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Weißes Fleisch [Fini]

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Felix J. Adler
admin schizophrène et dérangé
Felix J. Adler
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MessageSujet: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeDim 29 Déc - 1:11



Weißes Fleisch
Kathleen & Felix


Felix se réveilla subitement en sursaut. La brusque et vive lumière au-dessus de lui semblait lui brûler les yeux. Mais ce qu'il lui brûlait le plus, c'était ses intestins. Il n'avait jamais eu aussi mal de toute sa vie. Pourtant, il était déjà passé entre les mains des Scientifiques plusieurs fois, mais là... c'était comme si on l'avait ouvert en deux. Oh... C'était insupportable. Il avait l'esprit encore trop embrumé pour faire quoique ce soit, pour ne bouger ne serait-ce que le moindre muscle. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Il ne parvenait pas à se souvenir de quoique ce soit... Où était-il, d'ailleurs ? Dans une salle éclairée et... Aïe ! Mais qu'est-ce qu'il se passait enfin ? Qu'est-ce qui lui faisait mal ainsi ? Il essaya de jeter un œil mais il ne put rien voir à part une silhouette au-dessus de lui. Ses yeux ne s'étaient toujours pas habitués à la luminosité. Combien de temps était-il resté dans l'obscurité ? Ou même inconscient ? Il ne pouvait pas savoir s'il avait été assommé, tout son corps lui faisait mal et en particulier son ventre. Rien n'était comparable à cette douleur. Et plus son cerveau se sortait de sa léthargie plus la souffrance physique était intense. Puis il sentit une nouvelle torture pour ses intestins qui lui arracha un cri. Ce dernier ne lui servit en rien pour se soulager de son supplice. Sa tête retomba durement contre la table où il était allongé, le regard se troublant, puis il ferma les yeux et se sentit partir.

Quand il rouvrit les paupières, la douleur était toujours là, mais elle semblait être endormie. Du moins, que légèrement... Il essaya de bouger l'un des ses membres. Ce fut un doigt qu'il parvint à mouvoir. En grimaçant, il parvint à voir un peu plus distinctement ce qu'il se passait autour de lui. Il était visiblement dans un laboratoire ou quelque chose comme ça. Cela y ressemblait grandement en tout cas et... Ô la douleur intense qui revenait lui arracher un cri. Quelle était insupportable. Il respirait avec difficulté, le souffle court. Cependant, le moindre passage de l'air dans ses poumons et sa gorge lui brûlait tout l'intérieur. Il aperçut la silhouette d'avant son évanouissement. Elle n'avait pas bougé. Alors qu'il la fixait pour voir de qui il s'agissait, il continuait de grimacer et à gémir machinalement sous la douleur toujours plus vive de son ventre. Il n'avait pas la force de crier pour l'instant. Son corps se remettait difficilement de deux évanouissements suivis de deux réveils brutaux successifs. Ses yeux perçurent alors les traits d'une femme sur la silhouette. Une femme... Mais que faisait-elle qui le faisait autant souffrir ? Comment était-ce possible de faire autant durer la douleur ? Comment était-ce possible d'être ainsi torturé aussi longtemps ? Felix avait l'impression que cela faisait une éternité qu'il était là, à crier à moitié, et que cela ne cesserait jamais. Alors que la femme ressortait il-ne-savait-trop-quoi de son ventre à lui, il regroupa le peu de forces qu'il avait pour redresser sa tête et regarder au niveau de son estomac. Ce qu'il vit faillit le faire tourner de l'œil. Était-il réellement ouvert en deux comme ça ? Les entrailles à l'air libre ? Non, non impossible...! Sa vue se troubla encore. Puis, la Scientifique approcha quelque chose de la tâche écarlate que percevait ses yeux à lui. Il ne put voir ce qu'elle fit. Il ferma les yeux sous la souffrance qu'il endurait. Il rejeta sa tête en arrière en hurlant de douleur, toujours plus vive, aiguë et intense. Dans un moment comme celui-là, il avait envie que tout s'arrête. Que son cœur s'arrête. Que tout redevienne calme et paisible. Mais tous ses muscles se contractèrent sous la violence de la torture, comme pour expulser le corps étranger qui s'amusait à jouer avec ses intestins. Et la douleur fut tout simplement atroce. En sueur, sa tête retomba sur la table d'opération. Il parvint cependant à gémir doucement :

- Arrêtez...

Il avait envie de se débattre, de sauver sa peau tant qu'il le pouvait, tant qu'il n'était pas mort. Mais se sortir des griffes de la Scientifique n'était que peine perdu, un suicide évident. Il se viderait de son sang au bout de dix mètres... Néanmoins il ne voulait pas se laisser faire. Alors dans un élan de survie et de douleur, il plia brutalement les jambes avant de frapper dans le vide avec tous ses membres pour tenter de se libérer.

