ... Se réveiller? Mais depuis quand avait-elle dormi?
La jeune fille ouvrit les yeux péniblement. Elle était seulement assise dans le coin d'une pièce ... Elle n'était même pas sûre que c'était une pièce, on aurait plutôt dit un placard à balai plus qu'autre chose. Cela lui arrivait de temps en temps en ce moment. Elle se retrouvait dans une pièce sombre sans savoir pourquoi. Peut-être avait-elle vu des monstres et avait tout oublié lorsqu'elle était sauve tellement elle eut peur? ... Ça ne lui semblait pas très probable. De toute façon sa mémoire n'était pas au meilleur de sa forme depuis qu'elle était entrée dans ce manoir. Elle aurait aimé savoir pourquoi.
Juliet n'était jamais de très bonne humeur lorsqu'elle se retrouvait en telle position. Les yeux embrumés, la bouche pâteuse et l'esprit engourdi, rien n'était très agréable. Cependant, cette fois-ci, quelque chose la fit sortir de sa torpeur plus vite que d'habitude. Quelqu'un la regardait. Elle était dans une de ces cabines où l'on pouvait voir l'extérieur à travers un petit grillage. Et quelqu'un la regardait.
Sur le coup, Juliet sursauta et manqua de se cogner l'arrière de la tête contre la paroi en métal. La forme s'en alla aussitôt, comme si elle eut peur d'elle. Bizarre. Un monstre ne fait pas ça, de toute évidence. La jeune fille poussa la porte fermée sur elle. Dieu soit loué, ce n'était pas verrouillé. Alors qu'elle passa la tête par l'extérieur, ses mèches rousses bouclées tombant autour de son visage nonchalamment, la jeune amnésique aperçut cette même ombre sortir en courant d'une pièce plus grande dans laquelle ils se trouvaient.

« Attend! »

La curiosité de Juliet la perdrait sûrement un jour ou l'autre, mais elle voulait absolument savoir ce que c'était. Elle espérait que ce soit un fantôme. Ils ne sont pas rares ici, et la jeune fille en voyait plutôt souvent. En général, ils s'enfuyaient, mais Juliet adorait leur parler et savoir leur histoire. Même si beaucoup d'entre eux ne s'en souvenaient plus. Tout comme elle.
La rousse poursuivit la forme noire dans les dédales du manoir, descendant des escaliers et longeant des couloirs.

« Attend, je ne te veux pas de mal! » cria-t-elle à son mystérieux visiteur.

La forme humaine sembla ralentir, puis s'arrêter. Instinctivement, Juliet fit de même. Mais elle finit par s'approcher lentement, intriguée. Cette forme n'était effectivement plus humaine ... elle n'avait pas de visage. Pourquoi? Elle avait dû beaucoup souffrir pour perdre cet aspect ...
Lorsque la jeune fille se trouva à sa hauteur, elle admit que ce n'était pas beau à voir. Beaucoup de personnes auraient fui devant un tel spectacle ... enfin, s'ils avaient la "chance" de le capter. Son visage était boursouflé, comme noyé par de l'eau, des larmes et peut-être bien plus encore. Juliet prit pitié de la chose et voulut lui parler, mais celle-ci se remit à courir, comme si elle avait honte d'elle-même. La course reprit, mais cette fois-ci, le fantôme réussit à semer Juliet. Dès qu'ils passèrent près d'une porte, la chose n'était plus là mais sa force y résidait toujours, ouvrant la porte dans un énorme courant d'air, engouffrant la jeune fille aux cheveux de feu au passage.

Juliet se retrouva dehors sans vraiment pouvoir faire quelque chose, voyant la porte se refermer derrière elle en un claquement bruyant ... Elle pouvait le comprendre, mais cet accès de colère mis en émoi son ego. Rouvrant la porte, elle cria dans le couloir à qui voulait bien l'entendre.

« La prochaine fois, évite de m'épier, cela t'épargnera une course dans les couloirs !! »

Puis elle referma la porte aussi sèchement que son étrange intrus. Il était parti. Juliet regrettait aussitôt ses mots ... Assurément, ce fantôme était bien seul. Et sûrement apeuré. Mais il n'était pas unique dans ce cas ... La jeune fille avait eu beau faire preuve de compassion envers cet être, elle avait dû se contenir à quelques moments pour ne pas pleurer ou rebrousser chemin. Mais elle avait peur que la créature la course à son tour ... Tout cela s'était passé si vite, et tout ce qu'elle en retint fut la face mutilée de l'esprit ... Plus elle y repensait, plus sa peau s'hérissait d'horreur. Ce n'était probablement pas de sa faute s'il revêtait un tel aspect ... Mais c'était une des choses les plus répugnantes qu'elle n'eut jamais vu ... Si jamais elle devait le recroiser ... Juliet pensait sincèrement qu'elle le fuirait cette fois là. Que se serait-il passé s'il l'avait laissée le suivre? Que lui aurait-il fait? Finalement elle était plutôt contente qu'il soit parti ...
C'est aussi pour cela qu'elle décida de rester à l'endroit où il l'avait chassée. Juliet avait le sentiment qu'il n'avait pas envie de la suivre, pour le meilleur d'eux deux. La jeune fille avait tendance à agir sur des coups de tête, mais ce qui était fait était fait. Il faisait nuit. Juliet ne connaissait pas encore cet endroit, et c'était la première fois qu'elle se retrouva dehors depuis ... depuis des jours, des semaines, peut-être même des mois! La jeune fille eut un choc, ses yeux verts restèrent fixés sur la lune majestueuse, brillante et magnifique, se reflétant dans la lueur de ses orbites. L'amnésique avait l'impression de revoir une vieille amie. Et elle ne croyait pas si bien penser ... Mais qu'elle admirait cet astre! Juliet aurait tout donné pour voler jusqu'à elle, l'explorer, peut-être découvrir la princesse qui y vivait, même si ce n'était qu'un conte pour enfant qui venait d'émerger vaguement de sa mémoire brisée.

