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Nous Étions Formidables. [Fini]

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Felix J. Adler
admin schizophrène et dérangé
Felix J. Adler
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MessageSujet: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeSam 21 Déc - 10:12



Nous Étions Formidables
Amy & Felix


Felix s'était une nouvelle fois retrouvé dans les cachots du Manoir. Les quelques gémissements de douleur des prisonniers se faisaient entendre toutes les trente secondes environ et ils ne faisaient que renforcer le côté étouffant et angoissant de l'endroit. Les portes des cellules, les flammes irrégulières des torches, les fréquentes traces de sang sur le sol ou les murs... Ô comme il haïssait cet endroit. Cela faisait bien longtemps qu'il avait perdu sa lanterne pour l'éclairer dans les endroits sombres... Le visage fantomatique apparut dans sa tête. Il semblait aussi avoir perdu le Soleil qui l'éclairer dans les moments sombres... Enfin qu'importe. Tout ceci n'était que de l'histoire ancienne. Il n'y avait plus qu'à tourner la page et chercher désespérément un moyen de sortir d'ici... même si les espoirs étaient minces voire inexistants. Quoiqu'il en soit, il continua d'errer dans entre les cellules, cherchant un moyen de sortir de cet infernal dédale. Il fut rapidement dérangé par une ombre. Et vu la forme qu'elle avait, son propriétaire ne pouvait être qu'un Gardien ou une Brute. Sans plus attendre il commença à prendre la direction opposée mais le chasseur le repéra et entreprit de lui courir après en lui vociférant de s'arrêter, chose que Felix ne ferait pour rien au monde. Alors il fuit, aussi vite que le lui permettaient ses jambes affaiblies. Puis, il vit une porte ouverte sur son chemin. Sans réfléchir une seconde de plus, il entra dans la pièce et ferma la porte, le Gardien arrivant au croisement de couloirs par lequel le Dément était venu. Quand il vit son poursuivant arriver vers la salle où il se trouvait, il fit volte-face et grimaça d'inconfort. L'odeur que déjà les indénombrables cadavres était indescriptible tant elle était nauséabonde. Mais il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, le Gardien se rapprochait toujours plus Comme il n'avait pas le choix pour assurer sa survie, il se précipita au milieu des dépouilles et retint son souffle quand le Gardien ouvrit la porte. Caché au milieu des morts plus ou moins en décomposition, il espérait que son poursuivant ne le remarque pas. Retenant son souffle, il ferma les yeux, ne voulant pas savoir où se trouvait son chasseur ni prendre le risque qu'il se sente observer. La porte se referma alors. Était-il parti de la morgue ? Avait-il laissé sa proie ? Felix se risqua à jeter un œil au-dessus des trois ou quatre cadavre empilés derrière lesquels il s'était réfugié. Personne. Le souffle court, les yeux parcourant rapidement tous les coins et recoins de la pièce, il se releva prudemment. Il se dirigea alors vers la sortir quand son pied se prit dans les jambes d'une dépouille. Agacé, il soupira et se tourna instinctivement vers le mort, comme si c'était lui le responsable.

Mais c'est là où il la reconnut. Elle qui avait disparu brusquement disparu de sa vie et qui y était revenue de la même manière. Il resta planté pendant quelques secondes, fixant le cadavre de façon inexpressive avant d'en faire le tour pour se retrouver à ses côtés. Il éloigna la dépouille de la montagne d'autres à côté. Il s'agenouilla à côté de ce qu'il restait physiquement de sa femme. Cela faisait longtemps qu'elle était là. Le corps avait pris une teinte verdâtre nauséabonde. Les paupières closes mais il se doutait qu'il ne devait plus rester grand chose en-dessous. Les joues s'étaient creusée et une peau sèche et flétrie dessiner parfaitement les angles des os de tout le reste du cadavre. Il ne savait pas si c'était dû à la décomposition ou pas, mais ce n'était pas le genre de questions qu'il se posait dans l'instant. Instinctivement, il passa une main dans les cheveux noirs qui étaient toujours présents. Ils n'étaient plus soyeux comme auparavant, comme ses mains semblaient s'en souvenir. Ils n'étaient plus doux, ils ne sentaient plus rien, n'étant que secs, fins et fragiles. Ils semblaient même avoir perdu de leur couleur si noir et pourtant brillante d'autrefois. Felix regardait le visage mort de son épouse avec un regard triste. Ce corps représentait tout ce qu'ils avaient perdu, tout ce qu'ils avaient été et qu'ils ne seraient plus jamais. Longtemps, il avait conservé l'espoir qu'elle reviendrait avec Emma à lui. Mais leur fille avait disparu et elle... elle était morte. Dans plusieurs mois, elle ne serait plus que poussière. Il fallait se rendre à l'évidence, tout était fini. Qui ne lui disait pas que le fantôme qu'il avait aperçu plusieurs fois n'était pas une création de sa folie ? Lewis semblait l'avoir vu aussi, mais ce dernier était aussi fou que lui. Non, c'était fini. Définitivement fini. Fini le jour, elle était partie sans en donner la moindre raison. Et pour quoi ? Pour mourir. Et abandonner sa famille. Lui en voulait-il ? Probablement. Mais il n'y pensait pas. Pas encore. Ses yeux s'étaient humidifiés. Il ressentait beaucoup de choses : du désespoir, de la tristesse, de la déception et une certaine colère... Envers qui ? Rockwood ou elle, dont les lèvres rongées par la mort découvraient ses dents, lui créant une sorte de sourire sadique et nargueur ? Impossible à dire. Les deux peut-être ? De toute façon, depuis qu'il avait sombré dans la folie, il était constamment en colère contre tout le monde. Qu'avait-il fait pour mériter une telle chose ? Était-ce un péché d'avoir été aussi heureux ? Était-ce une sorte de châtiment pour avoir eu un sourire indélébile aux lèvres pendant presque une décennie ? Mais le voilà dans une morgue, les larmes coulant désormais sur ses joues sans retenue. De qui était-ce la faute, au final ? Le Felix fou aurait accusé le cadavre et se serait probablement vengé d'elle, de tout ce qu'elle lui avait subir, mais le Felix qui l'avait été avant, qui semblait bâillonner sa folie pour une fois, s’apitoyer sur sort, se ramenant la faute dessus. Il n'avait pas été un assez bon mari, c'est pourquoi elle était voir ailleurs. Oui, c'était lui le responsable. S'ennuyant, elle était allée voir ailleurs... Et lui... Peut-être qu'en fin de compte, il le méritait...? Mais si c'était le cas, pourquoi détruire une famille entière ? Pourquoi n'était-ce pas lui qui avait été pris, enfermé et rendu fou ou mort ? Seulement lui... Juste lui...