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Dernière édition par Felix J. Adler le Sam 1 Fév - 10:20, édité 1 fois
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Kathleen Hodge
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeDim 29 Déc - 21:44




















La scientifique maintenait sur les entrailles de son sujet du jour un regard d'une fixité si concentrée qu'il lui fallut attendre que des larmes brûlantes commencent à perler au bord de ses cils pour se résoudre à cligner des yeux. En principe, elle évitait de toucher à l'intérieur de l'être humain. Mais aujourd'hui... Il lui fallait savoir. Si cet intérieur, ces conduits de chair gorgés d'acides organiques, constituaient un environnement viable pour ses chers mécanismes. Pas trop humide. Ni trop corrosif. Il lui fallait, cette fois, fouailler ce qu'elle considérait pourtant comme la partie la plus fangeuse de toute l'anatomie humaine. L'opération à laquelle elle s'adonnait constituait sans doute l'une des plus douloureuses qu'elle ait jamais effectué. C'est pourquoi, non contente de s'en prendre à un individu déjà considérablement dans les vapes alors qu'il se trouvait quelque part au milieu des cachots, elle avait administré à son cobaye une dose assez peu raisonnable de ce dérivé d'opium que l'on nommait laudanum. En espérant que cela suffirait. Ensuite, il avait suffi de déshabiller sommairement le sujet... D'ouvrir avec soin son bas-ventre... Et de ne surtout, surtout pas trembler.

C'est lorsqu'un cri s'échappa brusquement de la gorge de l'homme étendu sur la table de travail que Kathleen comprit que les choses allaient mal tourner. Les mains à-demi plongées dans le ventre de l'individu, elle venait de lui trancher sèchement un segment d'intestin et ne pouvait par conséquent pas interrompre l'opération. Tant pis. Il allait falloir faire très vite. Retirer cette portion de viande qui n'allait pas tarder à dépérir puis mourir. Insérer le court tube métallique à l'intérieur des entrailles. Pas de soudure possible, dans le cas de figure présent – ç'aurait été tellement pratique. L'ingénieure avait fort heureusement eut la jugeote de percer le tube aux reflets cuivrés d'une multitude de petits trous – car maintenant, il allait falloir coudre.

Des gémissement lui parvinrent aux oreilles. Non, non, pas maintenant ! Les mains gantées de Kathleen s'activaient, maniant fil et aiguille au milieu d'une mare de chair et de sang. Elle ne reviendrait pas sur sa décision : les entrailles étaient la part de l'être humain la plus détestable qu'il put exister. Tout à fait gluante. Enfin, lorsque l'intégralité de la tuyauterie eut été raccordée,  il fallut refermer à leur tour les deux vastes pans d'épiderme qui ouvraient impudiquement leur gueule béante sur un fatras d'intestins. Le pauvre diable se débattait vainement sous l'assaut des instruments piquants et tranchants que maniait la jeune femme.

« Arrêtez... »

Kathleen ne prêta aucune attention à cette faible protestation. Sa manœuvre de couturière terminée, elle jeta littéralement à terre aiguille sanglante et bobine de fil blanc tachée d'écarlate – une fois sur les nerfs, les gens ont parfois des réactions... Imprévisibles. Essuyant la sueur qui, dans la panique, avait commencé à luire sur son front, la scientifique passa délicatement la paume de sa main le long du tracé des futures cicatrices qui orneraient bientôt le torse de son cobaye. Il semblait que les coutures soient relativement lisses... Bien.

Ce fut que le moment que choisit le patient malgré-lui pour tenter une ruade, y mettant ce qui semblait constituer une grande partie de ses forces. L'ingénieure plissa les lèvres, agacée. Ne comprenait-il donc pas qu'elle ne comptait pas l'assassiner et que, pour sa survie personnelle, il aurait mieux valu rester sagement allongé ? Oh, mais elle n'allait pas le laisser batailler ainsi, ce petit... Rejetant vivement ses gants, elle lui mit sous le nez un flacon d'éther. De quoi l'expédier au pays des rêves pour un moment.

« Chh. Je ne voudrais pas que tu meures. »

Cela lui laisserait un moment de répit. De quoi arrimer soigneusement poignets et chevilles de l'individu à sa table d'opération, d'éponger le sang à moitié coagulé ayant dégouliné le long du meuble – et des membres de son cobaye... Tout en se préparant à un nouvel assaut. Car l'agité n'en resterait probablement pas là. Il lui faudrait simplement accepter sa nouvelle condition. Servir la science, n'était-ce pas là un certain privilège ?
Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif

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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeLun 30 Déc - 9:43