Puis ses yeux se baissèrent enfin sur la fontaine, et son coeur battit une nouvelle fois trop fort. Il y avait quelqu'un ici aussi. Quelqu'un qui la regardait également. Fort heureusement, cette personne était bien réelle et son visage n'était pas horriblement tuméfié. Le visage du jeune homme qui la scrutait était si blanc ... Juliet se demandait si la lune accentuait ce contraste, bien qu'elle dut elle aussi avoir un teint blafard, elle qui n'avait pas vu le soleil depuis des lustres. Il avait dû entendre tout son vacarme ... Elle avait l'habitude de ne pas être discrète, sauf quand elle savait que sa vie était en danger, là l'instinct de survie prenait le dessus. En tout cas, elle n'hésita pas à se confondre en excuses, qui que ce soit. Mieux vaut paraître ridicule qu'impolie.

« Je suis désolée pour le bruit ... J'espère ne pas vous avoir trop dérangé. »

Juliet était en plein dilemme. Retourner dans les couloirs alors que la créature y était encore sûrement ou rester avec un inconnu potentiellement dangereux? De toute façon, elle n'eut pas à réfléchir très longtemps lorsqu'elle aperçut les feuilles au sol. Ses feuilles ... oui, elle les transportait avec elle depuis tout ce temps mais pourquoi étaient-elle par terre? Oh, le courant d'air violent! Cela avait dû les faire voler au loin sans même qu'elle s'en rende compte! Elles avaient virevolté jusqu'aux pieds de l'inconnu mystérieux. N'y prêtant pas garde, Juliet préféra se hâter de ramasser les pages jaunies qui lui servaient de recueil de ses aventures dans le manoir. Elle y relatait tout ce qui lui semblait important pour un jour sortir d'ici. Mais il y avait également diverses pensées de jeune fille et même quelques petits dessins dans les coins cornus des parchemins lorsqu'elle s'ennuyait ou voulait oublier ce que l'amnésie n'effaçait pas.
Mais alors qu'elle parvenait à mi-chemin de sa collecte, un nouveau coup d'oeil furtif vers l'homme à la fontaine la fit stopper net. Elle voyait mieux son visage maintenant. Et étrangement ... il lui était ... familier? Pourquoi? Elle était pratiquement sûre de ne jamais l'avoir vu de sa vie, mais ...
Accroupie au sol, la jeune rousse le scruta, laissant tomber la politesse ... Ce visage baigné dans la lune ... Qui était-il? Les sourcils froncés, la fille à la chevelure du diable ne cessait d'observer celui aux cheveux aussi noirs qu'un corbeau. Juliet entrouvrit la bouche mais aucun son ne sortit malgré les milliers de questions qui se bousculaient dans sa tête. Ce sentiment était encore trop étrange pour elle.






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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeSam 2 Aoû - 1:30


"En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion."



Assis sur le marbre de cette fontaine où coulait l'eau la plus pure qu'on aurait pu espérer, je n'avais de cesse d'observer la lune. Une splendeur inégalable que j'aurai voulu toucher du bout des doigts. Mais que je ne pouvais qu'observer au lointain sans jamais pouvoir l'atteindre. Quel tristesse que la nature humaine d'être ainis le porteur de tant d'espoirs mais également de tant de désillusion. Se perdrait-on ainsi sans le savoir? L'être humain ne serait-il en réalité qu'un animal comme les autres ne pouvant avoir rien d'autres que les effets matériels et le bien être voué à sa condition? Ne peut-il aller chercher plus loin? Ce serait bien désolant pour une âme comme la mienne. Non pas que je cherchais quelque gloire perdu. Si j'avais voulu l'avoir, j'aurai contribué mon talent à bien mieux que des vagabondages dans le pays. De toute façon, avouons le, si je suis ici, c'est que j'ai pu obtenir quelques crédits de mes talents et qu'on a voulu m'en priver en m'enfermant ici. N'est-ce pas une forme de reconnaissance? Trop de questions, trop de questions. Et tout cela sans réponse. Je n'avais que très rarement le temps de vider ma tête de tous ces maux qui me poursuivaient en la nature de toutes ces questions. Pourquoi je me torture ainsi la tête sans raison? Je dirai qu'il s'agit de la grande intelligence que la nature m'a offerte et qui a éternellement besoin d'être stimulé afin de pouvoir la contenir correctement. Qui sait, peut-être que si je ne faisais pas tout cela, je serai devenu un criminel recherché dans toute la France.

Mais je n'étais point devenu ce monstre qui n'aurait été au final qu'un reflet de la société dans laquelle on m'a mis au monde. Un reflet même du côté sombre de tout être humain qui ne se voit trop souvent à mon goût. En fuyant par les chemins, vendant mon intelligence, j'avais fais le voeu de ne jamais tomber dans l'âbime de cette force sombre. Mais voilà que sur ma main glisse encore une de ces apparitions spectrale qui me pourrit littéralement la vie. Elle glisse sur ma main et m'arrache un regard de dégoût tandis que je sens encore dans mon dos les piques d'une araignée spectrale, envoutée dans un voile de fumée noir, avec pour seule vision huits petits yeux rouges. Quel dégoût lamentable. Mais je devais me faire violence pour qu'ils s'éloignent. Ils n'existent pas. Ils n'existent pas. Ils n'existent pas. Ils n'existent pas. Mais c'est alors que je vis des papiers courir tel le vent glacé jusqu'à mes pieds. J'en arrête certains de mon pied. Des bruits plus importants que les grognements de mon estomac se font alors entendre et je vois une jeune femme arriver en trombe tout en poursuivant quelque chose. Tout le boucan qu'elle fait m'empêche de réfléchir en paix, ou en tout m'empêche de me vider la tête. Mais elle est tout de même bien belle. Elle me rappelle quelque chose de mon passé. Oui....je m'en souviens. C'est comme un flash dans mon esprit, elle ravive en moi un éclat. Ma bouche s'entrouve sous la surprise alors qu'elle se ramène jusqu'à moi.