Il n'avait jamais cherché les problèmes. Il n'avait jamais rien fait pour les provoquer. Il voulait juste vivre une vie normale et heureuse avec sa famille. Mais tout lui avait été arraché et maintenant, il n'était plus qu'un minable dément errant sans but dans les couloirs d'un Manoir hostile dont chaque vie n'était qu'un détail amusant dans le théâtre morbide que s'en était fait Rockwood. Il y avait longtemps qu'il avait abandonné l'idée de le retrouver. Quel en était l'intérêt de toute façon ? Il était évident que si l'un des prisonniers y parvenaient, il ne serait pas libéré. Et puis que ferait un amnésique à l'extérieur...? Déjà que même une famille qui semblait parfaite en tout point de vue n'avait pas pu survivre... N'est-ce pas, Amy ? Qu'en dis-tu, toi qui es maintenant morte et ne vit pas que le fruit de son imagination, la folie qui s'est emparé de ton mari dont il ne reste plus grand chose à présent...? Felix passa le bras sous les épaules du cadavre de sa femme. Il n'y avait plus de Tinky ni Wego. Mais le conflit intérieur était toujours là. La folie, qui semblait finalement bien plus rationnelle, voulait laisser pourrir le corps là et se tirer, continuer de survivre comme il avait l'impression d'avoir toujours fait. Mais la raison, les souvenirs d'antan, espérait encore revivre l'idylle dont il se souvenait... un peu. Il voulait lui pardonner, rien n'était jamais trop tard. Il prit la dépouille de sa femme et la serra tendrement contre lui, pleurant plus ou moins silencieusement, caressant toujours ses cheveux d'une main qui dégagèrent alors faiblement le doux parfum si familier qu'il adorait tant. Il voulait la retrouver, il voulait de nouveau l'aimer comme auparavant. Elle lui manquait. Affreusement. Il ne sut combien de temps il resta à tenir contre lui ce qu'il restait de l'amour de sa vie, de son seul amour, mais au bout d'un moment, il finit par la reposer sur le sol, à l'écart des autres cadavres, avant de se relever. Que fallait-il faire pour la retrouver ? Tuer Rockwood ? Non, cela ne la ramènerait pas. Trouver un Gardien et mourir à son tour. C'était sûrement le seul moyen pour lui de pouvoir être de nouveau à ses côtés. Son visage se ferma alors tandis qu'il regardait toujours son visage. Oui, il serait de nouveau près d'elle, peu importe qu'elle le veuille ou non. Lewis, Rockwood, les autres, il les tuerait s'il le fallait. Oh oui. Et avec aucune tendresse, lui qui pouvait en faire tellement preuve auparavant. Ce Manoir lui avait tout volé ? Il allait tout récupérer, qu'importe le moyen et la façon. Alors qu'il faisait volte-face pour sortir de la morgue, il ne cessait de se répéter qu'il aurait de nouveau Amy. Le visage baissé vers le sol, les larmes roulant toujours sur ses joues, les dents serrées, il s'approcha de la porte. Il n'abandonnerait pas sa femme. Il retournait avec elle. Il...

Il s'arrêta net, ayant relevé les yeux. Elle était là devant lui. Son fantôme se tenait là, à la porte. Il eut d'abord une expression de surprise avant que son visage ne se ferme aussitôt, n'affichant qu'une indifférence insolente malgré ce qu'il venait de se dire ses dernières minutes, les larmes toujours sur les joues.

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Amy S. Carter
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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeSam 21 Déc - 15:06





















Amy K. Carter – Felix J. Adler

~Nous étions Formidables.~




Pourquoi errais-je encore là? Qu'avais-je fait au final pour se retrouver à revenir d'entre les morts pour vomir ma haine et mon malheur comme un vulgaire fantôme? Je voletais dans les pièces du manoir, sans passion ni volonté. Réfléchissant à mon passé, je n'y voyais qu'un temps ancien que rien ici ne parviendrait à égaler, que ce soit en mal ou en bien. Les murs passaient à travers mon corps d'une blancheur sans combat avec la lune. Mes membres se reflétait durement avec les miroirs, je n'y voyais que sombre et décatis relents de souvenirs. Mes propres pensées ne valaient rien, je n'arrivais pas à mettre deux mots l'un à côté de l'autre. Machinalement, mon doigt vint caresser l'anneau que j'avais encore sur mon annulaire. Dans mon cœur, IL avait toujours été l'unique être à posséder mon cœur, quand bien même d'autres ont pu posséder mon corps. Ce n'était que des jouets, les autres n'étaient que des jouets! J'avais beau y penser, encore et encore, rien ne viendrait me sauver de cette peine qui était certainement la plus capitale de toute: penser éternellement à ce que j'avais perdu et fait. Oh...comme les mots sont brouillons dans mon esprit, voilà encore une de mes fautes. Je n'ai jamais pu mettre mes pensées en ordres pour bien les exprimer, j'ai toujours eu trop peur.

Doucement, mes pieds frôlent les dalles d'une fraîcheur qui ne pouvait venir que de moi-même. Je tentais d'arrêter de songer, c'était la seule façon pour moi de sortir de cette spirale infernal. Je n'avais pas la moindre idée de comment me sauver moi-même, comment avais-je pu penser sauver Felix? Il n'y avait rien à faire, mon malheur était de ressasser éternellement ce que j'avais fait. Lui allait pouvoir s'en sortir. Lui allait pouvoir sortir d'ici, il reprendrait femme et aurait une nouvelle famille. Comme il ne voudra pas l'effrayer, il ne dira jamais rien de son ancienne vie. Comme il aura vécu des traumatismes, il sera plus jaloux avec elle, et la surveillera plus. Il prendra sa main avec beauté, la regardera dans ses yeux qui seront tout sauf bleus, et passera une main dans ses cheveux: assurément, ils ne seront pas noirs. Elle aura de beaux traits, de beaux airs, une démarche bien plus solide que la mienne. Mais elle ne me ressemblera pas. Peut-être la prendra-t-il moins belle que moi pour ne pas avoir à nous comparer toute sa vie. Il lui ouvrira la porte, lui fera à manger quand elle rentrera tard...non, cela n'arrivera jamais, car il ne la laissera pas rentrer tard, il aura trop peur qu'elle était en train de le tromper. Elle lui fera à manger jusqu'à ce qu'il rentre. Elle aura des gosses, peut-être un, deux...ELLE n'aura jamais des problèmes aux accouchements et fera de merveilleux enfants sans cesser de sourire à LUI. Elle sera attentionnée avec ses enfants...plus que je ne l'ai jamais été, trop obsédée que j'étais pas les volontés de mon corps. Elle...

Elle portera le nom d'Adler. Tout comme ses enfants.