La douleur était toujours là. Coriace, vive, intense. Il était à deux doigts de s'évanouir... ou de vomir. Mais il se demandait si cela était une bonne idée de contracter estomac et intestins alors que ceux-ci prenaient l'air tranquillement. Il sentit vaguement des doigts sur son torse. Avait-elle terminé ? Allait-il être libre et est-ce que cette torture allait cesser ? Cependant le contact de la main de la Scientifique n'avait rien d'agréable. Elle passait sur des zones encore extrêmement sensibles dont il ne savait pas l'origine. Et la souffrance était toujours là, ingérable. Peu importe quelle partie de son corps on touchait le moindre contact lui ferait souffrir le martyr. Il ne fallut pas le toucher mais il vit la femme continuer de s'approcher de lui, de finir ce qu'elle était en train chose à laquelle il s'opposa en se débattant. Peu importe si cela lui déchirait les entrailles une fois de plus. Il voulait juste être libre et en bonne santé. Si plus personne ne le touchait, la douleur finirait bien par passer... un jour. Mais la Scientifique vit d'un mauvais œil son insubordination. Tu pensais avoir un toutou docile, hein ? Il tenait à la vie et ne se laisserait pas faire ! Cependant, de par sa situation et son état physique, il n'avait clairement pas son mot à dire. D'ailleurs, le dernier mot, c'est elle qui l'eut, quand elle approcha un flacon d'il ne savait quoi vers lui. Essoufflé par la souffrance qu'il endurait, il ne put qu’inhaler les vapeurs qui se dégageait de la fiole. C'est alors qu'il ressentit quelque chose de presque agréable. Ses muscles se détendirent et la douleur sembla s'endormir avec lui, alors que ses yeux se fermaient d'eux-mêmes. Il aperçut les iris bleues de sa tortionnaire tandis qu'elle lui murmurait quelque chose qu'il n'entendit pas. Quelque chose à propos de mourir. Prenant subitement peur il tenta de se délivrer mais il fut enveloppé dans une douce chaleur et se sentit partir.

Il ne rêva pas. Cela faisait bien longtemps qu'il en avait perdu la capacité. Mais alors que son esprit revenait lentement des limbes du sommeil, ses paupières s'ouvrirent légèrement. Il ne sut combien de temps il avait dormi mais une chose était sûre : il avait changé de position. Néanmoins, il était toujours allongé et dans une position encore moins confortable que la précédente. Il essaya de bouger mais aucun muscle ne lui répondit. Attaché ? Son cou refusait aussi de faire la moindre contorsion pour que ses yeux puissent percevoir quoique ce soit. Son esprit était plus clair que le réveil en pleine opération. Il voyait plutôt clairement ce qu'il se passait autour de lui et vit à sa gauche une sorte de table roulante couverte de tissus écarlates. C'était à lui, tout ce sang ? Il se demanda alors s'il pourrait remettre à marcher dans les prochaines minutes. Car oui, il ne comptait pas rester là plus longtemps. Il tenta de se débattre tout en criant pour chercher de l'aide. Bon, il savait d'ores et déjà que c'était peine perdue. Personne ne viendrait vous aider dans ce Manoir à la con. Il était seul livré à lui-même. Non, pas tout à fait. Il était livré à cette Scientifique et son corps entre ses mains était à sa merci. La rouquine était toujours là, en train de rôder autour de lui. Il cessa de crier et la fusilla du regard. Il n'avait plus trop mal pour le moment. Là, il était plus furieux que souffrant. Il tentant encore une fois de se libérer, sans succès. Il valait mieux pour elle, d'ailleurs. Parce si il avait été libre, il se serait fait une joie de l'étrangler. Ou de la mettre sur le billard, juste pour lui infliger ce qu'elle lui avait fait subir. Il soufflait bruyamment, ne retirant pas ses yeux de la chevelure rousse de sa tortionnaire.

- Laissez-moi partir ! Vous arriverez pas à me tuer tout de façon !

Bien sûr que cela était faux. Elle n'avait qu'à prendre un scalpel et le lui planter entre les deux yeux et il gigoterait tout de suite beaucoup moins. Mais c'était la seule qu'il pouvait faire dans l'instant. L'insulter. Bluffer. Elle aurait pensé qu'il allait être le gentil cobaye qui se laissait faire juste en pleurnichant en demandant juste par curiosité ce qu'on lui faisait ? Elle s'était trompée de pigeon. Peu importe ce qu'on lui faisait, il voulait sortir de là. Point barre.

- Allez vous faire voir !

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Kathleen Hodge
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeLun 30 Déc - 17:56




















La scientifique le laissa se débattre sans mot dire, suivant simplement des yeux les mouvements presque convulsifs de ses membres. Qu'il s'agite. Qu'il crie. Qu'il hurle, s'il le souhaitait. Personne, dans ce damné manoir, ne vous entendait jamais... Ou plutôt, si, mais personne ne se portait à votre secours. Au mieux, les pauvres âmes errantes qui avaient le malheur de percevoir l'écho de vos souffrances serraient les dents et tâchaient de passer outre. Pourquoi croyait-il que l'on avait installé les laboratoires au sous-sol ? Pas pour des commodités de chauffage.

Mais c'est qu'il ne se calmait pas, ce diable-là. Coriace. La plupart des ses sujets n'auraient pas osé bouger un muscle et auraient attendu en gémissant la sentence qu'elle n'avait jamais eu l'intention de leur administrer. Allons bon, quoi donc, maintenant ? Le laisser partir ? Haha. Kathleen esquissa un sourire agacé – cet homme ne pouvait pas sérieusement croire à ce qu'il disait. Le tuer ? Encore un qui n'avait absolument rien compris. L'ingénieure baissa les yeux vers les sombres prunelles qui tentaient sans succès de l'assassiner et soupira. Elle ne tuait personne, elle. Du moins, elle tâchait. Pour ce qui était des accidents collatéraux... Les inévitables imprévus... Les échecs, aussi, ne pas les oublier... Eh bien, là était le prix de la recherche.