"Alors mademoiselle, nous allons revoir ensemble les notions historiques de l'Antiquité."

Assise à son petit bureau bien propet, la jeune femme se tenait droite et semblait parfaitement se vouer à l'enseignement que lui proposer Nathan. Il faut dire, on le payait pour cela et il n'avait pas à ne pas s'y plier. Elle non plus. Mais cette fois là, c'était assez différent pour le jeune homme. Derrière son apparence de tuteur froid, il ne pouvait s'empêcher d'observer le moindre des mouvements de son visage. Elle lui souriait en lui donnant une réponse qui ne s'avéra qu'à moitié juste. Mais Nathan n'en avait que faire. Doucement, il lui rendit son sourire et rectifia sa réponse. Elle n'était pas sa plus brillante élève, mais elle était bien la plus jolie d'entre toutes. Mais la première de ses règles était celle-ci: rien ne devait se passer entre l'élève et le précepteur. Aussi se détourna-t-il d'elle un peu froidement, et reprenant son masque, se mit en devoir de lui apprendre le reste de la leçon. Ils n'avaient pourtant pas tant que ça d'années en différence. C'était dans ces moments là, quand il devait se faire force en lui-même pour renvoyer ses besoins primaires à la corbeille, qu'il maudissait le ciel de lui avoir fait don de cette intelligence.


Le flash se termina, et cette jeune femme devant moi s'excusa précipitamment de son comportement. Que pouvais-je bien lui dire...? Déjà les larves de fumées noires qui n'existaient que dans mes pensées commençaient à avancer vers elle. Je décide de me pencher et en frappe une l'air de rien avant de récupérer les feuilles qui se trouvent sous mon pied. Je les lui tends tout en lançant d'une voix profonde:

Vous êtes toute excusée, mademoiselle.

Oui, cette chevelure de feu, ce petit minois. Je ne m'étais pas trompé sur l'identité de la personne. Cela ne pouvait être qu'elle. Ainsi, elle était à son tour devenue esclave de cette endroit? Bien étrange fin pour une femme qui semblait posséder charme de l'intelligence, de la bonté et de la beauté. Pourtant...ici, elle n'en restait pas moins une de mes élèves...à moins que....

C'est bien dommage de nous retrouver dans un pareil endroit...enfin...si mon nom vous dit quelque chose, je suis Nathan A. Eyre.


©BOOGYLOU.

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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeSam 2 Aoû - 16:36

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En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion.

AVEC — NATHAN A. EYRE




Il lui tendait ses feuilles. Les pages qu'elle n'avait pas pu ramasser, précisément. Toujours un peu déconcertée, Juliet finit tout de même par étirer ses lèvres charnues en un sourire, le remerciant en prenant doucement ce qu'il avait récolté pour elle. La jeune fille se releva, maintenant qu'elle n'avait plus aucune raison d'être au sol. Il était grand, enfin plus grand qu'elle en tout cas. Elle ne devait peut-être pas se sentir en sécurité avec lui, mais c'était bien le sentiment qu'elle avait. Un sentiment complètement indescriptible.
Mais il lui parla à nouveau et alors là, cette impression s'intensifia brutalement. "Nous retrouver" ... si son nom lui "disait quelque chose" ... Alors elle le connaissait vraiment? Juliet regardait le jeune homme avec de grands yeux, cherchant le moindre indice qui la mènerait à la vérité. Ses yeux bienveillants ... ses cernes qui lui donnaient un air plus mystérieux que fatigué ... son nez fin qui semblait être taillé dans du marbre blanc ... Nathan. Nathan Eyre. Oui, cela voulait dire quelque chose, mais elle ne pouvait mettre le doigt dessus. Comme lorsque l'on a quelque chose sur le bout de la langue.
Elle ne pouvait pas laisser passer ça! Il fallait qu'elle se souvienne, qu'elle saisisse la chance de reconquérir un semblant de son passé. La jeune amnésique prit les mains de Nathan tout en l'observant davantage, pensant que cela pourrait peut-être l'aider. Des souvenirs lui revenaient mais replongeaient aussitôt dans les méandres de son inconscient. Elle était sûre qu'elle serait capable de déverrouiller tout cela si elle insistait un peu. Mais rien de concret ne vint aussitôt, et Juliet tenait les mains du jeune homme depuis un peu trop longtemps maintenant. S'en rendant compte, la jeune rousse les lâcha aussitôt alors que ses joues se tintèrent de rose, accompagnant ses tâches de rousseur.

« Excusez moi, je suis un peu trop familière ... Je sais que je vous connais, mais je ... Ma mémoire. Je n'y arrive plus. »

Sa dernière envie était de se morfondre, alors Juliet réfléchit à autre chose. Si elle ne pouvait pas s'en souvenir, alors Nathan pouvait sûrement le lui dire. En espérant qu'il soit plus doué qu'elle pour recouvrer ses esprits.

« Je suis Juliet Cogsworth. » continua-t-elle en exécutant une légère révérence. « Peut-être le saviez-vous déjà? Est-ce que vous pouvez me dire qui je suis? »

La jeune fille rigola tout doucement à ce qu'elle venait de dire. Assurément, elle savait parfaitement qui elle était, ce n'était pas ce qu'elle désirait formuler exactement.

« Je veux dire, qui je suis pour vous? » reprit-elle.

Puis Juliet remarqua qu'ils étaient debout tous les deux. Nathan était assis avant qu'elle arrive, et elle l'avait fait lever. Elle ne tarda pas à réagir.