Je m'effondra sur le sol à cette idée, des larmes fantomatiques coulèrent sur mes joues. Mais je n'avais pas la tête à les arracher, je les méritais. Sa future femme lui donnera la vie que je n'ai même pas pensé lui offrir. Je devais me faire à cette idée et être heureuse pour lui, car  enfin il aura une vie calme après tous ces malheurs. Pourquoi, les doigts qui enroulaient mes cheveux pour tirer dessus ne pensaient certainement pas la même chose que moi, de plus que mes larmes ne s'écoulaient pas pour rien sur mes joues. Pourquoi. Je pensais pouvoir être plus forte que tout cela. Après tout, j'avais bien réussi, au départ, à l'oublier. Il était loin, très loin. Il était encore à Londres que j'étais ici en train de mourir. A ce moment là, tout me paraissait normal. Il aurait pu déjà avoir pris femme, mais j'avais la tête à autre chose. J'avais oublié tout sentiment d'amour, je ne croyais plus qu'à la haine et à la vengeance. Je ne ressentais donc pas la même peine que maintenant. Pour moi, tout était naturel, maintenant, plus rien ne l'était. Doucement, mes membres se laissèrent glisser sur le sol, tandis que j'appréciai la fraîcheur du sol qui n'était que l'addition de ma propre froideur à la température déjà si froide du manoir. Laissant également couler les larmes que je n'avais plus la force d'accompagner de gémissements et de tristesse, j'attendis un quelconque appel. Sans peur, je resta là. De toute façon, qui aurait pu me faire du mal? Je ne suis qu'un misérable fantôme, ni gardien, ni brute, ni personne d'autres ne pourraient me toucher s'ils voulaient m'attaquer. Si vous saviez le nombre d'amnésique que j'ai laissé s'enfuir sans même penser les poursuivre. Autrefois, c'est ce que j'aurai fait. Je les aurai coursé jusqu'à ce que de frayeurs, ils me fuient pour se porter dans les bras d'un gardien ou d'une brute qui les aurait alors mener aux cachots, ou dans les salles de tortures où je me plairai à les écouter souffrir.

Sans m'en rendre compte, je m'étais alors relevé pour continuer ma route à travers les murs et les couloirs, sans me soucier de quiconque. Les seuls voix que j'entendais été celle de ma tête qui ne cessait de tuer avec lenteur la voile de mes petits plaisirs. De toute façon, je ne méritais plus rien d'autres que ce que j'avais ici. Je t'ai aimé, à présent je dois t'oublier. Doucement, mes pas volants me menèrent à un couloir bien plus sombres que les autres, j'avais dépassé depuis longtemps les affres bruyantes des cachots. C'était toujours un bien fin plaisir que de les entendre hurler de frayeur en me voyant mais qu'importe. Sans la moindre précision, je passa devant une porte qui fit dresser mon oreille et mon nez. Ce n'était pas n'importe quel endroit, ce n'était pas n'importe quel pièce du manoir. Il s'agissait de la morgue, lieu putride où se répartissait toutes les dernières puanteurs de la demeure, là où terminait tous les cadavres. Mon corps s'y trouvait peut-être, mais je me demandais bien quelle personne sans âme l'aurait bien mis là. Délicatement, je passa ma tête à travers l'entrée de la porte qui était ouverte. Qui donc pouvait se trouver là?

Pourtant, quand je vis l'identité de la personne, j'aurai préféré ne jamais être venu là. Seul, tenant quelque chose entre ses bras, je vis Felix. Mon mari, mon époux, celui que j'avais tant aimé et qui déchaînait à présent dans mon cœur des sentiments aussi bien contradictoires que dévastateurs. Il semblait...pleurer? Et sur rien d'autres de plus impressionnant que mon cadavre. Dans toute sa subtile nuance de décadence, ma robe rouge était reconnaissable entre milles, bien que sur moi elle n'était plus que blanchâtre. Je n'osais m'approcher, sentant que ma présence ne pourrait que briser tous les sentiments que mon mari ressentait à cette instant. Mon cœur voulait pleurer à son tour, mais contrairement à tout à l'heure, rien ne me vint. Je ne m'occupa que d'analyser mon propre cadavre. Il n'était plus que ce qu'il était: un vieux morceau de viande ne reflétant rien de ma magnifique beauté d'autrefois. Ma peau était flétrie et verdâtre, je n'arrivais pas à croire que Felix pouvait tenir un tel être entre ses bras. Mes lèvres étaient éliminés et on n'y voyait plus que la subtile délicatesse de mes dents jaunis par le temps. Les yeux que je portais autrefois n'existaient plus et se voyait par la paupière creuse de mon regard. Si mon ventre était encore vivant, j'aurai vomis en me voyant de cette manière, il n'y avait rien de plus terrible que de se voir ainsi diminué. Mon fantôme avait tout de même bien meilleure allure. C'est alors que mon mari redressa la tête. Je croisa son regard et vit des larmes, de si belles larmes coulant sur ses joues. Lui aussi avait vieilli...mais pas autant que mon cadavre. Il m'observait à présent, j'en fus partiellement ravie, car il fallait avouer que mon fantôme serait toujours plus beau que mon cadavre, quand bien même j'étais bien moins touchable...son expression de la plus froide des ténèbres me fit tout de même mal au cœur. Ma véritable présence l'indifférait tandis que mon cadavre le faisait pleurer. Doucement, j'avançais vers lui, en voletant sans but, m'arrêtant à quelques mètres de lui:

Amy: J'aurai préféré que jamais tu ne me vois...dans cet état...

Que dire de plus, que faire de plus? Je ne pouvais rien contre tout cela, je n'étais qu'un fantôme.






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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeDim 22 Déc - 23:15





Elle s'approcha de lui. Par réflexe, il recula d'un pas. Il ne savait si c'était de la prudence, du dégoût, de la colère ou encore de la rancœur qu'il l'avait poussé à reculer face à elle. En tout cas, une chose était sûre, il n'avait nullement peur d'elle. Pourquoi d'ailleurs ? Pourquoi aurait-il tremblé face à elle ? Il releva donc fièrement le menton malgré les traces des larmes sur ses joues sales. Ses yeux étaient, il l'imaginait très bien, étaient toujours rougis par le sel et brillants d'humidité mais ils la regardaient d'un air dur. Chose étrange qu'il ressentait ces derniers temps... Quand elle était là, présente avec lui, il avait du mal à supporter sa présence. En revanche, quand elle avait disparu, quand il était de nouveau seul, elle lui manquait douloureusement. Cela était dur à se l'avouer à lui-même en vue de son conflit intérieur, mais... il avait besoin d'elle. Sa fierté de mari cocu l'obligeait à ne rien laisser paraître mais il devait l'admettre... il l'aimait encore. Sûrement comme avant. Probablement comme le fou amoureux qu'il était auparavant. Aujourd'hui, il était toujours fou... Mais pour différentes raisons... et dans un différent contexte. En y repensant sérieusement, il avait toujours preuve de folie : il avait été fou amoureux d'Amy, puis fou de chagrin quand elle l'a abandonné, et enfin fou. Dément. Tout simplement. Capable d'être pris d'une violence extrême et d'avoir envie de tout casser autour de lui, de tout détruire. Cette même démence qui lui faisait voir un mulot et un moineau sur ses épaules. Cette même démence qui lui faisait voir le fantôme de sa femme juste sous ses yeux. D'un geste, il essuya ses larmes sur les joues avant de marmonner, comme pour se justifier :

- Saletés de poussières.