« Allez vous faire voir ! »

Les insultes, à présent ? Quelle insubordination. Mais ce genre de choses n'atteignait pas la scientifique dans son orgueil. Ne l'atteignait pas du tout, d'ailleurs. Je suis insensible à votre colère. Je suis insensible à votre souffrance. Je suis insensible à vos charmes. Cette attitude passait auprès de la plupart comme une absence totale d'empathie, d'émotion ou de sentiments – bien que le favoritisme flagrant dont bénéficiait le jeune Lewis, du moins en tant que support d'implantation, puisse remettre en question cette théorie. La principale intéressée ne considérait pas son comportement comme une preuve de son insensibilité. Elle voyait plutôt dans cette attitude une certaine forme de sagesse. C'est pourquoi elle ne sembla tout d'abord pas réagir à la provocation que le cobaye – pourtant loin d'être en position de force – lui jetait à la figure. Elle se contenta de s'accouder paisiblement à la table de travail débarrassée de ses ornements sanglants, un bras posé non loin des sangles métalliques qui empêchaient le bougre téméraire de prendre la poudre d'escampette – ou un scalpel pour lui déchirer la gorge.


« Je ne souhaite la mort de personne. Je veux que tu guérisses, et survive. Pour qu'un jour, nous puissions admirer le résultat de cette expérience. »

Sa voix était basse, posée. Fais-moi confiance, disait-elle. Ce qui ne l'empêcha pas, cependant, de reprendre d'un ton durci lorsque la jeune femme poursuivit, son regard bleu planté sans ménagement dans les iris de l'homme dont le visage gisait à quelques petites dizaines de centimètres d'elle :


« Tu vas rester ici le temps de cicatriser, et je te relâcherais. Alors, maintenant, fais-moi le plaisir de te calmer. Ou je te drogue au point que tu ne sauras même plus être passé par le sous-sol. »

Crédit par Kikino-sama et Ninie067 de Templactif

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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeLun 30 Déc - 19:58





Felix soutenait toujours bravement le regard de sa geôlière. Elle paraissait tellement impassible. Avec un air hautain qui plus est. Ce n'était pas étonnant, pour quelqu'un de sa trempe. De tous les Scientifiques qu'il avait pu croiser, tous avaient affiché cet air supérieur et méprisant. Bon, en y repensant, ils étaient dans la position de force, c'était eux qui avaient l'avantage sur les petits mortels prisonniers qui couraient pour leur vie. Et elle... Ses yeux bleus se posèrent brutalement sur lui, lui glaçant le peu de sang qu'il lui restait dans les veines. Il réussit à contenir un frisson. Il n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle comptait lui faire et cela l'angoissait plus que tout. Il désirait vraiment sortir de ce pétrin dont il ne se souvenait même plus du début. Comment s'était-il retrouvé sur cette table d'opération, les entrailles à l'air pendant quelques minutes ? Et bien, ce n'était pas vraiment le moment d'y penser et de toute façon, s'en souvenir ne lui serait d'aucun secours. Elle s'accouda alors sur la table sur laquelle il gisait. Il tenta de se dégager, rien. Il était bel et bien attaché. Il réessaya encore, avec plus de force cette fois-ci, en vain. Il était solidement maintenu à l'espace de travail pour Scientifique sadique. Cependant il ne la lâchait pas du regard. Il ne voulait pas le faire. Il n'allait pas se laisser charcuter une fois de plus par cette folle. Il ne se laisserait même toucher. Et il était prêt à tout pour cela. Même si ses bras et ses jambes étaient immobilisés, le reste de son corps n'était pas lié. Il avait donc une certaine mobilité, suffisante pour ne pas se faire ouvrir en deux à nouveau.

Cependant, la douleur commençait à revenir lentement. Elle aussi se réveillait de sa petite sieste. Dommage elle ne lui avait absolument pas manqué. Il grimaça donc, ne quittant toujours pas la Scientifique du regard. Elle ne voulait pas sa mort ? C'est ce qu'elle disait... Alors pourquoi l'ouvrir en deux et le torturer ainsi ? À quoi rimait tout cela !? Décidément, les gens ayant un certain pouvoir dans ce foutu Manoir étaient dénuées de toute logique ! Quand on ne veut pas de mal à quelqu'un, on le laisse tranquille ! On l'aide éventuellement ! Et qu'est-ce qu'elle venait de dire ? De le soigner ? Il n'était pas malade ! Enfin, pas avant d'arriver dans ce putain d'endroit qui lui avait fait perdre la tête ! Pour qui se prenait-elle, sérieusement ? Un Dieu ? Ah ! Laissez-le rire ! Et quoiqu'il dise il ne resterait pas ici à attendre bien sagement qu'il cicatrise. Non, il allait se débattre, encore et toujours, jusqu'à ce qu'elle finisse par le laisser partir. Se calmer ? Sûrement pas.