« Oh mais, asseyons nous. Ce sera toujours plus agréable pour discuter, non? » ajouta-t-elle en lui souriant chaleureusement.

La jeune fille se posa sur le rebord en pierre de la fontaine. Elle était belle elle aussi ... mais mal entretenue comme le reste du manoir. Oui, c'était vraiment triste quand on y pensait. Cette bâtisse pouvait presque égaler la beauté de la lune si l'on en prenait soin. Juliet aurait bien voulu. Lorsqu'elle s'échapperait, elle ferait de son mieux pour évacuer toutes les victimes et reprendre le manoir. Elle en aurait les moyens. Et s'il fallait se débarrasser de ce Rockwood s'il existait vraiment, même si c'était presque impossible, elle essaierait de le faire.
En tout cas, elle languissait de savoir ce que son nouvel interlocuteur avait à lui annoncer. Une vieille connaissance? Un ancien ami? De la famille? Non ... ils ne se ressemblaient pas le moins du monde. Alors qui était ce jeune homme à la chevelure de nuit? Il avait l'air jeune, peut-être du même âge qu'elle, mais cela ne l'aurait pas étonné de le savoir un peu plus vieux. Un mystérieux ami ... cela la faisait sourire d'autant plus.






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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeSam 2 Aoû - 17:56


"En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion."



Cela ne me causait nul tort de me lever, si c'était pour aider cette pauvre femme à retrouver ces écrits. Nul doute que j'appréciais sa compagnie dans un endroit où l'entraide semblait si éloigné de la nature humaine. Elle n'était pas vilaine à regarder et les souvenirs qu'elle faisait remonté en ma mémoire quelque peu décousue n'était pas des plus désagréables. Quand bien même c'était des émotions remplis de frustration qu'elle m'offrait en souvenirs, je continua de la regarder avec respect. Lui donnant les pages qu'elle désirait, celle-ci entreprit de saisir mes mains. J'eus un hoquet de surprise qui fut comme une lame de lance perçant brutalement mon masque d'inpassibilité. Je n'étais certainement pas habitué à un tel contact. Il me donna des frissons jusqu'au plus profond de mon être, allant même jusqu'à faire frémir les créatures des ténèbres qui se trouvaient à mes côtés. L'araignée de fumée planta ses longues pattes encore plus en avant dans mon corps au fur et à mesure que notre toucher se poursuivit. Comme si elle n'était pas d'accord avec ce fait. Voilà que ces hallucinations semblaient vouloir avoir la priorité sur mon être, on aura tout vu. Je reste donc là, à la regarder dans les yeux avec un air d'incompréhension dans le regard, les sourcils froncés. Je ne peux faire autrement, j'ai déjà répugné à faire un geste de répulsion.

Non pas que ce contact me déplaisait, mais il...me faisait presque peur. De sombres élans dans mon coeur semblait se déployer à ce moment. Des élans qu'il me semblait ne pas comprendre. L'araignée continua de vouloir ma peau et les limaces s'approchaient dangereusement de la robe de Juliet -car c'est ainsi qu'elle se dit être nommée. J'écrase d'un coup de pied rapide une limace de fumée proche d'elle, espérant qu'elle ne l'ai pas remarqué. De toute façon, elle aurait été bien incapable de voir ces pures créations de mon esprit. Elle me lâche les mains, et il me faut un petit moment pour me rendre compte que j'aurai peut-être préféré les conserver. Non, c'était une élève, Nathan. Tu ne peux pas faire ce genre d'erreur. Ce serait contraire à ton protocole, à tes principes personnels. Mais dans ce manoir, pouvions nous encore dire que l'être humain se tiendrait à ses principes les plus profonds. Non, ici, nous étions dans un endroit où l'humain se libérait de la société et des protocoles pour se vouer à la plus profonde des animalités. Etait-ce réellement possible? Ma tête commence à s'élancer alors que des questions sans réponses recommencent à plonger dans ma matrice. Nul autre besoin de tergiverser, la jeune femme à la chevelure de feu me pose une question. Qui elle était? Ah, bien vaste question. Mais mieux encore, elle se rattrape et dit qui était-elle pour moi.

Une de mes élèves, si le flash que je viens de recevoir est bon....

Je touche ma tête d'une main, fermant quelques secondes les yeux, gémissant péniblement sous la douleur d'une migraine que j'aurai voulu refoulé. Je m'asseois donc à ses demandes et saisit un peu d'eau dans ma main pour la boire avant de poursuivre dans mes paroles.

Je suis précepteur itinérant. Vous avez très certainement du recevoir mes enseignements, mais votre nom m'a été inconnu jusqu'alors. J'ai eu des centaines d'élèves, excusez-moi de ne pas avoir retenu le vôtre. Mais je me souvenais de votre visage.

Une parole comme celle-ci pouvait le faire passer pour bien plus vieux qu'il ne l'était alors qu'en réalité, il ne devait pas sa qualité d'enseignant à son âge et des années d'études mais bien à un QI supérieur. Profondément supérieur, quand bien même cela lui occasionnait des migraines insupportables et la présence de larves de fumées noires autour de lui à cette seconde.0


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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeLun 4 Aoû - 17:14

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En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion.