À quoi bon cela lui servait-il de dire quelque chose comme ça ? Amy était morte, comme en témoignait le cadavre dans son dos, à quelques mètres de lui. Dépouille qu'il n'aurait pas voulu abandonner ici d'ailleurs. Pourquoi s'était-il levé déjà ? Bah... Peu importe. Il devait sortir. Le Gardien était probablement parti et il n'avait pas envie d'être hanté par le fantôme de sa femme. Alors il passa au travers de celui-ci et se dirigea vers la porte. Un pincement le prit alors au cœur. Alors qu'il s'arrêtait près de l'entrer, il baissa la tête et la tourna vers sa droite, apercevant du coin de l'œil le cadavre dans la robe rouge et le fantôme entre eux. Il regarda ensuite ses pieds, sentant une peine immense l'envahir. Il serra ses mâchoires, essayant de contenir ses tremblements nerveux. Il ressentait du chagrin, certes. Et une colère contre lui-même. Impossible, il était furieux contre tout le monde dans ce manoir mais là, non... Il se sentait de nouveau calme. Il ressentait le besoin de serrer quelqu'un dans ses bras, de lui dire qu'il n'avait été qu'un incapable d'avoir laissé sa vie être saccagée ainsi sans rien dire. Mais il refusait de croire que tout était perdu. Il avait de se battre pour retrouver son bonheur d'antan. Si seulement... Si seulement Amy était vivante et non pas le fruit de son imagination...

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Amy S. Carter
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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeMer 25 Déc - 1:12





















Amy K. Carter – Felix J. Adler

~Nous étions Formidables.~


Je le voyais auprès de mon cadavre. Cela me faisait mal au cœur, mal au ventre. Bien que je sois un fantôme, je pouvais encore ressentir des choses. Et la douleur était la chose prédominante en question. Même pas une douleur physique, car comme en témoigné mon cadavre, je ne pouvais plus en ressentir, mais plus une douleur intérieur. Mon cœur saignait de le voir ainsi auprès de cette chose que je n'osais même plus appeler «moi». Ce n'était plus qu'un cadavre puant, elle ne me ressemblait même pas, j'étais bien plus belle qu'elle! Et pourtant...c'était bien moi. Ce que j'étais devenu après ma mort. Ainsi nous ne sommes que de la pourriture. Rien que ça, juste ça. Pourquoi avais-je été si aveugle à le voir. Pour lui, je n'étais plus que cette chose, il était évident que ses larmes dataient d'un passé qu'il s'était rendu comme résigné. Mon fantôme n'était rien d'autre qu'un empêcheur de survivre en rond dans ce misérable manoir. Comment...pourquoi? Tant de choses et de sentiments qui au fond de moi se batailler quelques parcelles de cœur. D'ailleurs...? Ai-je toujours un cœur? Cette douleur ne viendrait-elle en fait que de mon esprit? Je ne suis qu'un amas ectoplasmique de fait et autre. Je ne peux avoir des sentiments...

Felix: Saletés de poussières.

Il disait cela tout en essuyant sur ses joues des larmes qui n'auraient pas eu lieu d'être. Ce n'était qu'émotions invisibles, que de faits qui n'existaient pas? Je m'insurgeai au plus profond de mon cœur. Son regard me transperçait de l'intérieur, faisant ressentir en moi un manque qui me semblait perdu à jamais...non, tu ne peux pas tu es un fantôme. Qu'importe! Qu'il admette au moins que ces larmes n'étaient pas de simples victimes de poussières! Qu'est ce que cela t'apportera? Rien! Mais je voulais juste qu'il avoue une dernière fois...les mots que j'aurai du plus souvent lui confier à l'oreille. La rage montait en moi comme un cheval au galop du mont St-Michel. Misérable et ingrate métaphore qui ne pouvait exprimer un centuple de la véritable émotion qui se déployait en moi, mais que voulez-vous, on a pas tous les mots de la terre pour nous à l'instant où on le voudrait. Il tenta de se lever, de fuir, de fuir tout ce qu'il avait à me dire et qu'il se refusait même à penser. Pourquoi devrais-je être la seule à souffrir de ces sentiments refoulés! Non! Je refuse! Tout en voltigeant jusqu'en face de lui, je le maintins devant mon regard suppliant et en colère:

Amy: Poussières? POUSSIERES? Poussières, tu redeviendras poussières! Car née de la terre, tu finiras comme un cadavre puant au fond d'un manoir! Tu seras ensuite fantôme pour repenser tout le temps à tes fautes, afin que plus jamais tu ne connaisses le repos!

Des larmes coulèrent sans ma permission alors que je le forçais à conserver son regard planté dans le mien:

Amy: Ose. Ose dire que ces larmes n'étaient pas à cause de la poussière! Tu sais que c'est ta faute si je suis comme ça maintenant!!! Je veux bien portée le poids de bien de mes erreurs...mais tu es également fautif!! Ose! Ose dire que tu m'as aimé et que ce cadavre n'est plus celle qui t'offrait tant de bonheur! Monstre! Comment peux-tu ainsi balayer des années de mariage dans la poussière! Ose ...OSE DIRE QUE TU M'AIMES ENCORE!!

Je fis de mon mieux pour ne pas m'effondrer au sol, mais je ne fis plus aucun effort pour les larmes qui coulaient toujours. Bien sur que non qu'il ne m'aimait plus. Comment pouvait-il aimer un cadavre...    








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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeMer 25 Déc - 9:53





Amy lui repassa devant. Son regard ne reflétait que peine et colère. Lui en voulait-elle à ce point ? Non, elle n'avait pas à lui en vouloir. Ce n'était pas lui le fautif de la destruction de leur couple. Elle demeurait donc complètement sotte et stupide, embourbée dans sa connerie, son égoïsme et sa fierté. Oui... Son ego démesuré. C'était elle la véritable responsable, objectivement. Il n'avait pas besoin pour redevenir heureux. Il se démerderait tout seul entre les murs de ce Manoir. Et puis, il avait déjà Tinky et Wego pour lui tenir compagnie, il n'avait besoin du fantôme de sa pas si regrettée épouse. Tout ceci lui donnait la nausée. Il ne voulait plus la voir, il ne voulait pas qu'elle soit à côté de lui, il ne voulait même plus y penser. Elle se remit à lui hurler dessus alors qu'il avait preuve de calme. Qu'avait-il pour qu'elle soit ainsi furieuse ? Il ne l'avait pas insulté à ce qu'il sache... Il ne l'écoutait que d'une oreille distraite tout en soupirant. Elle n'avait pas bientôt fini de l'agresser comme ça ? Cela commençait sérieusement à lui casser les pieds. Pourquoi n'avait-il pas pu avoir la paix dès le début...? Elle le maudit alors tout en pleurant. Pourquoi pleurait-elle ? Quand on veut maudire quelqu'un, l'insulter, on ricane, on sourit, mais on ne pleure pas. Ça perd toute crédibilité. C'est pour cela même qu'il releva un sourcil, indifférent à ses propos. Elle pensait qu'il ne savait pas qu'il allait, tôt ou tard, par crever comme un rat dans ce manoir ? Pensait-elle qu'il était assez stupide que la vie était encore possible ? Il y a bien longtemps que le lui d'avant, le lui heureux était mort. Probablement quand il avait tenté de se suicider. Il se souvenait de lui avoir dit, quelques années auparavant, qu'il ne pouvait vivre sans elle. C'est ce qu'il s'était produit. Felix Adler était mort, enterré dans son corps par sa propre folie qui avait maintenant tout le contrôle. L'ombre de Tinky. L'ombre du Manoir. Non, en fait, non. Les Scientifiques ne l'avaient pas rendu fou. Il l'était déjà avant. Il avait été cinglé de l'écouter, elle qui le narguait devant lui ! Elle qui avait joué avec lui comme avec l'un de ses... de ses... amants. Il secoua la tête, une migraine pointant au niveau de ses sourcils. Car oui, son corps, lui, était toujours là, et cela devenait une véritable torture de continuer d'avancer. Surtout avec le fantôme de votre connasse de femme devant vous. Au moins, s'il mourait, il n'aurait probablement plus à la supporter. Il devait trouver un Gardien ou une Brute tout de suite, voire un Scientifique. Autant être utile à quelqu'un.