- Je ne suis pas malade !

Il essaya de nouveau de se débattre mais ce fut bien évidemment inutile. Ses liens ne bougeraient pas. Puis il réfléchit, une réflexion lui venant à l'esprit. Elle venait de lui dire qu'il allait rester ici le temps que ses plaies se soient refermées. Donc qu'il resterait sous sa surveillance, sa garde en quelque sorte... voire sa protection. Et si il essayait d'en dire bénéfice ? Il pouvait toujours rester avec elle un certain temps. Elle allait probablement le nourrir. Après l'opération qu'il venait de subir, on avait besoin de reprendre des forces, non ? Faire l'insolent rebelle n'était peut-être donc pas la meilleure des choses à faire. Si il courbait le dos, si il se pliait à ses exigences, elle serait sûrement plus compatissante. Cela ne lui plaisait absolument pas, mais c'était la meilleure chose à faire : lécher les bottes. Il se calma alors et arrêta de gigoter dans tous les sens. Il soutint bravement son regard, le visage toujours furieux en revanche. Il respirait rapidement du fait de sa récente agitation. Il serra dents et poings avant de dire sur un ton brusque et froid mais néanmoins calme :

- Qu'est-ce que vous m'avez fait ?

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Kathleen Hodge
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeLun 30 Déc - 21:49




















Ce qu'elle avait fait ?... La scientifique s'autorisa un léger sourire. Alors, mon garçon... Qu'est-ce qui peut bien t'intéresser dans ma réponse ? Tes potentielles chances de survie ? Allons, cela n'importait guère. Il avait finalement cessé de s'agiter en tous sens à la manière d'un insecte pris au piège sur une toile d'araignée – qui, plus ils se débattent, plus mal ils finissent. Il aurait été bon que cet individu au regard toujours meurtrier ait cette métaphore en tête. Enfin, il se tenait tranquille... Et après tout, elle lui devait bien une petite explication, non ? Sans vraiment changer de position, Kathleen ôta son bras gauche de la table pour aller le positionner au-dessus du ventre de son nouveau cobaye, bien assez près sans pour autant entrer en contact avec la peau récemment recousue.

« J'ai placé quelque chose de métallique là-dedans. Du solide... Bien plus que ta pauvre chair. »

La scientifique se leva en soupirant, pensive. Du solide, oui... Trop solide, peut-être. Sourcils froncés, elle toisa un court moment le visage aux mâchoires crispées de celui auquel elle se donnait le droit d'infliger ses caprices d'ingénieure. Le jaugeant de toute sa – faible – hauteur. Allait-il survivre ?... Oui, sans aucun doute. La greffe allait-elle prendre ?... Ça, c'était déjà une autre histoire. Cet homme allait-il souffrir ?... … Bien plus qu'il ne l'imaginait, sans doute. Et le laudanum se faisait plus rare qu'il ne l'était souhaitable, ces derniers temps. La rouquine cligna rapidement des yeux. Où en était-elle ?

« ...Fragile, oui. C'est pourquoi il faudra être très prudent »

La main glacée de la scientifique quitta la hauteur d'où elle surplombait le bas-ventre du pauvre diable pour décrire dans les airs le cheminement théorique des entrailles humaines. Intestins... Estomac... Œsophage... Bouche... Trajet inverse de celui suivi par la nourriture. Eh oui... La nourriture. Autre problème. Kathleen ne pouvait honnêtement prétendre que son « installation » tiendrait le choc, d'une part face aux sécrétions naturelles d'un quelconque tube digestif, ni, d'autre part, face à l'ingestion de substances solides. Mieux valait ne pas mettre ce fatras de fer et de sang à l'épreuve trop tôt.

« ...Et, dans un premier temps, renoncer à toute nourriture solide, j'en ai peur. »

Tu ne voudrais pas te mettre à saigner de l'intérieur ou, pire, avoir affaire à des problèmes tels que la décomposition de ce que tu aura ingéré quelque part au creux d'un muscle qui n'a rien à voir dans cette affaire... Si ?


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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeMar 31 Déc - 9:33





Elle lui montra son ventre qui était maintenant parcouru d'horribles cicatrices. Felix ne voulait pas qu'elle le touche, la douleur étant encore beaucoup trop vive et son grand soulagement elle ne le fit pas. Pourquoi après tout ? Les gens comme elle ne supporterait probablement pas de toucher de la vermine comme lui. Tout cela lui donnait envie de vomir. C'est alors qu'elle commença ses petites explications. Quelque chose de solide ? De quoi parlait-elle ? Felix avait du mal à la suivre. Il se demandait réellement si elle était sérieuse ou si elle disait cela uniquement pour lui faire peur. Quel aurait été l'intérêt de toute façon de lui mettre de la ferraille dans l'organisme ? Et même si ses connaissances scientifiques étaient quasi-inexistantes, il se doutait qu'on ne pouvait pas mettre des corps étrangers comme cela dans celui d'êtres humains. Cela n'allait pas fonctionner... Elle était folle et il allait mourir. Mourir à cause d'une expérience débile d'une Scientifique folle. Il sentit son visage blêmir en s'imaginant la douleur qu'il allait endurer pendant son agonie. Cependant, il serra les dents et tenta de ne montrer aucun signe de faiblesse. Elle lui expliqua alors de ne plus manger de nourriture solide. Il ne put retenir un éclat de rire nerveux. Ne plus manger ? Elle plaisantait, ce n'était pas possible autrement. Amnésiques et Déments n'avaient rien à se mettre sous la dent. Lui se nourrissait avec ce qu'il trouvait et c'était généralement de la nourriture solide : rongeurs au sous-sol, cafards à tous les étages, ou parfois, à la morgue, des... Non, il sous-entendit cette information lui-même dans sa tête. Mais cela ne changer rien au fait qu'il mangeait vraiment ce qu'il trouvait, et c'était très rarement un bol de soupe.