AVEC — NATHAN A. EYRE




Et la réponse tant attendue tomba. Son élève? Juliet réfléchit un instant. Cela ne lui disait pas grand chose, pour l'instant. De plus, alors qu'elle regardait son interlocuteur, elle remarqua qu'il ne se sentait pas bien. Ce n'était pas étonnant, dans un tel endroit. Personne ne se sentait bien ici. Mais cela n'empêcha pas la jeune femme de l'observer de manière inquiète. Puis il prit une lampée de l'eau de la fontaine. Juliet y jeta un coup d'oeil. La lune reflétait des volutes argentée sur la surface de l'eau, mais on pouvait apercevoir le fond et les parois de la fontaine tapis de mousse et de résidus verdâtres très peu engageants. La jeune fille fit une moue mi-dégoûtée, mi-résignée. Parce qu'elle devrait sûrement en boire elle aussi. L'eau se faisait rare dans la bâtisse et dès que l'on en trouve, on ne s'en prive pas. Même si elle l'aurait bien voulu ... Mais pour le moment, elle était bien contente de ne pas avoir soif. Enfin, elle devait probablement se déshydrater au bout d'un moment, mais son esprit repoussa cette sensation à la vue de l'eau répugnante.
Puis Nathan continua de parler. Ce qu'il lui révéla fut beaucoup plus efficace! Précepteur. Il était son précepteur. La jeune fille sourit à la fin de sa phrase, contente d'avoir un visage reconnaissable. Mais oui, il avait été son professeur ... Oui c'était bien ça! La vérité la frappa comme la foudre. Elle se revoyait à son bureau avec lui, à ouvrir et refermer les livres d'histoire, de mathématiques, de littérature (ce qu'elle préférait, bien entendu), de sciences naturelles ... Les images déferlaient à un rythme incontrôlable dans sa tête, ne pouvant se souvenir de détails pour le moment, mais le cadre était là. Et un bon sentiment ressortait de tout cela. Elle aimait ces moments d'étude agréable avec M. Eyre qu'elle s'était surprise à appeler Nathan quelques fois, car elle le considérait presque comme un ami.
Le visage de Juliet s'illumina immédiatement. Son sourire béat mais sincère n'avait pas besoin de mots pour faire comprendre au jeune homme qu'elle avait recouvré cette partie de sa mémoire. Mais elle allait parler. Il le fallait! Elle ne pouvait plus le laisser partir de cette façon. Nathan faisait partie de son passé, et ce n'était pas un souvenir désagréable! La jeune fille, submergée par l'excitation, fit un petit bond vers son ancien précepteur, donc, se rapprochant de lui sans le toucher cependant. Elle n'avait pas oublié le contact inapproprié qu'elle avait déjà commis.

« C'est vrai! Ça me revient! Oh je ... je suis si contente de vous revoir, si vous saviez! »

Ses yeux pétillaient de joie, et c'était bien la première fois que cela lui arrivait ici. Elle en avait même oublié quelle sensation cela procurait. De la joie. Ces moments étaient à chérir. Juliet repensa aux mots de M. Eyre. C'est bien dommage de nous retrouver dans un pareil endroit. Effectivement, ça l'était. La jeune amnésique le revoyait passer le pas de la porte du bureau d'étude, seule pièce de sa maison qui lui revenait vaguement à l'esprit grâce à lui. Et au fil de leur conversation, peut-être se souviendrait-elle d'autres choses.
M. Eyre ... Cela lui faisait penser. Oui ... ce livre! Qu'est-ce que c'était déjà? ... Jane Eyre, non? Oui, c'était bien cela! Juliet adorait ce livre, et elle l'avait montré à son professeur pour le faire rire. Bon, ils ne s'étaient pas esclaffés jusqu'à rouler sur la table, mais ce moment était plutôt comique selon elle.

« Vous vous souvenez quand j'ai insisté pour qu'on lise Jane Eyre? » dit-elle en rigolant légèrement, le poing devant la bouche. « On m'a déjà dit que j'avais un humour plutôt douteux, mais la coïncidence était belle! »

Juliet plongea son regard d'émeraude sur les dalles (certaines étaient cassées) devant la fontaine et le perdit dedans, alors qu'elle se remémorait ce moment là. Son sourire, nostalgique, reflétait le côté chaleureux de ce souvenir. Mais elle revint bien vite sur le jeune homme qui, désormais, avait un visage tout à fait familier. Elle voulait rester en sa compagnie. Il était devenu le seul repère antérieur à ce manoir. Et elle voulait le lui faire comprendre.

« Merci. Je suis contente que vous vous souveniez de moi. Sans cela, je serais toujours dans l'ignorance. C'est très important pour moi ... mais je pense que vous pouvez le comprendre. »

Juliet lui sourit, complice. Lui aussi devait sûrement avoir oublié des choses? La jeune fille avait croisé quelques personnes dans son état, et tous avaient oublié des parties de leur passé, ou même le tout. Certains ne se souvenaient même pas de leur nom, et la jeune fille était reconnaissante pour avoir pu garder les quelques bribes qui la définissaient. Elle était sûre qu'elle arriverait à se reconstruire.

« Ma question va vous paraître banale après ça, ou même déplacée, et dans ce cas je n'attendrai pas de réponse. Mais qu'est-ce qu'il vous arrive? »

La jeune amnésique avait soudain revêtu son visage inquiet, les sourcils froncés et les yeux révélant tous ses sentiments. Elle n'avait pas oublié la manière dont Nathan s'était tenu la tempe, et son grognement de douleur lui avait provoqué un battement de coeur plus fort que les autres. Il était évident que M. Eyre, comme elle était sensé l'appeler auparavant, était devenu quelqu'un de plus important à ses yeux désormais, et s'inquiéter pour lui relevait de la manière naturelle de se comporter chez Juliet. Ainsi que sa curiosité. Les histoires des autres étaient ce qu'elle préférait. Autant chez les vivants que chez les morts.






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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeMer 6 Aoû - 13:35


"En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion."