Mais avant qu'il n'est pu faire le moindre pas devant lui, elle reprit la parole. Oser ? Mais oser quoi ? Avouer selon elle. Avouer qu'il l'avait aimé ? Aucune difficulté, c'était vrai et cela l'était t... Non... Ferme-la ! Ferme-la ! Il l'ai... Oui, il était fautif. Pourquoi ? Il devait bien y avoir une raison quelque part... Sinon, pourquoi était-elle partie ? C'était lui le fautif ! Lui qui les avait privé d'une vie heureuse ! Si c'est ce qu'elle voulait entendre, alors soit, il lui dirait. Il l'aimait plus que tout. Et la savoir de nouveau avec lui, aussi fantomatique qu'elle soit, lui donnait l'impression de revivre, de sortir de cette folie furieuse dont il avait été la victime. Retrouver son cadavre et son âme, bien que séparés, lui donnait envie de rester avec elle. Pour toujours. Pour le meilleur et pour le pire, hein ? Les y voilà. Touchant le fond de cet abysse qu'il appellerait désespoir. Mais, au point il en était, il ne pouvait que remonter à la surface, immergé des eaux troubles sûrement aussi dégueulasses que celles des égouts. Il tomba alors sur les genoux, des larmes coulant de ses yeux. Muselant la folie qui s'était fait avoir par un Felix revenu aux sources, il posa ses mains à côté des pieds immatériels de son épouse. De l'amour de sa vie. Oui, il était à ses pieds. C'est ce qu'il voulait d'ailleurs. Lui faire comprendre que là était là sa place. Sa raison d'être, c'était elle. Ne cherchant cependant pas le contact, il continuait de pleurer, son corps amaigri parcouru de sanglots.

- Je suis... désolé ! Je ne voulais pas que...! Je suis fou, Amy, je suis fou...!

Les mots n'avaient aucune difficulté à sortir émotionnellement. La fierté allait avec sa folie et pour l'instant, il l'avait enterrée. C'était juste que ses sanglots étaient trop présents pour pouvoir articuler quoique ce soit. En y repensant objectivement, qu'avait-il fait réellement ? De quoi avait-il été coupable ? Que lui reprochait-elle ? Il n'en avait rien à faire. Son amour-propre ? Il n'était destiné qu'à elle. On pouvait lui faire toutes les crasses inimaginables mais on ne touchait pas à l'honneur de son épouse. Alors qu'il était toujours à ses pieds, d'apparence pitoyable probablement, il se foutait de ce qu'on pouvait penser de lui, même s'il n'y avait comme témoins que des rats et des cloportes. Ah, et puis les cadavres aussi. Mais qu'importe. Il pleurait toujours, ses larmes tombant sur le sol sale de la morgue. Tremblant, la voix brisée, il dit finalement, en toute sincérité :

- Je suis fou de toi, Amy...

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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeMer 25 Déc - 10:46





















Amy K. Carter – Felix J. Adler

~Nous étions Formidables.~



Je voulais qu'il reconnaisse que la pureté des larmes qui nettoyaient son visage n'était pas uniquement du à la sombre texture d'une poussière haineuse. Pourquoi mon cœur se brise en le voyant m'écouter avec tant de mépris? J'ai toujours envie de...envie de le prendre dans mes bras? Cela ne se peut plus pourtant et jamais cela ne re sera un jour notre quotidien. Tout ce que je pouvais faire, c'était blâmer cette être avant qu'il ne reparte. Je ne pouvais que le traverser, le remplir d'un profond dégoût de ma structure fantomatique, je ne pouvais que le rendre froid et désagréable, voilà qu'elle était mes nouveaux pouvoirs, ceux que j'avais été obligé d'accepter. Personnellement, avant de le revoir dans le manoir, avant qu'il ne précipite mon cœur dans un nouveau tourment, ouragan des larmes de l'or bleu, j'avais pensé à reprendre une relation avec quelqu'un d'autre. Peut-être avec un autre fantôme, ou pourquoi pas avec un scientifique qui aurait fait tout son possible pour me ramener à la vie? Les blessures et les souffrances qui nous unissaient, moi et mon mari, ne pouvaient laisser personne perplexe. Notre temps était fini, son mépris en témoignait...

Son expression pourtant changea imperceptiblement, je ne le voyais qu'à peine, mais mon sang le remarquait. Ce sang dégoulinant de mon cadavre non loin, coagulant de la plus misérable des manières entre mes veines d'ectoplasmes. Mon cœur battait encore d'une illusion où je le maintenais pour ne pas perdre pied avec la réalité. Je voulais pouvoir retrouver cette même réalité où je mettais arracher, pour reprendre mon mari dans mes bras qui à présent me disait qu'il n'avait pas voulu tout ça...moi non plus, mon chér...NON. Je ne suis qu'un fantôme! Un être qui n'a plus de place dans le cœur de personne! Même Lewis devrait pouvoir s'en rendre compte! Il tombe alors à mes pieds et semble me supplier de nouvelles larmes qui tombent cette fois sans poussière, sans mensonge. Je ne me sens pourtant ni bien ni autre...je le voyais ainsi dans cette tourmente de tristesse et je ne pouvais rien changer. Je ne faisais que l'accabler au lieu de l'aider à s'en sortir...Délicatement, je m'agenouillais à ses côtés. Comment faire? Je ne pouvais le toucher. Rien, mon corps était vide de sens et le sien trop rempli de larmes.

Felix: Je suis fou de toi, Amy...