La question de ce qu'elle allait faire maintenant se posa dans sa tête. En y repensant, si elle avait dit qu'il resterait ici le temps qu'il cicatrise, peut-être allait-elle le nourrir ? D'aliments liquides ? Il n'irait pas cracher sur un repas, cela est évident. Il aurait été fou, d'ailleurs... oh mais ça, il le savait déjà. Quoiqu'il en soit, il ne retira pas son regard de la Scientifique, toujours méprisant. Il gigota alors, essaya de trouver une position plus confortable pour son corps endolori. Qu'aurait-il donné pour avoir un vrai lit digne de ce nom plutôt que cette froide table d'opération empestant le sang séché à plein nez. Un matelas, des draps, un oreiller... Ironiquement, il y en avait plein le Manoir, des chambres. Mais cela aurait été du suicide que de s'y assoupir. Un Gardien pouvait toujours se promener dans le coin et piquer un somme dans un des lits  était... extrêmement téméraire. De toute façon, l'ambiance qui régnait entre ces murs montraient bien que tout ce que vous touchiez n'était pas à vous. D'ailleurs, il valait mieux pour vous de ne rien toucher. Mais revenons à nos moutons. Felix était toujours attaché à sa table, cherchant quoi dire à la Scientifique. Il pouvait toujours lui demander son nom. Cela ne servirait strictement à rien mais bon... Cela ferait la conversation. Il en avait bien besoin. Il pouvait toujours lui demander des précisions sur sa nouvelle composition intestinale aussi. Oui, c'était plus logique comme question. Elle ne le prendrait sûrement pas trop pour un fou.

- C'est quoi votre nom ?

Merde, il s'était planté de question. Sa langue avait fourché et voilà qu'il passait pour un con. Il ne put retenir son visage de prendre une mine exaspérée, tout en poussant un petit soupir. Puis, il inspira profondément et fit comme si rien ne s'était passé et il espérait grandement qu'elle en fasse de même.

- J'ai plusieurs questions. Pas de nourriture solide pendant combien de temps ? Parce que c'est un peu la seule chose qu'on trouve à manger... Nous ne sommes pas nourris comme vous. Et je dois rester ici pendant combien de temps ? Est-ce que ce sera sur cette table ? Parce que personnellement, j'aurai préféré quelque chose de plus confortable.

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Kathleen Hodge
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeMer 1 Jan - 19:49




















...Son nom ? La scientifique haussa un sourcil. Eh bien, au moins, il ne manquait pas de culot. Au-delà de la question elle-même, la façon de la formuler reflétait une certaine forme de témérité. Dans la même situation, certains auraient demandé « Quel est votre nom ? » Mais non, lui se contentait d'un « C'est quoi votre nom ? » bigrement familier. C'était pour le moins surprenant. Cela dit, la formulation de sa demande n'aurait en rien influencé la réponse de l'ingénieure... Réponse qu'elle se refusait à donner, pour l'instant. Elle se contenta donc de garder le silence, bien que son prisonnier eut tôt fait de passer outre et de poursuivre ses interrogations.

« J'ai plusieurs questions. Pas de nourriture solide pendant combien de temps ? Parce que c'est un peu la seule chose qu'on trouve à manger... Nous ne sommes pas nourris comme vous. Et je dois rester ici pendant combien de temps ? Est-ce que ce sera sur cette table ? Parce que personnellement, j'aurai préféré quelque chose de plus confortable. »

Tout le souci avec l'expérimentation humaine. Parfois – souvent –, Kathleen ressentait l'envie d'assommer ses sujets de drogue, uniquement pour qu'ils cessent de poser des questions. Elle comprenait, néanmoins. Non pas qu'elle fasse preuve d'une grande empathie, mais elle comprenait. Et n'avait, au fond, guère de raisons de refuser quelques explications à ses patients. Des fois que la compréhension serait réciproque... Que, peut-être, contrairement à Lewis, celui-là ne cherche pas à lutter contre la machine.