Ses traits sont aussi fins et délicats que dans mes souvenirs. Au moins, je pouvais en faire une certaine estimation du temps où je l'avais rencontré et du temps que j'avais passé dans les tréfonds de cette demeure des ténèbres. Certainement pas longtemps, peut-être quelques années seulement. Par quelques, je ne sais pas trop comment le quantifier. Je sais juste dans ma tête que cela ne fait pas longtemps. Il y a des choses que je peux très bien retenir et parfaitement comprendre. Je peux emagasiner et stocker dans mon esprit des centaines de milliers d'informations, les réutiliser à loisir pour examiner une personne. Ce fait, je l'avais bien prouvé suite à l'observation de celui qui m'avait volontairement sauvé la vie. Ce fantôme écrivain. Cette femme est réjouie de se souvenir de moi et m'informe de sa plus grande joie de me revoir. Cette joie était bien réciproque, bien que je ne sache réellement comment l'exprimer. Je n'ai jamais été des plus éloquent dans mes émotions. C'est alors qu'elle me rapelle à moi les moments que j'avais passé avec elle. Jane Eyre. Oui, bien que je n'ai aucun lien avec cette femme, l'on m'avait souvent fait la remarque que je possédais le même nom que moi. Folie de cet orphelinat qui décida très probablement de me nommer ainsi suite à un coup de coeur. Les "idées" des êtres humains sont grandement impénétrables. Quand à ce que Juliet appellait de l'humour douteux, je n'en avais pris aucun griefs. Elle n'était pas la première, ni la dernière.

J'ose même un petit rire à sa délicieuse remarque, cela faisait longtemps que je n'avais parlé à quelqu'un de vivant et qui possédait une conversation si délicate. Je dirai même que son odeur sent encore les belles fleurs de son jardin, et ce malgré toutes les horreurs traversés dans ce manoir. Si je peux comprendre le sentiment de joie à la découverte de ses souvenirs? Plus ou moins. S'il existe des choses dont je ne me souviens pas dans mon passé, nul doute qu'il ne s'agirait en réalité que de choses tellement banales que leur coupure avec le reste de ma vie serait bien facile à réaliser. Une parenthèse inutile. Oui, très probablement. Elle me sourit tendrement et je me retrouve face aux premières frustrations que j'avais déjà vécu. Cette demoiselle était mon élève, il m'était impossible de faire autre chose devant elle qu'acte d'honneur. Mais quand elle me demande ce qu'il m'arrive, je me rends compte que cette même frustration me donnait un mal de crâne encore plus appuyé que ce que j'avais déjà pu vivre. Les limaces tournaient toujours autour de moi, mais en cela, elle me prendrait pour un fou. Très certainement ce que je suis. J'apprivoise au mieux ma douleur et tente un sourire.

J'ai un peu mal à la tête...vous savez, je réfléchis bien trop. J'avais pensé revenir ici pour me rafraichir et calmer mon esprit engourdis...

Ses vêtements sont d'une classe incroyable, ainsi je soupçonnais une famille très délicatement bien pourvu de richesses. Je discerna de la même manière que je devais être un précepteur soit extraordinaire doué -pour être ainsi réclamé par des riches- ou alors tout simplement peu cher -en effet, le gîte et le couvert se trouvaient être mes seuls demandes de payements. La façon dont elle se tenait était d'une garde intérieur absolument incroyable, peut-être aussi forte que mon flegme extérieur. Mais des petits tremblements dans ses mains et une mauvaise respiration dénotaient inconditionnellement du stress qui l'habitait en cette seconde. Aucun métier donc pour cette jeune fille de famille. Certains avaient besoin de discuter pour comprendre l'histoire des gens, moi, il me suffisait juste de regarder et d'analyser. Je repris une respiration mentale plus calme pour me concentrer sur les dires de mon interlocutrice et fit d'un petit rire:

C'est agréable de parler avec une personne possédant autant de sourire et d'apparente joie de vivre...mais vous ne devez certainement pas tout le temps être comme ça. Ce manoir ne l'autorise à aucun être humain.


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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeMer 13 Aoû - 15:11

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En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion.

AVEC — NATHAN A. EYRE




Le petit rire de son ancien précepteur était un bienfait pour ses oreilles. Que cela faisait du bien d'entendre quelqu'un rigoler, même rien qu'un peu! En y réfléchissant, Juliet ne se souvenait plus de la dernière fois où elle entendit quelqu'un rire ... Ce devait être il y a si longtemps! La jeune fille aurait tant aimé que les autres victimes du manoir puissent s'adonner à cela elles aussi. C'est ce qu'elle voulait, depuis le jour où elle eut mis les pieds dans cet endroit infâme. Libérer toutes ces âmes damnées. Même si elle y consacrait sa vie entière, et même si elle mourait pour cela. C'était la cause la plus noble à laquelle elle pouvait se consacrer, et plus elle s'enfonçait dans cette aventure macabre, plus elle pensait qu'elle avait été envoyée ici pour inverser les choses. Elle y croyait, et c'était le principal. Juliet préférait de toute façon vivre pour cela plutôt que de survivre pour ensuite ... quoi? S'en sortir toute seule éventuellement? Limiter les dégâts? Et finir à l'asile, hantée par les souvenirs macabres que le manoir lui avait offert, sachant que d'autres innocents étaient en train de souffrir contrairement à elle? Non. Elle était là pour une raison. Juliet allait y aller, et y aller fort.