Si j'avais un cœur, il se serait arrêté. Si j'avais un souffle, sans aucun doute qu'il se serait stoppé. Si j'avais ne serait-ce qu'une once d'honneur, je me serai envolée ailleurs. Je me serai enfuie pour ne pas avoir à faire face à cet aveu que je n'espérai plus. Pourquoi? Mes membres tremblèrent au rythme des siens qui saccadaient face aux larmes qui n'avaient plus l'espoir de survie. Il était...était fou de moi? Il m'aimait toujours ou était-ce une manière de lui dire que je lui pourrissais la vie à un point si extrême qu'il en devenait fou par ma faute? Des larmes montèrent à mes propres yeux, mais je les essuya bien vite du revers de la main et me retint de fondre en larmes. Il fallait que quelqu'un tienne le bon bout face à tout cela. Délicatement, j'entourai ses épaules de mes bras fantomatiques. Je ne pouvais lui apporter que fraîcheur et ténèbres, mais c'était tout ce que je pouvais faire. Je ne faisais que l'entourer, tentant de ne pas le toucher pour ne pas le dégoûter. Pareil avec le reste de mon corps, je tentait de conserver l'illusion d'un corps physique alors qu'en fait, je ne faisais que me retenir de le traverser. Il avait une vie lui. J'avais déjà trop fait de mal pour le retenir.

Amy: Tu...tu es encore vivant, ton cœur bat. Tu peux encore t'enfuir, te sauver de cet enfer...quand tu seras dehors, tu pourras respirer l'air des villes, revoir nos parents...tu pourras revoir notre frère et notre sœur...tu pourras même...reprendre une femme et la rendre heureuse comme je n'ai jamais pu te rendre...

J'eus une voix parfaitement brisé en prononçant mes derniers mots. Oui, lui avait une vie à travers le temps, je n'avais plus rien, je n'étais qu'un fantôme éternellement lié à cet endroit. Je n'étais qu'un monstre comme les autres.







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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeJeu 26 Déc - 0:06





Il lui sembla sentir son contact sur ses épaules. Ses bras, immatériels. Car oui, Amy n'était plus que le fruit de son imagination, de sa conscience. Mais il était évident qu'il ressentait sa présence. Elle était là, avec lui. Cela était sûrement dû au cadavre derrière lui et le fantôme. Cette dernière prit alors la parole. Felix ne sut si c'était pour lui remonter le moral, le motiver et l'encourager, le consoler et le calmer, mais rien de ce qu'elle a dit ne l'a apaisé. Certes, il avait envie de sortir de cet endroit infernal, de cet enfer. Et oui il voulait retrouver la ville dont il n'avait qu'un très vague souvenir. Qu'importe le temps qu'il faudra pour qu'il puisse retrouver intégralement sa mémoire. L'extérieur devait être forcément moins pire que ça, bien qu'il en avait un vague doute. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas fini de se torturer la cervelle. Les mots d'Amy furent plus qu'inquiétants. « Nos parents ». « Notre frère et notre sœur ». Mais de quoi parlait-elle, bon sang ? À quoi cela rimait-il ? Il était fou après tout. Et même si au fond de lui, il se disait que cela ne sonnait pas si étrange que cela, une autre partie de lui ne pouvait s'empêcher de trouver cela extrêmement bizarre. Amy était sa femme, pas sa sœur ! Et même s'il n'arrivait à mettre un quelconque visage sur les individus qu'elle citait, il avait aussi un vague souvenir d'une famille compliquée, aux liens, bien que forts, d'une complexité à toute épreuve. Puis elle poursuivit. Elle lui dit qu'il trouverait une femme qui le rendra heureux. Il secoua rapidement et négativement la tête. Non, il n'en voulait pas. Il ne voulait qu'elle et elle seule. Personne d'autre. Les autres femmes, il ne les avaient même pas regardées. Que ce soit dans le Manoir ou à l'extérieur (il se souvenait rapidement de cela). Il n'avait eu d'yeux que pour elle et cela ne cessera jamais. Il ne pourrait vivre à l'idée d'être avec une autre qu'elle. C'était elle qu'il avait épousé. Et personne d'autre. D'ailleurs, en y repensant, pourquoi voulait-elle lui faire cracher qu'il l'aimait si c'est pour lui dire de se prendre une autre femme une fois qu'il serait sorti. Ah tiens... Il y avait ce problème-là aussi... Sortir du Manoir. Pour être franc, il avait abandonné l'idée de chercher une quelconque sortie ou même Rockwood. Il était coincé ici et s'était résigné à son sort. D'ailleurs, à quoi bon de continuer à survivre ? Il commençait à avoir de plus en plus de raison de trouver un Gardien. S'échapper à cet enfer permanent, de cette peur, cette crainte invivables et... retrouver Amy. Le contact de son bras ne lui suffisait pas. Il voulait plus. Il la voulait tout simplement. À lui. À lui tout seul. Et lui, de son côté, il ne serait à personne d'autre. C'était elle qui le rendait heureuse. Avant de rentrer, elle avait disparu. Il s'est laissé mourir lentement et est devenu à moitié fou à la place. Non, jamais il n'irait avec une autre. Jamais.

- Jamais.

Il essuya rapidement ses larmes. Devait-il tout justifier ? Ce serait la moindre des choses à faire, pour qu'elle puisse comprendre... comprendre à quel point il tenait à elle, à quel point il avait besoin d'elle, à quel point il l'aimait. Les membres toujours tremblants, il releva la tête, des larmes coulant toujours sur ses joues crasseuses.

- Il n'y a que toi qui puisses me rendre heureux... Laisse-moi te rejoindre je t'en prie...

Pourquoi avait-il sorti cette phrase...? Peut-être parce qu'elle était vraie. Et il donnerait tout pour qu'elle s'accomplisse. Il voulait être de nouveau à ses côtés. Il ne pourrait pas survivre plus longtemps sans elle. Mais puisqu'elle semblait être un fantôme, autant en devenir un aussi. La mort, tout comme la vie, serait moins insupportable avec elle et pourrait même être heureuse.

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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeVen 27 Déc - 13:39





















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~Nous étions Formidables.~


Il était à mes côtés, Felix. Celui que mon cœur avait depuis tant d'années aimé et qu'à présent il tentait de le fuir à tout prix. Je n'avais d'autres priorités que celle d'arrêter de l'aimer. Je n'étais qu'une morte, je ne méritais pas autant de prise de considération...surtout quand on comptais tout ce que je lui avais fait subir. Il n'y avait pas de mot pour ça, en quoi j'aurai pu être quelque chose ou quelqu'un? Je n'étais que ce que j'avais bien voulu devenir. Je n'étais qu'une petite égoïste qui avait rêvé au prince charmant, et l'avait finalement trouvé mais n'avais pas su le voir dans les moments les plus sombres. Comme il est plus facile d'aimer quand tout va bien. Mais voyez comment les vrais sentiments se développent quand la tristesse prend notre corps. Cela étant dit, je n'avais rien d'autres à ajouter. J'ai fait les choses qui me semblaient les mieux à faire pour ma propre personne, j'avais échoué, maintenant le jeu est terminé. Game Over, éteignez tout, les lumières et les gramophones, fermez tout, les volets des fenêtres et les portes aux battants de fer. Que se désintègrent tout ce qui a un jour été car il n'y a plus rien à faire. Mes membres se dispersent dans la mélasse de chair et de cervelle, mes cheveux ne sont plus que des filaments de poils aussi rêche que les crins d'un cheval. Je n'avais pas supporté tous mes actes et me suis suicidée dans la plus sombre des folies, vêtue d'une lâcheté plus chaude encore que les plus lourds de mes vêtements.