« Pas de nourriture du tout pendant à peu près deux jours, je pense. Histoire de ne pas contrarier la machine. Ensuite... Hm... Ne t'en préoccupe pas tant que tu seras ici... Je veillerais. Quant à la question du confort... »

Oui, quant à cela... Eh bien, songeait la scientifique, cela ne dépendrait que de lui. Son regard bleuté glissa d'un bout à l'autre du corps exposé sans ménagements sur la froide table de travail. Dangereux ? Oh, oui, sans aucun doute. Intéressant ? Potentiellement. Ce genre d'expérimentations ne constituaient, aux yeux de Kathleen, que des travaux secondaires. Des recherches parallèles, en somme. Cela ne faisait pas partie du grand œuvre. Fiable ?... Non, non. Aucun d'entre eux n'était fiable.

Avec une moue désapprobatrice, l'ingénieure finit pourtant par s'éloigner de quelques pas pour revenir vers son cobaye avec une petite clé qui, bien que composée d'un bâtard alliage de métaux sans valeur, s'illuminait de reflets mordorés sous les feux de la lanterne. Clic – clac. Les poignets de monsieur furent rapidement libérés, puis la scientifique s'en retourna à grands pas mettre l'outil en lieu sûr. Pour ce qui était des entraves au niveau des chevilles, elle aviserait. Plus tard.

La rouquine, pensive, se planta avec légèreté, bras croisés, près du sujet d'expérimentation qui, éventuellement, survivrait. Trop près, peut-être. Si le pauvre diable avait voulu la frapper, il n'aurait eu aucun mal – mis à part ses entrailles atrocement douloureuses. Alors, fiable ?...



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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeJeu 2 Jan - 10:50





Felix la regarda pendant qu'elle prenait son temps pour répondre. Comme il s'y était attendu, elle ne répondit pas à sa première question. L'inverse aurait été surprenant. Cependant, en la dévisageant, il essayait de trouver le moindre signe possible d'un doute, d'une hésitation quelconque. Mais le visage de sa tortionnaire n'était que pure et parfaite indifférence. Impossible d'y déceler quelque chose. Puis elle se daigna à répondre. Et ce qu'elle dit ne le satisfit qu'à moitié. Pas manger pendant deux jours, cela semblait être plus que raisonnable. Il allait survivre. Surtout quand elle dit qu'elle veillerait sur lui. Il avait donc eu raison. Elle allait s'occuper de lui comme s'il était un animal de compagnie. Oh, cela ne lui déplaisait pas. S'il était mis en sécurité et nourrit, il n'y avait pas de raison de se rebeller. Quant au confort... Ses entrailles lui faisaient toujours horriblement mal il se doutait que cela n'allait guère s'arranger dans les prochains jours. Ou du moins, qu'il devrait être patient avant de ne plus ressentir aucune douleur. Alors, être installé dans un lit, un vrai aurait vraiment été... du luxe. Étrange quand on y pense car des lits, il y en a dans la plupart des pièces aux étages supérieurs. Mais seuls les inconscients, les fous et les chanceux pouvaient s'y risquer à dormir dedans. Un Gardien passant par là n'avait plus qu'à vous cueillir pour vous ramener aux mains des Scientifiques. Une Brute n'avait plus qu'à vous tuer, si elle le souhaitait. Tout cela pour dire que Felix n'avait pas dormi dans des draps depuis son arrivée au Manoir. Il avait même oublié la sensation que cela faisait. Il n'en avait qu'un vague fantôme qui lui faisait cette sensation de manque en lui. Il fut donc déçu d'entendre la Scientifique mettre en suspend sa phrase, sous-entendant très clairement qu'il allait sûrement rester sur cette table. Il soupira mais n'insista pas. Il reposa ses yeux sur le visage de la rouquine, essayant toujours de déceler quoique ce soit qui aurait pu l'indiquer sur ses intentions. Mais, avec une expression des plus calmes, elle inspecta du regard le corps qu'elle avait mutilé. Car il fallait le dire, même si Felix n'en avait pas vu la totalité, il se doutait que son torse ne ressemblait plus à grand chose.

Puis la Scientifique parut mécontente. Et tout de suite, le cobaye chercha a en savoir la raison. Il se posa un nombre incalculable de questions qui ne demeurèrent sans réponses. Il la vit s'éloigner alors de la table d'opération et il prit soudainement peur. La moue qu'elle avait faite était un signe de déception ? Avait-elle finalement décidé de le tuer. Devenant nerveux, ne voyant pas ce qu'elle faisait ni ce qu'elle comptait faire, il se recommença à gigoter. Sa respiration s'accéléra et ses muscles se tendirent douloureusement, prêt à se débattre de nouveau. Mais quand elle se retourna vers lui, il vit dans ses mains une clef. Il se calma légèrement mais fixait le petit objet métallique avec un regard craintif et menaçant à la fois, comme si il voulait lui faire peur. Il releva les yeux vers la Scientifique et scruta le moindre de ses mouvements. Le premier qui jugerait hostile le ferait se débattre de nouveau. Mais il n'en fut rien. À sa grande surprise, elle lui libéra les poignets. Il était ébahi. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait cela ? Il se redressa lentement et extrêmement douloureusement, laissant passer un gémissement de souffrance. Son dos lui faisait lui aussi mal pour rester allonger sur la table. Il se massa alors les endroits endoloris de ses avant-bras avant de regarder son torse. Il pouvait y voir une magnifique cicatrice en Y qui était plus que gigantesque. Il soupira avant de poser une main sur son estomac, comme si cela allait calmer la douleur.