Mais le temps n'était pas encore à la glorieuse justice. Entendre cet homme rire était déjà une petite victoire qui ne faisait que la convaincre dans ses convictions. C'était ce pourquoi elle avait envie de continuer de se battre. Alors elle lui sourit encore, consciente qu'il ne pouvait savoir quelle était la nature de ce rictus de gratitude. Elle le lui dirait, le moment venu.
Nathan lui confia qu'il avait des migraines du fait qu'il réfléchissait trop. Juliet ne pouvait être que compréhensive ... Le manoir était sujet des pires réflexions lorsqu'on se retrouvait seul, notamment. La jeune fille évitait à tout prix de sombrer dans les méandres de son cerveau. Elle avait bien trop peur de ce qu'elle pouvait y trouver, peut-être même plus peur que d'investiguer cette bâtisse où tous les dangers pouvaient être à chaque coin de mur. Elle pensait parfois que la plus grande lutte qu'on pouvait avoir était avec soi-même. Plus difficile encore que de se battre contre un monstre ... bien que lorsque cela lui arrivait, elle ne pensait soudainement plus la même chose. D'ailleurs, elle n'avait jamais battu un monstre. Mais elle était encore là, c'était le principal ... non?
La jeune femme ne perdit pas la bienveillance de son regard ou le côté joueur de ses lèvres cependant. C'était ce à quoi elle se raccrochait. Baissant son regard sur les feuilles jaunies et froissées qu'elle tenait entre ses mains, Juliet se rendit compte qu'elle tremblait un peu. Immédiatement, elle plaqua les feuilles contre ses cuisses et posa ses mains jointes dessus. Elle n'aimait pas montrer sa faiblesse à qui que ce soit. C'était gênant. Et même dangereux, surtout ici. Même si ce n'était qu'illusion, Juliet préférait se donner un air posé et fort. Si elle le croyait suffisamment, peut-être que les autres le ressentiraient de la même façon.

Puis M. Eyre finit par lui poser une question. La jeune fille releva immédiatement la tête pour l'écouter. Osant un sourire en coin et un regard complice à son tuteur, elle lui répondit sans hésiter:

« Non, bien sûr. Sinon je ne serais pas humaine, je pense ... Mais j'essaie de garder ça en moi le plus possible. Parce que ... »

La jeune fille releva légèrement la tête. Son expression avait changé. Juliet avait pris un air plus grave, et ses yeux verts reflétaient quelque chose d'autre. Du défi. Pas à l'attention de son précepteur, mais de tout ce qui se trouvait autour d'eux.

« Ils ne peuvent pas me la prendre. Si je me laisse abattre, c'est eux qui gagneront. »

Juliet détourna sa tête pour regarder en face d'elle, c'est-à-dire la porte par laquelle elle était entrée avec fracas. Laissant ses feuilles posées librement sur sa robe émeraude, les mains de la jeune filles agrippèrent la pierre de la fontaine, comme pour se donner de la force. Son sourire revint, mais son regard traduisait toujours la malice qu'elle éprouvait.

« Il n'y a que moi qui ait le contrôle de mon esprit. C'est mon droit, et je veux le garder. Je ferais tout pour que ce manoir ne gagne pas la partie ... »

Juliet resta ainsi un petit moment puis sortit de sa torpeur guerrière. Jetant un coup d'oeil à Nathan, qu'elle espérait ne pas avoir trop effrayé, Juliet redevint la jeune fille joviale à qui il parlait. Elle espérait qu'il la comprenne ... elle en était presque sûre. Ils avaient sûrement déjà eu de profondes discussions en plein milieu d'une leçon ... peut-être qu'elles ne coïncidaient pas, mais c'était toujours intéressant d'entendre un avis différent. Même si son rêve que tout le monde se retourne contre les responsables de ce jeu de la mort était plus que jamais ardent.






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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeSam 16 Aoû - 13:44


"En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion."



Je restais là, à observer le ciel dans une méditation quasi parfaite. Il n'y avait pour me détourner de cela que la beauté forte de Juliet, qui me rappellait avec un bien lointain sourire celui qu'elle m'offrait à chaque seconde lors des enseignements que je lui prodiguais. L'histoire de l'Angleterre, de la généalogie de Queen Anne jusqu'à la plus délicate plume des écrivains de l'ancien temps. Je me rappelle l'avoir quelques temps introduits aux arts de la mathématique et des sciences, mais je dois avouer qu'à travers toutes les connaissances dont je suis pourvu, l'on peut trouver en ces dernières matières de quoi me mettre sur la paille.

Je ne possédais pas la connaissance infuse, mais je savais bien assez de choses pour que mon nom soit connu et reconnu à travers tout le pays. A travers la délicatesse d'un petit vent nocturne qui soufflait autour de nous sans bien sûr arracher aux genoux de la jeune femme ses feuilles blanches, je regardais la lune avant de jeter un coup d'oeil à mon élève. Elève, ancienne élève? Quel pouvais à présent être nos relations actuelles dans ce manoir où le chaos avait été élu maître? La lumière de la lune éclairait avec talent tous les merveilleux cheveux roux qu'elle possédait.

La grâce et la force avec laquelle elle parlait de comment elle survivait dans ce manoir était sans description possible. Mais je vais quand même essayer de le décrire. Il eut un impact sur mon coeur bien plus important que ce que je n'aurai pu penser. Même que cela fit froncer mes sourcils tandis que mes yeux sans la moindre lumière se mirent à fixer le sol sans aucun intérêt. Ses paroles étaient comme une lumière d'optimisme, moi qui avait très souvent été un fataliste dans l'âme. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que cet optimisme avait beau être fantastique, il n'était que trop mal placé. Personne ne pouvait être optimiste dans ce manoir.

J'admire votre optimisme. C'est vraiment impressionnant que des gens peuvent encore garder en eux l'espoir, alors que nous sommes entouré par le malheur et la mort. Serais-ce la nature humaine que de toujours chercher plus loin que leur propre existence afin de pouvoir dépasser leur incompétence?

Je resta quelques secondes dans la plus grande réflexion avant de murmurer, me rendant compte que mes paroles pouvaient être blessantes envers l'esprit pure et en une joie toute relative de mon ancienne élève.

Excusez-moi...