Le voilà maintenant qu'il pleurait entre mes bras, du moins...ce qu'il en restait. Cela me transperça le cœur, mais le pire dans tout cela...c'était que j'avais envie de le serrer contre moi, je tenais à sentir sa chaleur contre ma froideur mortelle, ma froideur fantomatique, ma glue spectrale. Je n'avais rien d'autres à lui offrir, mais je mourrai d'envie de pouvoir également me blottir dans ses bras, comme autrefois, comme ce temps si lointain où nous pouvions prendre le courage de l'un et l'autre pour surmonter toutes les pires épreuves du temps. J'aimais encore tous ses...non. Quand bien même je pouvais encore avoir quelque soit les sentiments pour lui, je me devais de rester stoïque...de faire taire mon égoïsme et de faire de mon mieux pour que plus rien ne disparaisse à nouveau. De faire en sorte à ce qu'il survive. Qu'il soit plus fort et courageux que je ne l'ai jamais été toute ma vie durant. C'est alors que ses paroles me touchèrent au plus profond de mon cœur. Avait-il vraiment dit cela? Non...je ne pouvais le croire. Mes membres se mirent à trembler du plus profond de moi-même. Je ne savais plus quoi faire ni quoi dire. Son contact me semblait à présent la dernière chose que je voulais ressentir...tout plutôt à ce qu'il ne meure. Jamais je ne veux pouvoir le serrer un jour dans mes bras sous cette forme. Jamais, jamais, pitié...si jamais je devais le prendre dans mes bras, je veux pouvoir être solide à nouveau...alors que mes bras, faisant semblant de le prendre par les épaules, se mirent à trembler, le traversant de temps en temps par le dos, mes larmes commençaient à sincèrement couler sans discontinuer.

Amy: Ne...ne dit pas ça...s'il te plait...

Resserrant sa soit-disant emprise jusqu'à le toucher, elle glissa sa joue contre la sienne et murmura, la voix étranglée:

Amy: Tu sens ma peau...? Je ne suis qu'un fantôme...une morte qui a mérité son châtiment...tu n'as rien à espérer de moi...je...je ne t'oublierai jamais, je t'aim...

Les mots ne voulaient pas sortir, peut-être que lui faire croire qu'elle ne voulait pas de lui le ferait renoncer à la mort?

Amy: Je suis finie, Felix...tu ne gagneras rien à mourir...je t'en supplie, enlève toi cette idée de la tête, tu es trop bien pour mourir...

C'était la vérité la plus grande et profonde qu'elle est pu dire à ce jour sur son mari. Il était trop bien pour mourir, il n'avait pas mérité de rejoindre le rang des fantômes qui pullulaient dans ce manoir. Puis...qui disait qu'il allait devenir un fantôme? Elle aurait très bien pu s'évanouir dans l'air comme si elle n'avait jamais existé! Mais au contraire de cela, elle était revenu sur terre pour hanter les couloirs de ce manoir.

Amy: Rien ne dit que...que tu me rejoindras, en tant que fantôme...tu as eu une vie dure, je n'ai rien fait de bien pour toi...si tu meurs, le bon Dieu aura pitié de toi et t'offriras le repos...je ne l'ai jamais mérité...ma vie a toujours été trop facile...et pire encore, j'ai fait le mal autour de moi...

Les larmes ne s'arrêtaient plus de couler à présent. Il n'y avait plus rien à faire, la gorge entrecoupée de respirations lourdes pour reprendre un souffle dont elle n'avait plus besoin, elle poursuivit:

Amy: Reste en vie! Pour notre fille qui quelque part t'attends! Elle voudra survivre elle-aussi...survivre et avoir une nouvelle mère...vivre...heureuse...Pitié, Felix...je t'aime trop pour te voir mourir...

Elle se reprit aussitôt, les yeux écarquillés et la bouche entrebâillée. Comme prise d'un coup d'électricité, elle retomba en arrière et s'écarta de lui, effrayée.





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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeVen 27 Déc - 21:13





Felix la sentit un peu plus contre lui. Les membres fantomatiques de son épouse le touchaient maintenant. Bien que le contact fut désagréable, il ne s'en dégagea pas. Cela le réchauffait même, d'une certaine façon. Puis, elle commença à prendre la parole et à dire que qu'il ne méritait pas de finir ainsi. Bien sûr que si. Tout le monde finissait par mourir et lui avait d'en choisir le moment et la manière... et la raison. Être près de sa femme, peu importe s'ils s'étaient morts ou vivants. Elle lui parla de Dieu, que lui avait été trop bon pour que le Tout-Puissant le laisse errer sans but dans ce Manoir mais il n'y croyait pas. S'il avait tellement bon aux yeux de ce Dieu, il ne serait pas en train de souffrir comme il le ferait. Il ne serait pas une proie pour les Gardiens. Il ne serait pas un jouet pour les Brutes. Il ne serait pas un cobaye pour les Scientifiques. Il ne serait pas juste un pion sur l'échiquier infernal de Rockwood. Amy n'avait pas mérité ce qui lui était arrivé, malgré ce qu'elle avançait. Il y avait sûrement une raison qui lui avait poussé à faire cela. Une raison dont lui était la cause. Il était peut-être, selon elle, trop bien pour mourir, mais elle avait été trop bien pour lui puisqu'il n'avait pas réussi à la satisfaire pleinement. S'ils étaient tous les deux là, c'était de sa faute et uniquement sa faute. Et elle... Elle souffrait alors qu'elle n'aurait pas dû. C'était lui le coupable. C'était lui qui aurait dû errer sans but dans le Manoir, immortel dans sa mort. Non, il ferait tout pour la rejoindre et se faire pardonner de sa faute si cela lui était encore possible... Si elle l'accepterait à ses côtés malgré ce qu'il a fait. Ou ce qu'il aurait dû faire...

Il secoua la tête en soupirant. Il resterait avec elle quoiqu'elle dise. Elle était un fantôme ? Elle ne pouvait pas le toucher ? Elle ne pouvait donc pas l'empêcher de mourir ! Il était encore entièrement capable de choisir ce qu'il voulait faire ou ce qu'il voulait tout court. Et là, ce qu'il voulait, ce qu'il désirait, c'était d'être avec elle. Et elle n'était pas en mesure de s'opposer. Elle ne pouvait pas. Elle n'aurait qu'à l'attendre. Il arriverait bientôt. Il serait à nouveau dans ses bras, là où il aurait toujours dû être. Elle parla ensuite de leur fille qu'elle avait emportée avec elle. Bien sûr qu'elle serait heureuse mais ses parents n'avaient plus rien à leur apporter. De plus, il se doutait bien qu'elle avait bien de maturité entre ses murs que les autres enfants de son âge... si elle n'avait pas été déjà tuée par un Gardien...