Puis il posa ses yeux sur la Scientifique. Elle avait rangé la clef sans lui avoir libérer les chevilles, ce que Felix comprenait parfaitement. Si elle l'avait complètement libéré, le Dément aurait pris ses jambes à son goût sans la moindre hésitation. Elle se posta alors à côté de lui si bien qu'il pouvait la toucher s'il le souhaitait. Toucher ou... frapper. Mais à quoi cela servirait-il ? Il ne pouvait pas partir de cette table et si il avait le moindre agressif envers elle, elle lui aurait rapidement fait comprendre qui était encore à la merci de qui. Il ne fit donc rien. Il hésita même à lui murmurer un merci pour lui avoir libérer les poignets mais il n'en fit rien. Elle lui avait saccagé les intestins, il fallait compenser. Il planta ses yeux dans les siens pendant quelques longues secondes. Il ne sut pourquoi il la fixait comme cela. Il ne voulait pourtant rien tirer d'elle. Il déglutit alors difficulté. Sa gorge était plus que sèche et elle lui brûlait à chaque fois qu'il avalait sa salive. Il baissa les yeux, regarda ses pieds dont il fit gigoter les orteils.

- Est-ce que... Est-ce que je peux avoir de l'eau...?

Tout comme le « merci », elle pouvait aller se brosser pour un « s'il te plaît ». Il n'était absolument pas heureux d'être là et encore une fois, elle lui avait il-ne-savait-trop-quoi à l'intérieur de son corps. Il n'avait pas à être poli avec qui que ce soit ici. Ou peut-être avec les autres prisonniers dans sa condition. Et encore... Non, il n'avait aucune marque de respect à témoigner à cette Scientifique.

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Kathleen Hodge
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MessageSujet: Re: Weißes Fleisch [Fini] Weißes Fleisch [Fini] Icon_minitimeJeu 2 Jan - 21:53




















De l'eau, hein ? La scientifique esquissa quelque chose que l'on pouvait considérer comme un sourire, si l'on était pas trop exigeant. Pour qui la prenait-on, un genre de tortionnaire ? Elle ne laissait personne mourir de soif, aux dernières nouvelles. En fait, si l'on exceptait les manipulations organiques dont on faisait immanquablement l'objet lorsque l'on descendait dans les antres des scientifiques, se faire traîner dans le laboratoire de mademoiselle Hodge signifiait plutôt être bien traité. Vous étiez relativement à l'abri des agressions de la part des autres créatures plus ou moins humaines dont les pattes poussiéreuses parcouraient le sol du manoir, souvent, vous étiez nourri, et Kathleen ne vous laissait pas mourir – bien que les accidents soient, hélas, inévitables. Or, un motif de décès tel que la déshydratation ne pouvait pas être accidentel.

La scientifique s'éloigna donc sans un mot. Oui, elle lui offrirait de quoi apaiser sa soif, mais cela pouvait très bien se faire sans la moindre conversation. Dans l'ombre d'une chandelle éteinte, posée sereinement sur un bureau à l'organisation toute relative, siégeait une carafe à moitié pleine. Y-avait-il un verre dans les parages ? Kathleen fouilla brièvement un tiroir et en retira un gobelet presque propre, ainsi qu'un petit flacon contenant une faible quantité de liquide violacé qui fut versé dans le verre susdit, avant que l'eau, en s'y mêlant, fasse disparaître la moindre couleur suspecte. La jeune femme porta alors le verre plein à son nouveau cobaye, allant même jusqu'à lui jucher le récipient entre les mains avant de s'éloigner à nouveau. Il fallait à présent attendre quelques minutes, le temps que le laudanum fasse effet...

Lorsque son sujet d'expérimentation lui parut plus calme, mademoiselle Hodge revint à lui pour lui enferrer méticuleusement les chevilles l'une à l'autre, agissant de même avec les poignets. Après quoi, les entraves qui rattachaient l'homme à la table furent ouvertes, et Kathleen put entraîner l'individu désormais docile vers la sortie de son laboratoire. Il allait retourner aux cachots, cela va sans dire. La jeune femme n'avait aucune raison de s’embarrasser de sa présence durant ses autres recherches. Elle ne crut ni bon ni nécessaire de lui expliquer tout cela – inutile, après tout, de le tirer de l'état second dans lequel la drogue l'avait plongé ; et puis, ne lui avait-elle pas assuré qu'elle veillerait sur lui ? La traversée du laboratoire se trouve donc murée dans le silence, un silence que troublaient seulement les pas légers de la scientifique, ceux, plus traînants, de l'homme qu'elle traînait à sa suite, ainsi que les cliquètements discrets des horloges détraquées qui, patientes, attendaient dans un coffre ouvert à la sortie du laboratoire le jour funeste où les doigts fins de Kathleen viendraient les démantibuler.


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