Ne sachant plus quoi dire d'autres, je ne pus que me lever. Le tout après avoir pu une dernière gorgée de l'eau pure dont on pouvait se demander comment elle faisait, tant le fond n'était pas des plus agréables. Portant les pans d'un manteau noir sur mon torse recouvert par une chemise blanche et une cravate rouge, je fis quelques pas en avant. Mais je ne me sentais pas bien de la laisser seule dans cet endroit. C'était tellement rare de pouvoir se laisser aller auprès d'une âme amie. Mais quelque part, cela me déranger. Je n'étais pas homme à parler de moi. Encore moins à laisser mes émotions prendre le dessus sur mon apparence. Pourtant, il fallait que je retourne auprès de cette fille. M'avançant à nouveau vers elle, je lui fis:

Qu'allais-vous faire maintenant?



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MessageSujet: Re: "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] "En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrètion." [mit Juliet] Icon_minitimeMer 27 Aoû - 22:44

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En amour, à l'exception des ébats, la première qualité est la discrétion.

AVEC — NATHAN A. EYRE




La jeune fille regardait son ancien tuteur d'un oeil légèrement surpris. S'il ne s'attendait pas à ce qu'elle venait de dire, alors la rouquine ne s'attendait encore moins à sa réponse. Néanmoins, elle aurait dû. Juliet avait remarqué -et se souvenait- que M. Eyre réfléchissait beaucoup, même quand elle ne voulait faire que de simples blagues. Cela l'amusait et la mettait aussi en admiration. C'était incroyable qu'il avait quelque chose à dire sur n'importe quel sujet! Même si cette dernière réflexion avait l'air quelque peu négative ...
Enfin c'était ce que Juliet ressentait. À vrai dire, elle n'avait pas tout compris des dires de Nathan. Il avait été trop vite pour elle, comme souvent. Juliet se contenta de baisser les yeux sur la roche polie du rebord de la fontaine, sur lequel les deux jeunes gens étaient assis. Avant qu'elle n'ait pu dire mot, son ancien précepteur la devança, encore. Celui-ci s'excusait. La rousse n'aurait su dire s'il le faisait car ses paroles avaient été, en effet, insultantes, ou s'il s'était aperçu de la mine décontenancée de sa "vielle" connaissance. Alors elle se contenta d'esquisser un sourire gênée en secouant doucement la tête.

M. Eyre finit par se lever, faisant voler les pans de son long manteau noir. Cette image était pleine de souvenirs pour Juliet, brassés par les mouvements légers du tissu dans l'air doux. Son coeur s'enveloppa d'une nostalgie à la fois rassurante et mélancolique, pour une raison qu'elle ne prenait pas la peine de comprendre. Tellement perdue dans les méandres du passé qu'elle rêvait de retrouver ... qu'elle ne remarqua au dernier moment que la seule personne susceptible d'aiguiser ses souvenirs était en train de s'en aller. Sans plus réfléchir, Juliet se leva d'un bond, faisant danser ses boucles de feu, comme si une force qu'elle n'avait commandé l'avait poussé hors de son siège. Mais c'était bien elle qui l'avait fait. Cependant, Nathan se retourna vers elle, et Juliet, qui avait seulement fait un pas, stoppa net. S'il avait continué, la jeune fille l'aurait suivi. Elle ne voulait pas qu'il la laisse seule, pas maintenant. L'amnésique aurait été capable de le supplier, plaintive telle une enfant. Mais elle était debout, là, le voyant s'approcher d'elle à nouveau. Juliet avait replié ses doigts en poings, proches de sa poitrine. Pose inquiète qu'elle avait pris inconsciemment.
Son ancien précepteur lui demanda alors ce qu'elle comptait faire ... Juliet baissa son regard nerveux pour mieux penser. Elle était sûre de se perdre dans un flot de paroles dénuées de sens si elle continuait de scruter le visage de marbre blanc de M. Eyre, son nez finement sculpté et ses yeux sombres et mystérieux, sans avoir remis ses pensées en place au préalable. Mais elle ne voulait pas le faire attendre et le faire fuir une nouvelle fois. C'était bon. Les pupilles de la rouquine se relevèrent alors et son allure espiègle reprit le dessus, faisant doucement retomber ses bras le long de sa robe verte. Arborant un petit sourire, elle entreprit enfin de prendre la parole.

« Et bien je n'en ai aucune idée. » avoua-t-elle franchement. Puis la jeune fille pointa son interlocuteur du doigt. « Mais il est hors de question que vous m'échappiez! » Juliet écarta ensuite les bras, l'air amusé. « Je suis désolée, mais vous allez devoir me supporter encore un peu. Je ne compte pas me séparer de vous tout de suite. »

Le regard brillant de malice, la jeune amnésique était, au fond, très heureuse d'être en sa présence. Et cela se voyait. Mais elle décida de continuer son jeu; s'amuser était un luxe ici, et Juliet ne laissait passer aucune occasion. Surtout avec quelqu'un qu'elle pouvait considérer comme un ami. La rouquine s'approcha du jeune homme et lui prit le bras. Elle se sentait bien audacieuse d'entreprendre une telle action, mais c'était ce qui était divertissant de faire battre son coeur toujours plus fort. Ses lèvres pulpeuses étaient toujours écartées en un petit sourire qui se voulait rassurant et amusé à la fois. Bras dessus, bras dessous, Juliet reprit la parole tout en plongeant ses yeux dans ceux de Nathan.

« Vous ne pouvez refuser une promenade à votre ancienne élève, n'est-ce pas M. Eyre? » La jeune fille jeta un rapide coup d'oeil à la porte menant de nouveau au manoir et continua. « Je propose que l'on reste ici pour le moment. Je n'ai pas très envie de rencontrer à nouveau ... mon "ami" fantôme. » accompagna-t-elle d'un petit rire nerveux. « Je crois qu'il ne m'a pas appréciée, vu comment il m'a jetée ici. »

En tout cas, vu la rencontre fortuite qu'elle avait fait grâce à cela, elle ne le regrettait plus du tout. Mais avant de laisser répondre Nathan, la jeune fille l'observa d'un air interrogateur avant d'ajouter:

« À moins que vous ne souhaitiez faire autre chose? »






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