- Emma... On ne sait même pas où est-ce qu'elle se trouve...

Elle dit une dernière phrase qui le réchauffa au plus profond de lui-même, qui aurait pu redonner une petite chaleur à ses doigts glacés et blancs, qui aurait pu redonner une teinte rosée à ses lèvres froides et bleues. Et puis, elle se releva, comme apeurée. Comme s'il avait été un Gardien sans pitié. Ou pire, une Brute. Mais il n'était rien de tout cela ! Il n'était juste qu'un pauvre fou dans le noir, qu'un mari qui l'aimait depuis toujours et qu'il l'aimait encore. Il serra les poings sentant les larmes lui revenir aux yeux. Larmes qu'avaient réussi à chasser l'étreinte bien qu'imaginaire de son épouse. Il sentait qu'il la perdait de nouveau. Mais il ne la laisserait pas faire. Il resterait avec elle et elle resterait avec lui. Il entendit alors les mots du curé résonner dans sa tête : « Jusqu'à ce que la mort vous sépare. » Non, c'était faux. Même la Mort ne les séparerait pas. Son amour pour son épouse était bien trop fort, trop puissant. Il était immortel. Il se releva alors et regarda Amy dans les yeux. Dans ses magnifiques yeux bleus qu'il chérissait toujours autant, malgré leur expression effrayée. Les larmes continuaient de couler allègrement sur son visage sale, sali par la crasse du Manoir et de la vie qu'il y menait. Il en avait assez de cela aussi. La Mort ne semblait lui présenter que des avantages, pourquoi ne pas aller s'y blottir dans ses bras ? Se blottir dans les bras de son épouse... Il en rêvait. Toutes les nuits après son départ. Ses lèvres, son odeur, son corps, son amour. Tout. Il serra les dents, planta son regard détruit par le chagrin avant de lui dire d'une voix forte :

- Je t'aime, Amy ! Et si je veux te retrouver, si je veux être de nouveau à tes côtés, je le ferai ! Même si tu n'aimes plus, je reviendrai. Tu ne pourras pas m'y empêcher !

Il avait presque hurler cette dernière phrase. Mais il n'y avait aucune colère dedans. Enfin... pas contre elle. Contre lui-même éventuellement. Mais il y avait surtout de la douleur et de la peine. Cela faisait trop longtemps qu'il avait été séparé d'elle. Aussi bon qu'il était sur cette Terre selon elle, il ne pouvait plus vivre ainsi.

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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] Icon_minitimeMer 1 Jan - 11:18





















Amy K. Carter – Felix J. Adler

~Nous étions Formidables.~

Je n'avais plus les mots. De toute façon, je n'avais plus la force de les chercher, et les trouver aurait été un pur miracle. Je n'avais plus cet énergie qui me donnait envie de survivre. Je n'avais plus cette folie que l'on appelle la conscience et qui éclaire nos chemins. Tout ce que je ne voyais n'était qu'ombre désuète et secret d'un temps gâché...oui, voilà quels avaient été les termes qui m'avaient conduit à me suicider moi-même. Mais à cet époque, nous étions deux vivants, deux êtres marchants tout deux sur la terre qui nous faisait vivre. Je veux dire...bien que nous n'étions plus au même endroit, nous aurions pu nous retrouver...si j'avais su faire preuve de patience et d'espoir. Mais de ce sentiment également, je n'avais plus les moyens de le retrouver, je n'en pouvais plus de passer les couloirs, de sentir mes pieds souffrir des éclats de verre qui croisaient ma route. Je n'en pouvais plus des mêmes pierres, des mêmes carrés de tapis que l'on retrouvait à chaque coins. Tout était pareil, et pourtant plus rien ne l'était. Je ne suis pas une souris que l'on met dans un labyrinthe pour voir si elle va trouvé le morceau de fromage au bout. Je suis...j'étais un être humain, vivant, qui avait envie de mourir pour absoudre ses péchés.

Car oui, Ô combien j'en avais commis. Rien qu'à ma vie terrestre, il n'y avait pas de meilleurs CV à faire concourir pour obtenir les enfers. C'était peut-être d'ailleurs l'endroit où je me trouvais. A ma place. Non...Felix ne pouvait y être alors, cela devait être sensiblement différent. Plus humain, plus réel, n'ayant aucune emprise sur aucune religion. Tout était-il que mon état de morte me rappelle cruellement le pourquoi de mon affamement. Je ne pouvais plus supporter d'avoir ainsi...commis tant d'erreurs. Je n'avais plus d'espoir de retrouver mon mari et de  me faire pardonner. Pour moi, à l'instant où j'ai repoussé le morceau de pain, Emma était morte ou errante en dehors du manoir, à une mort auquelle je l'avais involontairement conduite en l'obligeant à me suivre dans ma fuite. Pour moi, à l'instant où j'ai laissé le rat passer sous mon nez, mon mari me haïssait et avait déjà repris une autre femme. Je pensai même qu'il avait réussi à trouver une bonne place dans la bourgeoisie grâce à son travail et qu'il s'était épousé à une belle noble, proche de la Reine. Oui...sa vie aurait été parfaite, et il l'aurait mérité, avec tout ce que je lui avait fait subir.

Amy: Ne commets pas la même lacheté que moi...

C'était d'un ton parfaitement dur que je lança cette parole. Comme un couperet soudain, je n'avais plus le souffle, mon cœur trépignait d'un soubresaut que je ne pouvais contrôler. Je le sentais comme battant avec une lance glacée qui perçait à l'intérieur. Attaque cardiaque? Peut-être une imitation, car je n'en aurai pas été loin si j'avais été vivante. Cela fait mal, mais je savais que ça resterait là pour toujours, pour l'éternité. Car j'avais eu la lacheté de croire à la fin de tout, que la mort allait régler tous mes problèmes et allait m'offrir le pardon. J'ai cru que jamais je ne reverrai Felix, pourrai caresser sa peau et sentir l'adorable odeur de ses cheveux. Je n'ai pas cherché à réfléchir sur mon sort. J'ai été lâche, misérable. La seule chose que je pouvais à présent offrir à Felix, c'était qu'il ne commette pas la même erreur.

Amy: J'ai cru ne plus jamais pouvoir te revoir. Je me suis tuée et t'ai retrouvé juste après. Si tu meurs et que l'on retrouve Emma vivante juste après, tu feras quoi?

Je m'approchais doucement, lentement, subtilement d'un vol léger comme une plume fantômatique. Je le regardais dans les yeux, tendrement. Du moins, avec tout l'amour que je pouvais encore ressentir et montrer. Je glissa une main sur sa joue en penchant la tête.





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